Campagne publicitaire climatosceptique de Friends of Science

2015/05/25 | Par ACS


Les normes canadiennes de la publicité, l’organisme national d’autoréglementation de la publicité, a tranché en faveur des 96 plaintes déposées contre les panneaux-réclames climatosceptiques de l’organisme albertain Friends of Science, installés le long de l’autoroute 40 à l’automne dernier.

En réponse aux 96 plaintes déposées, Les normes canadiennes de la publicité répond : « Après un examen attentif de tous ces documents, le Conseil a jugé que les allégations catégoriques et sans équivoque faites dans les deux publicités ne pouvaient être soutenues par une prépondérance de preuve actuelle sur le sujet en cause. »

En réaction aux panneaux de Friends of Science, l’Association des communicateurs scientifiques du Québec (ACS) lançait le 27 novembre 2014 une campagne contre la désinformation et l’imposture scientifique.

Elle répliquait en installant le 28 novembre trois panneaux sur les autoroutes 40 et 440, dans la région montréalaise, rétablissant les faits sur les changements climatiques.

Cette campagne, entièrement financée par une campagne de sociofinancement, a bénéficié d’un important intérêt médiatique québécois et a connu un succès éclair : l’objectif de financement de 10 000 $ a été atteint en moins de trois jours.

L’Association a également publié, le 26 novembre, une lettre d’opinion dans les journaux Le Devoir et la Montreal Gazette ainsi que sur le site d’iPolitics, rappelant la fragilité actuelle de la culture scientifique québécoise et les multiples entraves au partage de l’information scientifique de qualité dans un contexte d’austérité économique.

L’ACS considère l’offensive de Friends of Science comme une attaque directe envers la culture scientifique et l’intelligence des Québécois, et dénonce sa stratégie de vulgarisation mensongère des résultats de la science.


 
À propos de l’ACS

L’Association des communicateurs scientifiques du Québec est le plus important regroupement de professionnels de la communication scientifique au Québec. Ses membres exercent dans le milieu journalistique et muséal ainsi que dans le réseau des universités québécoises, dans les médias, les écoles et les lieux de diffusion scientifique.
 
Depuis 37 ans, l’ACS défend le droit du public à une information scientifique de qualité au Québec. Elle remet notamment la bourse Fernand-Seguin, qui encourage la relève, et le prix Hubert-Reeves, pour le meilleur livre de vulgarisation scientifique au Québec.

En 2013, l’ACS a reçu le Prix de la liberté de presse décerné par le Comité canadien pour la liberté de presse et une bourse attribuée par la Commission canadienne de l’UNESCO pour avoir alerté le public et la communauté scientifique internationale sur le musellement des scientifiques canadiens.