Des médecins au service des travailleurs

2009/10/22 | Par André Dollo

Bon nombre d’entre-nous connaissons la Polyclinique médicale populaire.  C’est en 1967 que cette clinique voyait le jour dans les locaux situés au 1988, rue Sainte-Catherine Est, locaux qu’elle occupe encore 40 ans plus tard.

Dès sa fondation, la « Poly » s’est donnée comme mission de soigner et défendre les travailleurs, plus particulièrement lorsqu’ils sont aux prises avec la CSST, la SAAQ, l’IVAC ou même avec leurs employeurs puisqu’elle se spécialise en médecine du travail.

À maintes reprises, le Syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal (SFMM) y a référé des membres qui ne savaient plus où donner de la tête et à qui faire confiance.

 

Victime de son efficacité ?

Mai voilà que depuis quelques temps la clinique et son personnel, à savoir les médecins qui y prodiguent soins et conseils, se retrouvent sous la loupe du Collège des médecins.

Hasard, coïncidence ou résultat d’une démarche élaborée par les employeurs, la CSST, l’IVAC et la SAAQ, il n’en demeure pas moins que le Collège des médecins a temporairement mis à l’index deux des médecins de la « Poly », tandis qu’un troisième fait l’objet d’une attention très particulière de la part de certains intervenants du merveilleux monde de la santé.

Le Collège des médecins aura beau invoquer d’obscures raisons pour justifier ses agissements, il est clair pour nous que le véritable reproche qui leur est adressé c’est de trop bien représenter les travailleurs face aux employeurs et aux systèmes prétendument mis en place pour aider et soutenir les accidentés du travail, les personnes victimes d’actes criminels et les victimes d’accident de la route.

 

On veut notre bien mais pas à n’importe quel prix

À la Polyclinique médicale populaire, c’est plutôt l’inverse : on considère, qu’il n’y a pas de prix pour que l’on soit bien. Nous nous interrogeons sur les véritables motifs des agissements du Collège des médecins dans le cas de la « Poly » puisque selon nos informations aucun des médecins désignés par l’employeur ou les organismes publics comme le Bureau d’évaluation médical (où quelque dix médecins chargés d’évaluer la condition des travailleurs renversent dans près de 80% la décision du médecin traitant et les retournent manu militari au travail), n’a fait l’objet de telle mise à l’index.

 

Quoi faire pour sauver la clinique ?

Devant cet état de fait le SFMM, en collaboration avec d’autres syndicats, a décidé de participer au mouvement d’appui visant à soutenir la « Poly » et à dénoncer les agissements et les pratiques du Collège des médecins.  Nous avons élaboré un plan d’action qui consiste à faire circuler une pétition en appui à la « Poly » dénonçant les prises de positions, les interventions et le harcèlement du Collège des médecins, pétition qui sera acheminée directement audit Collège ; à faire parvenir des lettres d’appui et de soutien tant pour la « Poly » que pour les médecins qui y œuvrent ; à intervenir à tous les niveaux afin d’aider la « Poly » à recruter de nouveaux médecins et finalement à mettre tout en œuvre pour que la « Poly » puisse devenir une Coop de santé.  Joignez-vous à nous et ensemble supportons la Polyclinique médicale populaire.

Cet article de André Dollo, secrétaire générale au SFMM, est paru dans le journal du SFMM et dans les publications des organisations syndicales suivantes :

Syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal (SCFP 429)
Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal (SCFP 301)
Syndicat des débardeurs (SCFP 375)
R.T.L. (SCFP 3333)
S.T.M. (SCFP 1983)
S.T.S.A.Q. (SCFP 3535)
SCFP
Association des pompiers de Montréal