Décès de l'écrivaine Hélène Pedneault

2008/12/01 | Par L’aut’journal 

Montréal, le 1er décembre 2008 – C’est avec regret que nous vous informons que l’écrivaine Hélène Pedneault est décédée ce matin à Montréal, à l’âge de 56 ans.

Féministe engagée, Hélène Pedneault a publié les célèbres Chroniques délinquantes (VLB Éditeur – 1997) d’abord parues dans le magazine La Vie en rose. Toutes les formes de littérature l’intéressaient : biographie (Notre Clémence – Les Éditions de l’Homme, 1989), nouvelle, pamphlet, chanson, chronique, théâtre (La Déposition, créée à Montréal en 1988, traduite en cinq langues et jouée en France, en Italie, en Belgique, au Canada, en Suisse, en Allemagne, en Hollande et aux États-Unis).

Parmi les livres parus : Pour en finir avec l’excellence (Boréal, 1992) et La Douleur des volcans (VLB Éditeur, 1992). Plus récemment, Hélène Pedneault publiait Les Carnets du lac (Lanctôt Éditeur, 2000) et Mon enfance et autres tragédies politiques (Lanctôt Éditeur, 2004).

Outre ses commentaires et éditoriaux, Hélène Pedneault a également réalisé les séries Signé Loranger (1995), Éloge de l’indignation (1996), Robert Gravel, L’homme qui avait toujours soif (1996) à Radio-Canada. En 1996, elle a signé l’adaptation du téléroman Sous le signe du lion de Françoise Loranger pour la télévision de Radio-Canada, pour lequel elle a remporté un prix Gémeaux.

Environnementaliste, Hélène Pedneault avait accepté l’invitation de la Coalition Eau Secours, dont elle était cofondatrice, et avait joint les rangs des « Porteurs d’eau ». Indépendantiste convaincue, elle siégeait au Conseil de la souveraineté du Québec.

Originaire de Jonquière, Hélène Pedneault a été honorée par le Salon du livre du Saguenay – Lac-Saint-Jean en 2006.

Sur la jaquette de son livre Mon enfance et autres tragédies politiques, on peut lire : « Ce recueil vient confirmer la force de frappe, l’originalité de la pensée et l’irrévérence chronique d’Hélène Pedneault. Ses buts dans la vie : préserver à tout prix sa capacité d’indignation, être une arme de réparation massive et faire l’indépendance du Québec ».

Ses proches tiennent à remercier le personnel du département d’oncogynécologie de l’hôpital Notre-Dame. D’autres détails suivront quant à la cérémonie d’au revoir qui se tiendra sous peu.