Mario Beaulieu réélu par acclamation

2013/03/18 | Par L’aut’journal 

Prenant fin vendredi soir, la 179e Assemblée générale annuelle de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal a réélu par acclamation Mario Beaulieu pour un troisième mandat à la présidence. Soulignons que l'assemblée générale a élu quatre membres de son Conseil général, soit Rachid Bandou, Josianne Lavallée, Robert Ladouceur et l’ancien président de la SSJB, Jean Dorion,

Selon Mario Beaulieu, « la SSJB a plus que jamais un rôle crucial à assumer car l’avenir du français au Québec se joue actuellement : si la tendance se maintient, nous risquons de perdre définitivement Montréal et d’angliciser une partie de plus en plus importante des 50 000 nouveaux arrivants qui s’y installent. Cette tendance à la baisse gagne déjà la couronne de la métropole et atteindra à plus long terme le Québec en entier. Avec l’anglicisation des services publics imposée par les nombreux affaiblissements qu’a subis la loi 101 sous le régime libéral, l’anglais maintient une force d’attraction cinq fois plus grande que le français auprès des allophones.»

Le président de la SSJB déplore que « la possibilité d’un renforcement, aussi minime soit-il, de la loi 101 suscite une campagne d’intimidation et de dénigrement plus intense que jamais. Par exemple, les médias anglophones canadiens font peu de cas de la faiblesse des services en français pour les francophones hors-Québec, mais ne pas offrir de pleins services en anglais aux non-anglophones du Québec est souvent un crime!» Il fait valoir que « c’est notre abdication devant ces tactiques de salissage et de culpabilisation qui ont fait des enjeux linguistiques un tabou, pendant que la loi 101 était charcutée par les libéraux. Il faut les dénoncer systématiquement pour ce qu’ils sont : des dérapages haineux et anti-francophones. Les Québécoises et les Québécois ont le droit fondamental d’assurer la survie et l’épanouissement de leur langue et de leur culture comme tous les autres peuples. Des lois linguistiques existent partout  à travers le monde, dans plus de 190 États et 110 pays  », de conclure le président de la SSJB, « pourquoi devrait-il en être autrement au Québec ? ».

Les membres de la SSJB de Montréal ont dénoncé vigoureusement le «saccage» que constitue la réforme de l’assurance-emploi, et entendent participer massivement à la mobilisation afin d’obtenir un changement de cap du gouvernement fédéral dans ce dossier.

La SSJB entend continuer à jouer un rôle moteur et à favoriser l’action concertée des organismes de la société civile pour la langue française, pour la promotion de l’histoire, pour la fierté nationale et pour l’indépendance du Québec.

La SSJB constitue la plus ancienne institution militante toujours active pour la promotion et la défense des intérêts du peuple québécois. Parmi les anciens présidents les plus connus, citons Jacques Viger, George-Étienne Cartier, Laurent-Olivier David, Olivar Asselin, Victor Morin, François Albert-Angers, Jean-Marie Cossette, Nicole Boudreau et Jean Dorion.

Source : SSJB-Montréal