L’AMT perd 44,5 millions placés dans les PCAA

2008/05/05 | Par L’aut’journal 

Réagissant à l'article publié dans La Presse de dimanche le 4 mai, Richard Bergeron s'est dit « scandalisé d'apprendre que l'AMT a utilisé l'argent des contribuables pour spéculer à court terme sur les marchés financiers.

« Cela traduit non seulement un total manque de jugement de la part des dirigeants de l'AMT, mais encore une profonde dérive éthique au sein de ce groupe.

« Les 44,5 millions (M) $ placés dans du papier commercial adossé à des actifs, ces PCAA qui font tant parler d'eux depuis quelques mois, semblent bel et bien définitivement perdus. Voilà ce qui se produit quand on met à la tête des institutions publiques des gens qui ne comprennent pas et ne respectent pas la chose publique».

Rappelons qu'en juillet et août dernier, l'AMT a converti en PCAA 4,5 M $ provenant de la contribution des municipalités aux coûts d'exploitation des trains de banlieue, ainsi que 40 autres millions provenant des droits d'immatriculation et de la taxe sur l'essence perçus auprès des automobilistes de la région métropolitaine pour y financer le transport collectif.

Ce sont ces 44,5 M $ qui ont été emportés par l'éclatement de la bulle immobilière américaine. Que par la voix de sa porte-parole, l'AMT nous dise que cela n'aura pas d'impact sur le service aux usagers du transport collectif, puisqu'il lui suffira d'emprunter pour honorer ses engagements, est proprement irresponsable.

L'AMT est-elle la seule institution publique à avoir investi dans les PCAA ? Richard Bergeron trouve suspect que la Ville de Montréal ait révélé des revenus d'intérêts supérieurs de 33 % aux prévisions dans son tout récent Rapport financier 2007 (138 M $ plutôt que 104 M $), voire supérieurs de 75 % au niveau de son encaisse (64 M $, plutôt que 37 M $).

« Des hausses aussi spectaculaires au niveau des revenus d'intérêt sont précisément ce qui caractérise la période d'inflation d'une bulle financière. C'est après, quand la bulle éclate, que l'on réalise que l'argent investi s'est volatilisé », précise le chef de Projet Montréal, avant de conclure : « Je demande à Gérald Tremblay d'assurer sans tarder les Montréalais et Montréalaises que pas un sou de leurs taxes n'a été investi dans des PCAA et autres placements spéculatifs similaires ».

Source : Projet Montréal