Reconnaître le 1er mai

2017/05/01 | Par Marie Marsolais

Le 1er mai est la Fête internationale du Travail, mais qu’attend donc le Québec pour l’officialiser ?

La confusion entre la fête du Travail célébrée en septembre et celle célébrée le 1er mai, perdure depuis trop longtemps.

Rappelons-nous que c’est à la suite d’un large mouvement de grèves déclenché le 1er mai 1886 aux Etats-Unis afin d’obtenir la journée de travail de huit heures que tout a commencé.

Pour triste mémoire, cette grève fit trois morts parmi les travailleurs de la société

MC Cormick à Chigago. Puis, le lendemain de cette tuerie, une bombe a explosé tuant sept policiers et en blessant plus de 70 autres. Parmi les leaders de cette grève, malgré les preuves incertaines de leur implication dans cet acte, huit ouvriers furent condamnés et quatre d’entre eux furent pendus.

C’est la deuxième Internationale socialiste, réunie à Paris trois ans plus tard, qui déclara le 1er mai jour chômé en l’honneur des évènements de Chicago. Depuis lors, ce jour est reconnu presque partout dans le monde comme la Journée Internationale des travailleuses et des travailleurs. C’est une journée de réflexion et de gloire d’avoir pu contribuer à réduire de parfois plus de 16 heures à huit heures la durée maximale d’une journée de travail.

La Fédération américaine, quant à elle, a choisi le mois de septembre pour cette fête du travail « Labor Day », jetant ainsi dans l’oubli la lutte de ces personnes mortes pour contrer l’abus.

Pourquoi le Québec devrait-il s’aligner sur cette perte de mémoire, pourquoi devrions-nous être à la remorque des Etats-Unis ?

Depuis plusieurs décennies au Québec, nous assistons en ce 1er mai à des rassemblements de travailleuses et travailleurs portant des revendications de justice sociale et de politiques économiques au service des citoyens entre autres. Malheureusement cette fête n’est pas chômée et pourtant ce 1er mai devrait être en cohérence avec  l’ensemble des travailleuses et travailleurs de tous les pays.

Demandons et exigeons du Québec cette reconnaissance sociale et politique envers les travailleuses et travailleurs qui sont au quotidien sur la première ligne de feu pour réaliser le développement et l’avenir du Québec.