Rapport de la Commission sur l'éducation à la petite enfance

2017/02/22 | Par FTQ-SQEES

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et le Syndicat québécois des employées et employés de service, section locale 298 (SQEES-298), qui ont participé activement aux consultations menées par l’Institut du Nouveau Monde (INM), accueillent favorablement les recommandations rendues publiques ce matin par la Commission et considèrent que celles-ci envoient un message très clair au gouvernement libéral de Philippe Couillard.

« L’égalité des chances passe par l’accès à une éducation de qualité et les services à la petite enfance doivent être placés dans le continuum des services éducatifs préscolaire et scolaire. À ce chapitre, le message des commissaires est très clair et va dans le sens de ce que nous avons défendu lors des consultations. Or, le désengagement de l’État et ses politiques d’austérité ont mis à mal notre réseau de CPE, mettant en péril le principe même d’universalité et d’égalité des chances », affirme le président de la FTQ, Daniel Boyer.

En confirmant que les principes d'universalité, de gratuité et d'accessibilité qui s'appliquent à l'école doivent s'appliquer aux services éducatifs à la petite enfance, la Commission appelle à un réinvestissement massif dans le réseau qui a subi des coupes de plus de 300 millions de dollars depuis l’arrivée au pouvoir des libéraux en 2014.

La FTQ et le SQEES-298 accueillent également favorablement la recommandation de la Commission de retirer les crédits d’impôt pour les enfants inscrits dans les milieux de garde non régis. « Au lieu de réduire les services de garde à une marchandise, Québec doit réinvestir pour renforcer le réseau public, assurer la qualité des services, tout en poursuivant le développement de nouvelles places pour assurer l’accessibilité », déclare le président du SQEES-298, Richard Belhumeur.

 

Valoriser la profession

La FTQ et le SQEES-298 saluent également les conclusions des commissaires par rapport à l’aspect éducatif des services à la petite enfance et considèrent qu’il s’agit d’un enjeu important pour la valorisation de la profession. « Le travail de ces milliers de femmes auprès des tout-petits est déterminant pour leur développement et pour leur avenir et malheureusement trop peu reconnu », ajoutent Daniel Boyer et Richard Belhumeur.

La FTQ et le SQEES-298 entendent prendre part activement à la consultation qui se tiendra lors du Sommet sur l'éducation à la petite enfance, les 4 et 5 mai prochain lors duquel le gouvernement se penchera sur les recommandations de la Commission.

La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.

Le SQEES-298 représente 25 000 membres partout au Québec, majoritairement dans le secteur de la santé et des services sociaux. Il est affilié à la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec.