Maintenant un des seuls Canadiens récipiendaires du Mérite britannique, chaque fois que j'entends et je vois le Très Honorable Jean Chrétien, je ne peux m'empêcher de voir et d'entendre, en sourdine, le beau-père de sa fille soit M. Paul Desmarais « parrain politique » de M. Nicolas Sarkozy, ce Président « bling bling » de la République française qui, il y a un an environ, dans les salons feutrés de l'Élysée, décernait la Légion d'Honneur à ce bâtisseur de Sagard avec comme invité spécial le Premier ministre du Québec, l'Honorable Jean W. Charest.
Avocat maintenant associé à l'une des plus grandes firmes d'avocats montréalaise, M. Chrétien n'a, selon moi, aucune leçon à donner à quiconque en matière de diplomatie et de commerce extérieur comme avec la Chine, cette superpuissance dont M. Desmarais et sa grande Famille ont su amplement tirer partie et profits grâce à de grandes constructions controversées ayant déplacé des milliers de familles comme ce complexe hydro-électrique des Trois-Gorges où actuellement, en Birmanie, où la junte militaire au pouvoir bafoue royalement les droits humains et contrôle une importante filiale pétrolière gérée par des investissements de M. Desmarais.
Pendant qu'au Québec « corruptions dans la construction », « scandales judiciaires » et « financement illicite des partis » font la manchette quotidienne de tous les médias et journaux comme ceux du Groupe Gesca appartenant toujours à la famille Desmarais; à Londres, dans l'antichambre de Sa Majesté la Reine Elizabeth – « qui demeure l'Autorité suprême du Canada », rappelait récemment M. Harper en réplique à la Vice-Reine, Michaëlle Jean - le petit gars de Shawinigan continue de faire la leçon tout en se méritant les plus grosses médailles et distinctions.
Pourtant, le Très Honorable M. Chrétien n'a-t-il pas nommé et expédié, en catastrophe pour services rendus et en tant qu'ambassadeur du Canada en Norvège, son bon ami et vigneron Alfonso Gagliano, alors ministre des Travaux publics; tout cela en tentant évidemment de distraire le bon peuple de cet infâme scandale qu'a été celui des commandites et des financements douteux toujours en vigueur dans divers partis politiques?
Enfin, est-ce que Sa Majesté la Reine d'Angleterre offre le Mérite britannique au Très Honorable Jean Chrétien lui qui, depuis sa retraite de la politique, a conseillé plus d'un dictateurs de ce monde, souvent aux plans énergétiques, comme ce potentat qu'a été Saparmyrat Nyýazow, ex-président du Turkémistan, dont le pays voisin au riche potentiel gazier qu'est l'Afghanistan est le champ de bataille actuel de nos valeureux soldats québécois et canadiens?
Le culte de la personnalité de ce dictateur était si grand que cet illustre personnage était allé jusqu'à s'approprier non seulement la fabrique nationale de vodka (où toutes les bouteilles portaient évidemment l'image du président!) mais, avait ordonné, en plus, la fermeture de toutes les bibliothèques rurales du pays... parce que les paysans turkmènes ne savaient lire!
Je crois que le cinéaste Pierre Falardeau doit déjà se retourner à 100 milles à l'heure dans sa tombe lui qui, dès l'intronisation et la nomination par les Libéraux de Madame Michaelle Jean en tant que Gouverneure générale du Canada, parlait de cette dernière en tant que Vice-Reine du Carnaval...
