Décès de Michel Freitag

2009/11/16 | Par L’aut’journal 

Nous avons appris avec regret le décès du penseur Michel Freitag. Il faisait partie des AmiEs de l’aut’journal et nous a apporté un soutien fort apprécié au cours des années.

Nous reproduisons ci-dessous le communiqué produit par les Éditions Écosociété où il a publié son dernier ouvrage.

Les Éditions Écosociété ont appris avec un immense regret le décès du penseur Michel Freitag.  Nous perdons un collaborateur inspirant, professionnel et respectueux ; mais c’est tout le monde des idées qui est endeuillé aujourd’hui par la perte de cette parole engagée, aussi exigeante qu’irremplaçable. 
 
À l’opposé de l’utilitarisme ambiant, Michel Freitag a consacré sa vie entière à l’élaboration d’une « théorie générale de la société » qui cherchait à comprendre notre monde à partir d’une sociologie critique. Privilégiant le long terme, il voyait l’évolution historique du capitalisme vers le néolibéralisme comme une abolition du politique. Michel Freitag a profondément marqué la pensée de plusieurs générations de chercheurs québécois et l’on a même parlé d’une « École de Montréal » pour rappeler l’importance de son œuvre.
 
Professeur émérite au département de sociologie de l'UQAM, il était l’auteur d’une œuvre considérable : Dialectique et Société, Introduction à une théorie générale du symbolique;  Culture, pouvoir, contrôle: les modes de reproduction formels de la société,  Le naufrage de l'université - Et autres essais d'épistémologie politique, prix du Gouverneur Général 1996 et de L'oubli de la société, Pour une théorie critique de la postmodernité.
Son dernier ouvrage, L’impasse de la globalisation, est paru en 2008 aux Éditions Écosociété.
 
Né en Suisse en 1935, Michel Freitag aurait eu 74 ans le 26 novembre.
 
L’équipe de l’aut’journal se jointe à l’équipe des Éditions Écosociété pour offrir ses condoléances à sa famille et à ses proches.