Le maquillage coule

2010/02/26 | Par Alain Dion

La grande liquidation du printemps est déjà amorcée au royaume «des lucides». En fait, c’est à une véritable vente de feu à laquelle nous assistons ces derniers jours, tellement les pyromanes s’activent autour du bûcher de l’État québécois.

Il n’y aurait donc qu’une réponse à offrir quant aux défis auxquels nous sommes collectivement confrontés. Sabrer dans les programmes, réduire la taille de l’État et refiler les factures au peuple du Québec, tout simplement.

Pas un mot sur les sources évidentes de richesse qui dorment sous le soleil de l’exploitation : les dividendes impayés par les grandes entreprises qui tirent profit de nos ressources naturelles (minerai, eau, forêt), l’évasion fiscale ou encore le gaspillage éhonté dans les travaux publics.

Et c’est également le mutisme complet sur la sujétion du peuple du Québec engoncé dans un fédéralisme rétrograde.

Qui peinera à payer la facture ? Qui devra céder au niveau des conditions de travail ? Qui subira la perte de services ? Qui se retrouvera acculé à la servitude et à l'obéissance aveugle faute de ressources ? Le peuple Québécois, les travailleurs syndiqués et non syndiqués, les petits salariés, les familles, les étudiants.

Il n'y a pas si longtemps on appelait ça «la lutte de classes». Aujourd’hui on tente de masquer le sens de cette démarche oligarchique sous le fard d’un débat sur les finances publiques. Quel cirque !

Messieurs, mesdames, «les lucides» votre grotesque maquillage coule…