Droits de scolarité : Les véritables négos au Brésil plutôt qu’à Québec?

2012/04/26 | Par Pierre Dubuc

Le Globe and Mail du 25 avril nous informe de l’arrivée à Rio de Janeiro d’une délégation de plus de 30 présidents d’universités canadiennes, accompagnés du Gouverneur général du Canada David Johnston, dans le but d’attirer au Canada des étudiants brésiliens.

Ils veulent profiter du programme Science Without Borders du gouvernement brésilien. Ce programme, doté d’un budget de 2 milliards de dollars, prévoit l’envoi à l’étranger, toutes dépenses payées, de 100 000 étudiants universitaires brésiliens.

Le Canada veut accueillir 12 000 de ces étudiants au cours des quatre prochaines années. En 2010, il y avait, selon le Globe and Mail, 650 étudiants brésiliens au Canada.

Aujourd’hui, à travers le monde, les étudiants étrangers constituent une véritable industrie. Elle est même la troisième industrie de l’Australie. Selon le Globe and Mail, les retombées économiques de la présence d’étudiants étrangers étaient évaluées à 6,5 milliards en 2008 et sont en pleine progression.

Au Québec, près d’un étudiant universitaire sur dix est un étudiant international.

Quel est le lien avec la hausse des droits de scolarité?

Dans une récente étude, nous avons démontré que le gouvernement était bien conscient que la hausse des droits de scolarité réduirait l’accessibilité aux études universitaires des étudiants québécois. Mais le gouvernement Charest calcule les remplacer par des étudiants internationaux, beaucoup plus rentables économiquement, si on tient compte des droits de scolarité plus élevés et des retombées économiques de leur présence au Québec.

Lire notre étude sur la question :
La face cachée de la hausse des droits de scolarité 

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