À Rimouski : l’anglais avant le français

2009/09/10 | Par Alain Dion et Julie Veilleux

Les auteurs sont parents d’une jeune élève de première année et de deux autres qui fréquenteront les écoles de la Commission scolaire dans les prochaines années.


M. Raymond Tudeau
Président de la Commission scolaire des Phares
435, avenue Rouleau
Rimouski (Québec) G5L 8V4

Monsieur le Président,

En bons parents responsables et soucieux de la réussite scolaire de leurs enfants, nous venons de lire attentivement le feuillet et la version intégrale du Plan stratégique 2009-2014 lancés tout récemment par la Commission scolaire des Phares. Nous ne pouvons que saluer les objectifs d’une telle démarche, objectifs louables auxquels nous adhérons dans l’ensemble.

Nous devons néanmoins souligner notre surprise de constater dans la section présentant l’orientation no. 1 de la Commission scolaire — l’orientation visant à accroître la réussite de tous les élèves, jeunes et adultes — que le deuxième axe priorisé concerne l’anglais, langue seconde et que le neuvième axe, et bon dernier de cette liste, concerne la qualité du français. Nous trouvons totalement déplorable que la maîtrise et la valorisation de la langue française se retrouvent ainsi reléguées au dernier rang des axes d’intervention identifiés par la Commission scolaire.

Nous croyons fermement comme parents et comme citoyens que la valorisation et la maîtrise de notre langue nationale — la langue maternelle de votre plan stratégique — devraient trôner en tête de liste des axes voués à accroître la persévérance et la réussite de tous les élèves, et ce bien avant l’augmentation de la compétence des élèves en anglais, langue seconde, entre autres. Quand on sait que, selon l’Institut de la statistique du Québec, près de 50 % des Québécoises et des Québécois de 16 à 65 ans se classent en deçà du niveau de compétences en lecture jugé nécessaire pour effectuer aisément l’ensemble des activités de la vie quotidienne, il y a de quoi se questionner sur les choix que vous avez faits.

Recevez, monsieur, nos salutations distinguées