Nouvelles du Saguenay: Le Tour du Lac pour le Burkina Faso

2008/06/19 | Par Pierre Demers

Entrevue avec Jean-Yves Deschênes, responsable du Tour du Lac pour le Burkina Faso
(8-9 et 10 août) et agent de liaison au Centre de solidarité international du Saguenay -Lac Saint-Jean

1. Pourquoi avez-vous décidé de changer les dates du Tour du Lac pour le Burkina Faso après 22 ans, non plus à la fin de juin mais au début du mois d'août?

Plusieurs raisons ont motivé les organisateurs à proposer ce changement historique de dates de la tenue du Tour pour le Burkina Faso. Ce sont en vrac : que la température générale sera plus clémente, que les participants auront plus de temps pour se préparer physiquement à rouler leur 256 kilomètres de vélo, que les gens seront en période de vacances donc, plus disponibles,… Mais la principale raison est qu’en période de l’année la température des eaux du lac Saint-Jean est meilleure et qu’en conséquence, on pourra s’y baigner plus facilement.

2. Pour les néophytes, à quoi servent les fonds recueillis lors de ce Tour piloté par le Centre de solidarité internationale du SLSJ?

Les coûts d’inscription des cyclistes au Tour du Lac et les partenaires financiers développés avec différentes entreprises permettent de défrayer tous les coûts d’organisations du Tour. Ce sont donc toutes les commandites récoltées par les cyclistes qui sont affectées en totalité à la réalisation de projets concrets dans différentes communautés du sud du Burkina Faso. Cette année, ce sont donc trois puits qui seront forés et trois jardins communautaires qui seront organisés dans la région de Pô.

3. Combien attendez-vous de participants et est-ce possible d'en dresser un portrait-robot?

Encore cette année, ce sont autour de 250 cyclistes qui attaqueront les 256 kilomètres du Tour. Ceux-ci, qui proviennent pour 40 % de l’extérieur de la région, sont de tous âges et on compte autant d’hommes que de femmes.

4. Est-ce que ce Tour serait-il plus connu à l'extérieur de la région pour les mordus du vélo et de la solidarité qu'à l'intérieur?

Il est difficile de faire une promotion d’envergure à l’extérieur de limites de la région pour une activité du type du Tour du Lac Promutuel pour le Burkina Faso. Nous avons cette année un article dans la revue Vélo Mag et l’activité est présentée sur plusieurs sites Internet spécialisés en vélo. Mais il est évident que la plus grande notoriété du Tour vient de la population du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

5. La véloroute des Bleuets a-t-elle profitée de votre acharnement à tenir l'activité malgré son évidente baisse de fréquentation causée sans doute en partie par l'arrivée d'autres tours plus ou moins du même genre?

Il va sans dire que notre tour est organisé depuis déjà 22 ans. Comme les 14 premières années se sont déroulées sans la Véloroute des Bleuets, il est évident que les premiers cyclistes espéraient un jour rouler sur une infrastructure adaptée à leurs besoins comme la Véloroute. Il est évident que ce circuit permet aux gens qui veulent rouler de le faire en toute sécurité et donc de ne plus avoir besoin du Tour pour le Burkina Faso pour rouler autour du lac.

6. Songez-vous parfois à étendre le Tour sur un circuit saguenéen pour élargir sa participation?

Nous serions plutôt enclin à envisager un autre type d’activité qui se tiendrait plutôt au Saguenay. Il pourrait s’agir d’une collecte de fonds pour des projets en Équateur au profit des projets du CSI dans ce pays d’Amérique du sud.

7. La solidarité internationale et le vélo pour profiter de son environnement ont-ils bonne réputation dans la région?

La solidarité internationale et le vélo sont déjà deux points d’ancrage du développement durable. En ce sens, leur mariage en une même activité ont toujours été un point fort de la notoriété du Tour du Lac auprès de la population régionale. Un récent sondage Unimarketing indiquait que 78 % des gens de la région reconnaissaient que le Tour du Lac était une activité organisée par le Centre de solidarité internationale.