Occupons Montréal, marchons pour le Québec

2011/10/27 | Par Cap sur l’indépendance



« Nous tenons d'abord à affirmer notre solidarité avec tous ceux et celles qui participent au mouvement d'occupation des places financières, partout dans le monde.  Au Québec, nous sommes doublement indignés : par la situation financière internationale et par la dépendance politique du Québec qui nous prive d'un État national capable d'agir» ont déclaré en chœur cinq personnalités reconnues pour leur implication dans les domaines de l'économie ou de la politique québécoise : Claude Béland, Pierre Paquette, Gilbert Paquette et Geneviève Boileau. « Nous invitons la population à faire connaître leur double indignation en marchant avec nous samedi prochain pour l'indépendance du Québec ».
 
Le coordonnateur de Cap sur l'indépendance, Gilbert Paquette a fait valoir que : « Le Québec est devant une double subordination anti-démocratique, celle à l'égard du système financier international et celle à l'égard de l'État canadien. Celui-ci nous prend la moitié de nos taxes et impôts -50 milliards par année - contracte en notre nom d'énormes déficits, sans que nous ayons droit au chapitre, en vertu d'une constitution que le Québec n'a jamais signée. Nos taxes et impôts envoyés à Ottawa sont dépensés largement dans l'armement (navires et avions F-35) et le pétrole, à l'encontre des besoins des québécois, malgré un déficit fédéral énorme qui l'amène à couper dans les services aux citoyens. »
 
Pierre Paquette, quant à lui, insiste sur le fait que « La crise économique qui sévit aux États-Unis et en Europe et qui affecte tout le monde nécessite l'intervention du politique pour la solutionner. Et la seule façon de détenir tous les outils de contrôle pour intervenir, c'est en se donnant un état souverain. Une économie démocratique nécessite un État national complet. S'il y a une chose que démontre la crise financière, c'est l'importance des États complets, souverains qui sont mieux outillés pour faire face aux crises que les États sub-nationaux comme le Québec. »
 
Claude Béland a tenu à faire la liste des outils économiques à récupérer : « La réglementation des banques échappe au Québec actuellement ; l'autorité des marchés financiers du Québec a un pouvoir limité et est contestée par un projet centralisateur fédéral ; l'accord de libre-échange Canada-UE se discute en vase clos sans que les représentants du Québec ne soient à la table de négociation, risquant de remettre en cause des acquis relatifs à la culture, aux mesures sociales et à l'exploitation de nos richesses naturelles et agricoles. Qui plus est, a-t-il ajouté, la politique internationale est gérée par le Canada sans le Québec et  en l'absence de toute proposition proactive visant à civiliser le système financier international. »
 
Geneviève Boileau qui campe actuellement au Square Victoria pour « occuper Montréal » a fait valoir que : « L'indépendance n'est pas une fin, mais bien un moyen vers une société meilleure, ce n'est qu'avec l'indépendance qu'on pourra arriver au projet de société plus démocratique, plus juste et plus durable que l'on espère réaliser chez les gens de ma génération. »
 
Invitation à manifester
Cap sur l'indépendance invite toute la population, en particulier les militants et militantes d'Occupons Montréal, à manifester solidairement le 29 octobre, à 13h30, à la Place du Canada qui sera rebaptisée pour l'occasion la Place de l'indépendance.

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