Old Harry : remettre les pendules à l’heure

2012/08/08 | Par Coalition Saint-Laurent

Alors que la campagne électorale provinciale bat son plein, la question de l’avenir énergétique du Québec est clairement ressortie au courant des derniers jours. À cet égard, plusieurs points de vue ont été exprimés autour du gisement potentiel Old Harry. Dans toute cette foulée, la Coalition Saint-Laurent réitère l’importance de ne rien brusquer dans le dossier des hydrocarbures en mer.

La Coalition souligne que le golfe du Saint-Laurent est un écosystème fragile, unique au monde, où tout incident pétrolier pourrait avoir des conséquences désastreuses. « Il est important de bien démystifier ce qui se dit concernant Old Harry.

D’une part, il s’agit d’un gisement potentiel et donc on ne sait toujours pas si la structure Old Harry contient une seule goutte de pétrole. Ensuite, contrairement à ce que certains partis laissent entendre, il est virtuellement impossible d’aller « siphonner » le pétrole de ce gisement potentiel et donc de se faire « voler » ce dit pétrole puisqu’il s’agit d’une structure géologique différente de part et d’autre des eaux provinciales » d’affirmer Sylvain Archambault de la SNAP Québec.

 Parmi les partis politiques s’étant fait entendre récemment au sujet d’Old Harry, notons que la CAQ semble favorable à l’exploitation potentielle de ce gisement, se disant même prête à alléger le processus d’évaluations environnementales pour y arriver, ce qui n’est pas sans rappeler les récentes mesures fédérales.

D’autre part, le PQ joue de prudence, promet des consultations et va jusqu’à remettre en question le projet Old Harry si l’acceptabilité sociale n’est pas au rendez-vous. Quant à Québec Solidaire, le parti mise plutôt sur un plan vert et propose de « tourner le dos aux énergies fossiles », dont le gisement potentiel Old Harry.

« À la fin de l’évaluation environnementale stratégique (ÉES-2) présentement en cours dans le golfe, et avant toute levée du moratoire, il est essentiel que la population soit consultée adéquatement par la tenue d’un BAPE. D’un point de vue économique, dans la seule portion québécoise du golfe, la pêche et le tourisme représentent à eux seuls des revenus annuels de plus de 200 millions $, une richesse collective qui se doit d’être préservée », d’expliquer Danielle Giroux, porte-parole de la Coalition Saint-Laurent et présidente d’Attention FragÎles.

« Les partis politiques doivent comprendre que le golfe du Saint-Laurent est un seul grand écosystème et qu’il y a trop en jeu pour que le parti qui formera le prochain gouvernement agisse de façon unilatérale, sans consulter la population » conclue Mme Giroux.

« Avec le changement climatique dont on commence à être les témoins, le prochain gouvernement se doit de poursuivre l’affranchissement du Québec des énergies fossiles. Alors que les écosystèmes de la planète s’effondrent, nous avons le devoir de faire tout ce qui est en notre pouvoir afin de préserver l’écosystème unique que représente le golfe du Saint-Laurent » affirme Jean-Patrick Toussaint, chef des projets scientifiques à la Fondation David Suzuki.

 Tout au long de la campagne électorale, la Coalition Saint-Laurent suivra attentivement les positions prises par les différents partis sur la question des hydrocarbures en mer et se dit prête à intervenir à tout moment afin que cet enjeu électoral crucial demeure axé sur des faits bien établis.

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