Ma rupture avec la Fédération des femmes du Québec

2014/01/16 | Par Jeanne Gagnon


L’auteure est écrivaine

INTRODUCTION

Comme militante féministe, j’ai fait le choix d’une rupture radicale avec la Fédération des femmes du Québec (FFQ) rupture annoncée sous la rubrique En bref de mon blogue, et ce, dès le lendemain des États généraux. 1 Un retour sur le propos me permettra de livrer les faces cachées d’une décision mûrie.

Un malaise m’habitait depuis 2009, à savoir depuis la décision sur le voile. 2 Et pourtant, tant par ce désir profond de lutter à l’intérieur des rangs de la Fédération des femmes du Québec que par résilience, je suis demeurée membre de la FFQ jusqu’au 18 novembre 2013, jour où la rupture devenait incontournable. Ce qui mettait fin à plus de quinze ans d’un militantisme actif.

Au premier chef, mon besoin de distance s’est vu exacerbé par les défis politiques à l’agenda de des E-G de la FFQ, défis reliés à des projets politiques à contre-courant, sinon sans avoir subi l’épreuve d’une réflexion collective. Ce qui fait référence aux défis mettant en compte tant la charte que le projet social, mais aussi un ensemble de divisions. Au premier degré, on peut aussi ramener à l’émancipation rattachée au féminisme. J’admets qu’il y a de multiples façons d’être féministe, mais le féminisme québécois se doit d’avancer dans une perspective qui n’a pas à sonder la recevabilité du politico-religieux.

Un autre aspect est lié aux luttes entre femmes blanches et femmes racisées, et ce, dans l’optique d’un nivellement que voudront les théories de l’intersectionnalité. Ce qui peut avoir des répercussions sur le projet social.

Ce que j’attendais des débats liés aux E-G n’aura pas eu lieu, compte tenu d’un dirigisme fort bien mené. Vaines attentes venues me rappeler ce dont j’avais déjà témoigné, à savoir que la FFQ est plus gouvernée par l’intelligentsia des lieux que par la base militante. 3 Le colloque des 25-26 mai 2013 m’avait pourtant invitée à quelques espérances…ne serait-ce que par cette analyse critique où l’intelligentsia s’accusait de trop travailler en silo! Tout au fond de moi…je n’aurai su décoder entre le principe de vérité et le principe de séduction!

Le contrôle absolu de l’agenda a permis à la FFQ d’effectuer ce virage branché sur l’intersectionnalité des oppressions, à savoir orientation marxiste reliant l’oppression des femmes à la lutte des classes. Le terme fut introduit par Crenshaw en 1993 et fait référence aux inégalités. Comme d’autres, j’étais confrontée à un nouveau langage. La terminologie fait lien avec les théories prônées par le groupe FLF, un groupe féministe qui publia « Québécoises deboutte » pour ensuite se dissoudre en 1971. 4 A l’époque ce féminisme révolutionnaire divisait l’enceinte féministe entre celles de formation marxiste reliant l’oppression des femmes à la lutte des classes, et celles d’une majorité féministe associant leurs oppressions aux rapports hommes-femmes faisant lien avec le patriarcat.

Je trouve pertinent de soulever ce retour du marxisme à travers l’intersectionnalité. Ce qui nous rapproche d’un féminisme d’époque très avant-gardiste et qui resurgit sous une autre appellation. On n’en reste pas moins dans le cadre de la lutte des classes. Ce qui ne peut qu’avoir des incidences sur l’évolution des luttes pour le projet social.

Tout comme d’autres, il y aura eu mises à jour de mes connaissances par les ateliers. En même temps, je peux mieux analyser l’évolution de la FFQ. Jusqu’à ces dernières années, les immigrantes membres de la FFQ étaient nommées « femmes des communautés culturelles ». Depuis cinq ans, un transfert dans l’appellation est venu s’imposer pour devenir « femmes racisées ». Face à ces femmes racisées…nous, les femmes blanches, sommes confrontées au discours du porte-voix féministe tentant de nous sensibiliser aux privilèges rattachés à notre statut de femmes blanches. Discours de propagande…préparant à d’autres étapes!

Une nuance s’ajoute puisqu’il faut bien admettre que tout le discours de l’intersectionnalité s’appuie sur la culpabilisation en vue de rapports de forces. But ultime : «  nivellement des différences ». Dans la loupe de l’intersectionnalité, le projet social pourrait, lui aussi, être perçu comme lieu de nivellement en le renvoyant au « colonialisme ». Des écrits circulent en conséquence! Ce que l’intersectionnalité nomme l’acceptation de l’autre dans ce qu’il est! Ce qui laisse déjà supposer l’impossibilité d’échanges à travers débats!

Dans la foulée préparatoire d’États généraux contrôlés, nous avons vu évoluer le contrôle en direct. D’abord… le rejet de candidates venues appliquer en vue de siéger aux États généraux du féminisme! Le refus a fait l’objet de manchettes. Il s’agissait de Michèle Sirois et Leila Lesbet.

La FFQ fit des tentatives pour se blanchir en publiant ce qui suit : « (…) nous avons aussi identifié des problèmes de fonctionnement dans un atelier sur l’intersection des oppressions. En effet, nous avons été témoins de propos racistes, de prises de paroles non respectueuses des diverses réalités des femmes et de pratiques anti démocratiques menant à l’exclusion de certaines. Ces comportements doivent être évités. Le Comité d’orientation mettra en place les espaces nécessaires pour empêcher que cela arrive à nouveau. » 5

Viendra ma démarche d’inscription. J’ai été acceptée et rattachée à la Table 2. Je remarquai que certains noms faisaient partie de la liste de membres de cette même Table sans pour autant faire acte de présence. A rebours, je peux imaginer qu’il s’agissait de « potiches ». Rapidement, la Table 2 se fragmentera en sous-groupes afin de faciliter les discussions par thèmes. Après quelques mois, une tentative d’intimidation s’annonça envers deux membres du sous-groupe reliés aux conservatismes religieux. Avec Ghisline Larose, j’étais du duo problématique.

La rencontre fut annoncée par les autorités des E-G comme une intervention « mise au point ». Comme l’autre intervenante n’avait pu se présenter, rapidement je me verrai confrontée à l’ensemble des accusations. Sans oublier le ton que prenait Sylvie Mérineau du comité d’orientation des E-G quand s’adressant à moi. Tout le formel des échanges passait par cette dernière, même si accompagnée de Mylène Saint-Pierre. Il faut voir que l’animatrice faisait partie du comité processus des E-G et qu’elle avait, comme syndicaliste, une familiarité avec la procédure. Elle annonça que la rencontre pouvait déboucher vers l’ultime décision d’une proposition déjà écrite. Le préambule d’attaque prit fin et SM avisa que la proposition restait « sous buvard » tout en pouvant s’actualiser en tout temps à partir de l’orientation de nos discussions. .

On entra dans le vif des échanges à savoir : laicité et conservatisme religieux. Une jeune fille autochtone disait s’être sentie attaquée dans son identité quand j’avais fait présentation de mes perceptions entre religion et spiritualité tout en y ajoutant mes précisions liées aux symboles invoqués par cette même jeune femme (plumes et coloration du visage). Ce qu’elle avait présenté sous l’angle de signes pouvant être considérés ostentatoires. Il s’agissait d’une militante de la Fédération des femmes autochtones du Québec (FAQ) dans la jeune vingtaine. Elle était manifestement contre l’interdiction des signes ostentatoires.

Dans un autre ordre d’idée, une jeune femme de la communauté musulmane vint se plaindre de harcèlement pour avoir reçu de nombreux fichiers informatisés reliés au conservatisme religieux. Finalement, par une Québécoise défendant la laicité ouverte, j’étais accusée de faire du prosélytisme … pour ne pas dire des tentatives en vue de convertir aux idéologies de la laïcité que je défendais. J’ai voulu protester dans la simplicité des faits et liens, à savoir amener des preuves de cette réalité à travers les comptes-rendus de nos rencontres. Ce qui devenait un non-lieu!

Quant à la proposition « sous buvard » elle ne nous fut jamais dévoilée. On peut supposer que Sylvie Mérineau avait sous la main une proposition décrétant l’expulsion d’une…voire de deux membres de la Table 2.


AGENDA POLITIQUIE DU NOUS FEMMES …hier et aujourd’hui!

Il est bien connu que l’actuel débat sur la laicité divise le Mouvement des femmes alors qu’en 1966 le « NOUS  FEMMES » affichait une position laique consensuelle. On en retrouve l’esprit dans ce qui suit : « Cette Fédération se caractérise par son caractère non confessionnel et multiethnique. La charte précise de plus que la Fédération n’aura pas d’aumônier. La signification de cette autonomie des femmes face au pouvoir religieux et au pouvoir national est cependant considérable, car c’est à cette condition qu’un discours féminin autonome pourra émerger. » 6 Par cet extrait d’époque, on voit que la FFQ se reconnaît dans l’idée d’émancipation du système religieux, sans pour autant invoquer une quelconque menace par rapport à la liberté de pratique religieuse du sujet.

Dans le contexte évolutif, quelques années plus tard, la FFQ prouvera (encore une fois) la poursuite d’une vision féministe qui se reconnaît dans le projet social. A cet effet, un Mémoire nous en informe par quelques extraits : « Au-delà du statut constitutionnel du Québec, c’est le projet social et politique qui nous intéresse. Nous considérons qu’il n’est pas possible d’élaborer un projet politique sans projet social, et qu’un tel projet social doit inclure le projet féministe (…) Or, nous croyons que la marge de manœuvre quant à l’inscription de changements importants dans l’organisation sociale et politique du Québec sera proportionnelle au degré d’autonomie que le Québec se donnera. Et nous croyons qu’une plus grande marge de manœuvre pour le Québec favoriserait l’éclosion d’un projet féministe de société, à condition que les femmes soient étroitement associées à toutes les phases de l’élaboration de ce projet. Pour définir et mettre en œuvre un projet de société, nous avons besoin d’un cadre qui nous appartienne. 7

Par ces extraits datés, j’ai voulu faire apparaître la rupture qui, en novembre 2013, intervient à travers les propositions adoptées par les États généraux. Par la plate-forme politique et la vision du nationalisme que l’on voudra articulée sous l’angle de l’intersectionnalité…on peut facilement convenir d’un virage majeur quant à l’énoncé de 1990 à l’effet de « favoriser l’éclosion d’un projet féministe de société ».

A travers les E-G, ce féminisme, nous le remarquons, n’a pas abordé les questions de l’heure, à savoir Charte et laicité. Et pourtant, dans la documentation des E-G en circulation, on retrouvait un petit « livret » s’affichant de l’édition mai 2013, lequel tentait de renvoyer au pouvoir de la base, alors que cette base est manipulée de toute pièce. Voici le propos préparé pour les E-G concernant l’engagement pour la laicité : « L’engagement pour la laicité est inscrit dans la plateforme politique de la FFQ depuis 2003. Il y est toujours et, à moins que le congrès n’en décide autrement, il y restera. «  8 Fait notable : la laicité n’était pas à l’agenda des États généraux de novembre 2013 et tout était réglé au quart de tour…d’où le fait que le propos n’aura pu être soulevé.

Au lendemain des E-G, Alexa Conradi, présidente de la FFQ répondait à une journaliste qui s’enquérait des discussions ayant porté sur la charte et la laicité en laissant croire au désintérêt des femmes. La réponse est plutôt malhonnête quand on sait que ce qui méritait d’être signalé par la présidente de la FFQ ne pouvait que renvoyer au contrôle absolu de l’agenda par des consignes.

Pour avoir fait référence aux consignes à quelques reprises, lesquelles accompagnaient le Cahier du Forum des États généraux sous le titre « Engagement réciproque des participantes », en voici quelques énoncés par les textes ci-après :


Extraits :

Pour un climat de confiance, respectueux et solidaire : (page 2)

Pour favoriser le respect de toutes, aucune forme d’insulte, de harcèlement, d’intimidation, de discrimination, de mépris ou de menace ne sera acceptée. Toute manifestation de violence mènera à l’expulsion immédiate.

  • Les organisatrices s’engagent à nourrir activement un climat sain, à veiller au respect de chaque participante et de chaque groupe, à fournir les ressources nécessaires pour accompagner les participantes souhaitant résoudre un conflit et à intervenir pour faire cesser une situation ne respectant pas le présent engagement. C’est pourquoi nous avons mis sur pied une Équipe de soutien et de médiation (…).


Équipe de soutien (page 3)

Note : On évite de parler de milice tout en laissant supposer que le cartel existe :

  • (…)

  • Ces personnes-ressources pourront intervenir dans des situations de non-respect des principes fondateurs des États généraux rappelés dans le présent engagement réciproque. Elles pourront intervenir de différentes façons en fonction de la situation (soutenir les personnes qui en ressentiraient le besoin, favoriser le dialogue, donner un avertissement en cas de comportement oppressif, etc.). Leur intervention visera principalement à maintenir ou à rétablir un climat de discussion sain et respectueux en favorisant le dialogue lorsque la situation s’y prête. Mais elles pourraient également demander à une participante de quitter l’événement si les interventions n’ont pas été concluantes.

  • Cette équipe interviendra à la demande d’une ou de plusieurs participantes, d’une animatrice ou d’une membre de l’équipe des États généraux. Ainsi, toute participante ou animatrice qui le juge pertinent peut faire appel à cette équipe pour intervenir dans une situation jugée problématique.

  • Les animatrices doivent elles-mêmes intervenir dans le cadre de l’animation de leur atelier et pourront alors se référer au présent engagement réciproque des participantes pour rétablir un climat respectueux et sain. De même, chaque participante pourra, si elle en ressent la nécessité, se référer au présent engagement réciproque pour intervenir dans une situation de non-respect ou d’oppression.


Extraits du Cahier du Forum des E-G - J’ai choisi quelques propositions touchant le projet social :

Page 82 – Pistes d’action – Section 7 – (propositions adoptées)

  • Développer des visions alternatives pour apporter de nouvelles perspectives au débat actuel sur les enjeux de l’identité nationale et du nationalisme;

  • Se donner les moyens de développer des réflexions et des positions féministes sur ces questions, de manière à construire un Québec qui reconnaît et travaille activement à contrer les rapports de domination concernant les personnes perçues comme venant d’ailleurs ou ayant des appartenances culturelles différentes (langue, histoire, héritage religieux) de celles de la majorité;

  • Prendre connaissance de l’analyse féministe anticoloniale et postcoloniale afin de mieux réfléchir à la situation actuelle du Québec, de déployer une approche féministe « décolonisée » ou anticoloniale et de développer un nouveau langage plus adapté aux réflexions et préoccupations féministes dans ces débats.

  • Développer un discours critique sur le nationalisme ethnique ou identitaire ;

  • Porter un regard critique et dénoncer les discours qui tendent à indiquer que les immigrants ou les personnes racisées seraient porteuses de valeurs rétrogrades notamment sur le plan de l’égalité entre les femmes et les hommes, laissant sous-entendre que le Québec en serait exempt d’inégalités dans les rapports sociaux de sexe.


LE JE-MOI et les ÉTATS GÉNÉRAUX DU FÉMINISME

Compte tenu de la volonté politique de la FFQ qui, par les États généraux, peut faire que s’actualise l’agenda politique lié à l’intersectionnalité, je trouve nécessaire la diffusion de l’information autour de l’intersectionnalité et ses corollaires. Personnellement, je m’y oppose pour les raisons suivantes :

  • L’agenda politique amené par les E-G n’a pas subi l’épreuve d’un large débat au sein du mouvement des femmes;

  • Les transformations que suppose l’intersectionnalité touchent l’ensemble de la société civile dans le cadre de lutte des classes. Ce qui sous-tend l’association à un « projet de société »;

Pour qui veut aller aux sources, je peux rappelle à la réflexion de Micheline De Sève sur l’intersectionnalité vue par cette dernière tel un « Cheval de Troie »9 .


Médiatisation et image

Une semaine avant les E-G, le Journal Le Devoir présenta un Cahier portant sur l’ensemble des idéologies qu’allait introduire le Forum des E-G. Il fut évidemment question d’intersectionnalité. Selon les théories amenées par quelques pigistes de ce cahier spécial du Devoir, 10 on avait l’impression que la FFQ invitait à un large débat alors que, dans les faits, il s’est révélé « forum » sous contrôle. A l’heure de l’adoption des propositions…manquait même la disponibilité d’un micro dans cette grande salle Marie Gérin-Lajoie. Ce qui ajoutait aux contraintes de la liberté d’expression pour l’ensemble des femmes voulant relever certains points liés au langage ou au poliltique.

Ce qui me fait dire que la pigiste Vicky Gragasso-Marquis convoquait à de fausses pistes en relatant l’intervention d’une militante qui, supposément, aurait eu des propos racistes envers les femmes des Premières Nations (FAQ). 11 Amenée par une membre de l’intelligentsia, l’information circulant dans les pages du Devoir servait l’image de la FFQ tout en renvoyant la base féministe à la culpabilité.

A travers les faits, il y a lieu d’identifier les faces cachées d’un moment inattendu, puisqu’une femme de la base s’était autorisée à une opinion dérangeante par delà la culture du « bon ententisme ». Ce pourrait être l’indice d’une démarche de la base vers plus de liberté d’expression! Ce que je trouve souhaitable, car les liens entre FAQ et FFQ n’ont pas à être cautionnés par une base muselée, mais plutôt branchés sur l’épreuve du débat. C’est ce qui peut arriver de mieux pour la démocratie, compte tenu que les rapports FAQ et FFQ vont nécessairement se resserrer. Nous le savons par les miroirs de la représentation qui se sont exercés. Il s’y trouve l’idée d’un projet commun devant mettre en compte des revendications politiques face à l’État québécois.

Toujours dans ce même cahier du Journal Le Devoir de novembre, l’opinion de Micheline Dumont m’aura laissée dans la perplexité. 12 L’éclairage m’est ensuite venu d’une politologue rattachée à l’Université Laval, laquelle convoque Madame Dumont à un autre levier de réflexion, à savoir : « La FFQ est-elle en train de bifurquer de son mandat? A-t-elle déjà fait le choix de laisser de côté certaines femmes, blanches, de classe moyenne, hétérosexuelles, procharte? Finalement, n’est-on pas en droit de se demander qui instrumentalise une cause à des fins partisanes? Qui divise les féministes et qui n’est pas solidaire?. Ces contradictions posent les questions de l’indépendance de la FFQ et par le fait même de sa représentativité dans la conjoncture actuelle. 13

De par sa chronique régulière sur le site Sisyphe portant sur « Laicité, femme et religion » Julie Latour, avocate et ancienne bâtonnière du Barreau de Montréal, venait, elle aussi, s’adresser directement à Micheline Dumont en l’incitant à reconnaître que « Mieux vaut exclure le voile de certaines fonctionnaires que de remettre en cause l’égalité de toutes les femmes. Le bien commun a encore droit de cité face aux revendications individuelles. » 14


CONCLUSION

Je reconnais ma double appartenance, à savoir ce qui me lie au féminisme et à la société civile. Dans l’un et l’autre cas, mon engagement sous-tend des valeurs. Certaines féministes me reprocheront d’avoir brisé l’image d’unité que renvoyait la Fédération des femmes du Québec. A cela j’opposerai le principe d’une démocratie devant s’actualiser à partir de débats véritables dans la totale liberté d’expression.

Dans ce qui m’était offert de liberté à travers l’agenda politique de la FFQ.. je n’ai eu d’autres choix que la rupture!


Information générale 

(Il est possible de repérer les différents articles cités dans cet article en allant sur le blogue) http://mouvancesjeannegagnon.blogspot.com/


Michèle Sirois et Leila (référence renvoyant à l’article publié dans La Presse)

http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/marie-claude-lortie/201302/14/0...

1 http://mouvancesjeannegagnon.blogspot.com – Blogue : En Bref…Les États généraux du féminisme/17 nov 2013

2 Le voile et l’absence de courage du leadership féministe (Jeanne Gagnon – Revue Entr’Autres – Mai-Juin 2009)

3 Combats éthiques et féminisme, Jeanne Gagnon , Revue Entr’Autres, Janv-Mars 2008 pp 20-23.

4 L’Histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles, Collectif Clio, Ed. Quinze (1982) p. 484.

5 Extrait « Exclusion des tables de travail aux États généraux féministes (Marie-Claude Lortie – La Presse – Sisyphe – 25 février 2013.

6 L’Histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles – Collectif Clio – Éditions Quinze – page 454 – 1982 

7 La question de fond : l’option souverainiste, FFQ, Mémoire présenté à la Commission sur l’avenir politique et constitutionnel du Québec (1990).(le sousligné est un ajout).

8 La laicité : Un moyen de lutter contre les fondamentalismes religieux – Mythes et réalités à propos de la FFQ et la laicité – p. 6 (Petit livret – Édité Mai 2013)

9 L’intersectionnalité : féminisme enrichi ou cheval de Troie? – Publié Labrys, Études féministes – 2011-2012

10 Société – États généraux du féminisme – Cahier thématique – Le Devoir – 27 octobre 2013

11 Qui suis-je pour déterminer quelle est la stratégie à avoir en tant que féministe? (Le Devoir – p. G-4 – 26 oct. 2013

12 Il serait peut-être temps de passer à l’égalité entre les femmes – Benoit Rose, Le Devoir 27 octobre 2013 – p. G-8

13 FFQ et EG du féminisme – Pierrette Bouchard, Ph. D Université Laval – Site féministe Sisyphe

14 Laicité, femmes et religion – en réponse à Micheline Dumont - Julie Latour, avocate et ex Batonnière Barreau, Site Sisyphe.