Décès du syndicaliste Raymond Laliberté

2008/06/12 | Par L’aut’journal 

La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) a appris avec une profonde tristesse la disparition de M. Raymond Laliberté, qui a été président, de 1965 à 1970, de la Corporation générale des instituteurs et institutrices catholiques de la province de Québec (CIC), ancêtre de la CSQ.

Le président de la CSQ, M. Réjean Parent, rappelle que M. Raymond Laliberté a été « l’un des piliers du syndicalisme de l’éducation durant la période charnière de la Révolution tranquille ».

« Par les convictions de solidarité sociale qui guidaient ses actions et l’engagement exemplaire qu’il a démontré dans ses efforts pour améliorer notre société, Raymond Laliberté a marqué de façon durable notre organisation et le syndicalisme de l’éducation. Nous garderons de lui le souvenir d’un militant épris de liberté, de justice et de solidarité », affirme le président de la CSQ, Réjean Parent.

Une période très mouvementée

M. Raymond Laliberté a assumé la présidence de la CIC durant un mandat de cinq ans qui a été très riche en événements. C’est en effet au cours de cette période que le syndicalisme enseignant a connu ses premiers affrontements avec le gouvernement du Québec. Le droit de grève avait même été suspendu, ce qui avait soulevé la réprobation de l’ensemble du mouvement syndical.

« À titre de président, Raymond Laliberté a traversé une période très mouvementée à la CIC. Il y a eu tout d’abord la déconfessionnalisation de la CIC en 1967. Cette étape allait ouvrir un débat auquel il prendrait part afin de trouver un nouveau nom à l’organisation. C’est ainsi que la CIC deviendra la CEQ, dont le premier sens signifiait la Corporation des enseignants du Québec », remémore M. Parent.

Une première loi spéciale

Le président de la CSQ précise que c’est sous la présidence de M. Raymond Laliberté que les enseignantes et les enseignants se sont vus imposer par le gouvernement une première loi spéciale leur ordonnant de mettre fin à une grève.

« Le Bill 25 avait été adopté en février 1967 par le gouvernement de l’Union nationale du premier ministre Daniel Johnson. Cette loi instaurera également un tout nouveau régime de négociations puisque celles-ci deviendront alors provinciales. Raymond Laliberté mènera à partir de ce moment, avec son équipe, la longue négociation de la première convention collective provinciale des enseignantes et des enseignants. La négociation se poursuivra durant 28 mois pour finalement se conclure par une entente de principe le 4 Novembre 1969 », raconte M. Réjean Parent.

Un homme fidèle à ses convictions et valeurs

M. Parent soutient que tout au cours de ses années d’engagement syndical, de même que pour l’ensemble de sa vie, M. Raymond Laliberté a su demeurer fidèle à ses convictions et à ses valeurs.

« Il est fréquent de voir des gens dont les valeurs et les convictions changent au gré des modes ou de l’opinion populaire. Raymond Laliberté n’était pas ce genre de personne. Au contraire, il laisse le souvenir et l’exemple d’un être franc et vrai, d’un homme animé par de profondes valeurs solidaires dont la société québécoise d’aujourd’hui aurait grandement intérêt à se laisser inspirer », assure le président de la CSQ.

M. Raymond Laliberté a quitté la présidence de la CEQ en 1970 pour se consacrer à des études qui l’amèneront à devenir professeur de sciences sociales à la Faculté d’éducation de l’Université Laval. Outre son engagement syndical, il a également été impliqué activement au sein de l’organisme Solidarité populaire Québec.

La CSQ offre ses plus sincères condoléances

M. Réjean Parent termine en offrant, au nom de la Centrale des syndicats du Québec et en son nom personnel, ses plus sincères condoléances à tous les membres de la famille de M. Raymond Laliberté, ainsi qu’à ses amis.

Veuillez noter qu’une cérémonie à la mémoire de G. Raymond Laliberté sera célébrée le dimanche 15 juin, de 11 heures à 15 heures, au Centre funéraire du Plateau, situé au 693, rue Nérée Tremblay, Sainte-Foy.