Réplique à « Le voile, tu ne porteras point »

À propos de votre article : Le voile, tu ne porteras point, je reste bouche bée devant ce ramassis d’aberrations. Je choisis pour le moment, de répondre à trois affirmations que vous faites.

Quand vous dites à propos de l’interdiction de signes religieux dans la fonction publique :

« Une telle interdiction aurait un effet discriminatoire, car elle ne viserait que les croyants appartenant aux religions comportant des restrictions vestimentaires ... »

Mais justement les religions qui imposent de soi-disant prescriptions vestimentaires n’admettent pas que la religion soit une affaire d’intériorité. Pour ces religions, la religion a aussi une mission politique. Il n’y manque que la loi (charia, etc.)...

Ne serait-il pas logique de croire que ces religions, en passant par la Charte des droits et liberté et par la jurisprudence, font une brèche dans l’organisation de l’État.

C’est justement là, que se joue le bras de fer entre la théocratie : société gouvernée par des préceptes religieux venus d’en-haut, qui ont priorité sur TOUT et la démocratie : société gouvernée par les valeurs de l’humanisme.

La démocratie ne devrait-elle pas se méfier des extrémistes religieux qui promeuvent la théocratie?

Et lorsque vous dites :

« Le fait qu’un agent de l’État affiche une signe d’appartenance religieuse ne l’empêche nullement d’appliquer les normes laïques de façon impartiale; le citoyen ne peut que constater ce signe religieux, de la même façon qu’il peut remarquer l’origine ethnique du fonctionnaire. »

Là, c’est le comble! Je crois, au contraire, que le fait de ne pouvoir afficher la neutralité en enlevant son symbole religieux, prouve son incapacité à la neutralité puisqu’on privilégie tellement ses valeurs religieuses sur TOUT, qu’on ne peut enlever ce symbole.

Que ferait un tel fonctionnaire s’il était un jour, placé devant une situation où il lui semblerait, à tort ou à raison, que ses valeurs religieuses ne sont pas respectées par de quelconques directives?