Les États généraux sur la souveraineté, c’est parti !

2012/03/05 | Par L’aut’journal 

La porte-parole de la Commission nationale des États généraux sur la souveraineté du Québec, Mme Tania Kontoyanni, annonçait aujourd’hui en conférence de presse le lancement officiel des travaux des États généraux sur la souveraineté « Les États généraux, c’est parti ! annonce-t-elle fièrement.

Le lancement d’aujourd’hui, la présentation des membres de la Commission, l’adhésion des organisations indépendantistes et la mise en ligne de notre site internet marquent le début énergique de ces États généraux sur le projet le plus enthousiasmant que peut porter une nation, la souveraineté de son propre paysa. »

Le président du Conseil de la souveraineté du Québec, Gérald Larose, a précisé : « Plusieurs forces souverainistes du Québec ont souhaité la tenue des États généraux sur la souveraineté et ont mandaté à cet effet le Conseil de la souveraineté du Québec pour entreprendre cette démarche non partisane. En conséquence, une Commission nationale composée des membres suivants a été mise sur pied : Michelle Bussières, Amélie Dionne, Yasmina Drissi, Tania Kontoyanni, Renaud Lapierre, Danic Parenteau et Sébastien Ricard. Cette Commission est dorénavant autonome : elle a le mandat d’amorcer le débat citoyen dans le but d’établir un consensus le plus large possible sur les obstacles au développement de la nation québécoise engendrés par le système fédéral. Elle planifie et coordonne tous les travaux nécessaires à l’exécution de son mandat »

« Les commissaires effectueront une tournée des régions du Québec, annonce Mme Kontoyanni, et inviteront les Québécois et Québécoises à participer au débat public sur l’avenir de leur pays. Cette tournée culminera en juin en une grande assemblée des forces vives du Québec qui partagera les conclusions des débats régionaux et définira la deuxième étape. »


La souveraineté : essentielle, urgente, emballante

« Le projet de souveraineté est plus que jamais nécessaire, insiste la commissaire Michelle Bussières. Depuis les 50 dernières années, plus d’une centaine de nations se sont libérées de leur tuteur pour acquérir leur souveraineté. En cette ère de mondialisation, les nations ressentent avec encore plus d’acuité la nécessité de négocier d’égal à égal avec les autres États. »

Mme Yasmina Drissi renchérit : « Le Québec vit encore plus difficilement cette tutelle alors que le gouvernement fédéral prend des positions et vote des lois à l’encontre de ses valeurs, comme de renier le protocole de Kyoto, de développer ses forces militaires, de renforcer les peines de prison et tout le système carcéral, d’abolir le registre des armes à feu, de promouvoir la monarchie britannique, de développer des énergies préjudiciables à l’environnement à partir des sables bitumineux, de nommer des unilingues anglophones à des postes clés, etc. »


Des blocages politiques

Quant à Renaud Lapierre, il fait valoir ceci : « Le cadre canadien restreint le développement économique du Québec. Par exemple, l’Ontario s’est fait confirmer sa vocation de développement de l’industrie de l’automobile par une aide financière de plusieurs milliards $ du gouvernement canadien alors que le Québec a été complètement éjecté de l’industrie navale en se voyant priver de tout contrat fédéral au profit des provinces atlantiques et de la Colombie-Britannique. L’Alberta aussi est appuyée sans condition à coup de milliards de $ pour développer ses sables bitumineux pendant que le secteur forestier québécois n’a reçu que des miettes du fédéral pour faire face à l’une des plus importantes crises de son histoire. »

L’artiste engagé, Sébastien Ricard, aussi membre de la Commission nationale, indiquait que « La déconstruction de la charte de la langue française (loi 101) par la Cour suprême empêche le Québec de développer le fondement même de sa culture, sa langue. »

Le Québec ne peut trouver son épanouissement dans le cadre de toutes ces structures politiques canadiennes où il se trouve toujours minoritaire : le régime parlementaire, la magistrature, le sénat, les provinces, etc. Le seul avenir du Québec au sein de la fédération canadienne, c’est celui de la minorisation croissante que les francophones des autres provinces connaissent déjà.

« Malgré tous ces blocages, résume Danic Parenteau, il reste que la véritable motivation pour réaliser la souveraineté du Québec demeure le fait qu’une nation normale doit maîtriser toutes ses ressources, ses pouvoirs et ses traités donc gérer son propre pays. »


Une démarche citoyenne

Un document de discussion sera soumis au débat public dans quelques semaines : il visera, dans une première étape, à amorcer le débat public. Les Québécois et Québécoises pourront consulter ce document, y réagir et faire valoir leur opinion ou encore se diriger sur le site internet etats-generaux-quebec.org pour échanger avec les membres de la Commission.

« L’actualisation du projet de souveraineté du Québec s’impose, fait valoir Mme Kontoyanni, plusieurs organisations politiques et citoyennes ont amorcé une démarche en ce sens. Les États généraux offrent à l’ensemble de la société québécoise un espace commun de délibérations publiques pour participer au processus. »


Un appel aux citoyens

« Les citoyens et citoyennes de toutes les régions du Québec sont invités à participer aux travaux des États généraux en nous communiquant leur opinion de toutes les façons possibles. D’ailleurs, des équipes de travail locales seront constituées au cours des prochaines semaines pour piloter la démarche dans leur région. Tous et toutes sont concernés par la situation actuelle. Plusieurs composantes de la société civile souhaitent débattre du projet de souveraineté pour en argumenter le potentiel. La souveraineté du Québec est plus que jamais urgente. Et, avec la contribution des citoyens, les États généraux serviront d’accélérateur de la marche de notre nation vers son indépendance » conclut Amélie Dionne.

On peut consulter un résumé des biographies des commissaires au lien suivant :

http://etats-generaux-quebec.org/le...

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