Réplique à Michel Paillé

2009/01/05 | Par Pierre Dubuc

Dans un article intitulé « Pourquoi exagérer sciemment l’avantage à l’anglais? » paru dans Le Devoir du 5 janvier 2008, le démographe Michel Paillé réplique à l’article « Avantage à l’anglais! » de Charles Castonguay publié dans le même journal le 27 décembre dernier.

Nous laissons à M. Castonguay le soin de répondre sur le fond aux propos de M. Paillé, mais nous ne pouvons laisser passer ses propos méprisants à l’égard de l’aut’journal.

Selon M. Paillé, Charles Castonguay se serait « marginalisé en signant, depuis un an, des chroniques mensuelles de nature polémique dans l’aut’journal ».

Pour appuyer ses dires, il affirme que l’article de M. Castonguay publié dans Le Devoir serait une version « épurée » d’un article paru dans la dernière édition de l’aut’journal. « Par cette épuration, soutient M. Paillé, M. Charles Castonguay reconnaît indirectement au Devoir un niveau de langue supérieur à celui de l’aut’journal ».

Tout lecteur attentif des deux versions se rendra rapidement compte que l’article publié dans Le Devoir est tout simplement une version écourtée de celle parue dans l’aut’journal. La raison en est simple : Le Devoir demande des articles d’environ 1000 mots alors que l’article paru dans l’aut’journal contient quelque 1500 mots.

Le plus amusant est que M. Paillé a fait paraître le même jour une version « épurée » de son article dans La Presse! Ne pouvant le présenter comme une réplique à l’article de Charles Castonguay paru dans une autre publication (Le Devoir), il est obligé de faire directement référence à l’article intégral publié dans le livre « Avantage à l’anglais! » (Éditions du Renouveau québécois), un recueil des chroniques parues dans l’aut’journal.

L’article dans La Presse est évidemment « épuré » de toute référence à la « marginalisation » de Charles Castonguay par ses écrits dans l’aut’journal, car comment M. Paillé aurait-il pu justifier qu’il s’abaissait à répliquer à des chroniques parues dans un journal « marginal »?

Mais, on peut légitimement se poser la question suivante : Par cette épuration, M. Michel Paillé ne reconnaît-il pas indirectement à La Presse un niveau de langue supérieur à celui du Devoir?!