Proposition de Richard Bergeron à Jean Charest

2008/05/27 | Par L’aut’journal 

Le 22 mai dernier, Richard Bergeron a écrit au premier ministre Jean Charest, le pressant de redéfinir la politique des transports du Québec afin de faire face aux deux principaux problèmes économiques de la province : le déclin du secteur manufacturier et l’alourdissement de la facture pétrolière.
En effet, entre 2002 et 2007, le secteur manufacturier québécois a vu disparaître plus de 100 000 emplois. La grande région montréalaise a été la plus lourdement touchée avec 46 000 emplois manufacturiers perdus sur l’île de Montréal, en plus de 31 000 autres dans les couronnes Nord et Sud.

Par ailleurs, le prix de l’essence à la pompe atteint maintenant 1,40 $ le litre, soit deux fois le prix moyen payé en 2002 (71 ¢), près de trois fois celui de 1998 (55 ¢). Certains économistes vont jusqu’à prévoir un prix de 2,50 $ le litre pour 2012.

La proposition de Richard Bergeron

« M. Charest est le mieux placé pour transformer ces problèmes en solutions porteuses d’avenir pour le Québec », souligne le chef de Projet Montréal. « Concrètement, pour prendre l’exemple du corridor autoroutier sud de Montréal, cela impliquerait de revoir à la baisse les projets de reconstruction de l’échangeur Turcot, de remplacement de l’autoroute Bonaventure actuelle par un tunnel et de transformation de la rue Notre-Dame Est en autoroute urbaine.

Plutôt que d’investir 3 milliards (G) $ dans ces trois projets, on se limiterait à 1 G$, dégageant ainsi 2 G$ à investir dans les transports collectifs de haut niveau.

En révisant de façon similaire tous les grands projets routiers et autoroutiers présentement dans les cartons du ministère des Transports, on pourrait aisément canaliser un milliard de dollars par année vers de nouvelles infrastructures de transport collectif.

Après une dizaine d’années de mise en œuvre de cette nouvelle politique des transports, nous en toucherions pleinement les bénéfices sous forme, d’une part, d’une importante activité manufacturière locale et, d’autre part, d’une moindre dépendance au pétrole provenant de l’étranger », conclu Richard Bergeron.