Bourses aux étudiants

2009/12/03 | Par L’aut’journal 

Montréal, 2 décembre 2009 – Plus de 100 d'étudiants et d'étudiantes sont actuellement en train de perturber et de bloquer le fonctionnement des bureaux de l'Agence de revenu du Canada.

Les manifestants et manifestantes ont répondu à l'appel de l'Association pour une solidarité

syndicale étudiante (ASSÉ), qui exhorte le gouvernement fédéral à transférer les sommes disponibles au sein du nouveau Programme canadien de bourses aux étudiants (PCBÉ) évaluées à plus de 100 millions de dollars.

Ces sommes permettraient d'apporter une bonification significative à l'aide financière aux études (AFÉ), en piteux état depuis les politiques néolibérales des péquistes et libéraux du Québec.

L'ASSÉ craint qu'à défaut d'une entente rapide entre Québec et Ottawa, l'endettement

étudiant augmente substantiellement alors que se terminera le 5 janvier prochain le mandat de la Fondation canadienne des bourses d'études du millénaire (FCBÉM).

« L'aide financière aux études est dans un état déplorable au Québec. Avec 7 $ par jour pour manger et 740 $ par mois pour vivre, la pauvreté et la précarité affligent trop d'étudiants et d'étudiantes à travers la province. De plus, les contributions parentales exigées sont des plus

exagérées. Comment voulez-vous qu'une famille gagnant moins de 26 000 $ et qu'un parent monoparental gagnant moins de 24 000 $ puisse contribuer aux études postsecondaires de leurs enfants? », s'indigne Christian Pépin, porte-parole de l'ASSÉ.

Rappelons que la Fondation canadienne des bourses d'études du millénaire (FCBEM) a rendu possible la diminution de 25 % de l'endettement des étudiants et étudiantes. Le taux d'endettement actuel demeure par contre un fardeau pour plusieurs étudiants et étudiantes et cela pourrait  s'aggraver si le gouvernement fédéral s'entête à ne pas transférer rapidement vers Québec les sommes disponibles au sein du PCBÉ.

« Au moment où l'on se parle, un bachelier ou une bachelière va avoir en moyenne cumulé une dette d'études de plus de 11 000 $ et cela est encore plus inquiétant pour les cycles supérieurs. L'endettement étudiant doit être éradiqué par une conversion des prêts en bourses », s'exclame

Christian Pépin, porte-parole de l'ASSÉ.

Actuellement, le gouvernement fédéral traite la demande de droit de retrait du Québec en évaluant si les impacts du programme québécois d'AFÉ sont équivalents au nouveau programme canadien.

Pendant que cela pourrait s'avérer très long et durer de nombreux mois, l'argent manque

drastiquement dans les coffres de l'AFÉ et le gouvernement fédéral est en partie responsable de cette situation. En dernière instance, l'ASSÉ rappelle qu'une réelle redistribution de la richesse par la fiscalité s'impose, tant au niveau provincial que fédéral, afin d'obtenir une réforme en profondeur d'un régime aux nombreuses lacunes.

 

Source : ASSÉ