Bilan de session parlementaire du Bloc Québécois

2017/12/13 | Par Martine Ouellet

La chef du Bloc Québécois et députée à l’Assemblée nationale, Martine Ouellet, en compagnie des officiers, Xavier Barsalou-Duval, Gabriel Ste-Marie, Marilène Gill et Louis Plamondon ainsi que des députés  du Bloc Québécois, a dressé le bilan parlementaire du Bloc Québécois, ce matin.

« On va commencer par les bonnes nouvelles.  Deux bonnes nouvelles pour la dernière session :  une belle victoire du Bloc Québécois contre Énergie Est en tant que seul parti à Ottawa à condamner le projet.  Également, l’arrivée du petit Ulysse qui s’initie jeune à la politique », a, d’entrée de jeu, déclaré Martine Ouellet.

« Pour le reste, clairement, on n’a rien à attendre des partis fédéro-canadianistes. Le traitement de chaque dossier fait la démonstration que Justin Trudeau, pour satisfaire le reste du Canada, est toujours prêt à sacrifier les intérêts du Québec. L’indépendance est la seule avenue viable pour un avenir prospère pour le Québec. D’ici là, tant que nous enverrons 50 milliards par année à Ottawa, nous nous occuperons de nos affaires », a déclaré Martine Ouellet.  

 

Le Canada au détriment du Québec

Les dossiers se suivent et se ressemblent, à Ottawa. Aussi différents soient-ils, les divers enjeux traités ont un point en commun : le Québec n’est ni entendu, ni considéré. « Même avec deux partis libéraux, de la même famille, au pouvoir au Parlement d’Ottawa et à l’Assemblée nationale à Québec, la dynamique ne change pas », a poursuivi Martine Ouellet.

  • Davie : le Canada est en train de couler le plus grand et le meilleur chantier naval

    Dans le dossier de la Davie, le gouvernement du Canada a octroyé 99 % des 100 milliards de dollars de contrats aux chantiers navals du reste du Canada alors que celui de Lévis est le plus grand et le meilleur et qu’il possède à lui seul la moitié de la capacité de production du Canada. C’est 800 emplois qui seront perdus avant les fêtes.  Et le gouvernement Trudeau perpétue l’injustice honteuse.
     

  • « Pas de taxe pour Netflix » : un beau cadeau signé Joly et Morneau

    Dans le dossier de Netflix, Justin Trudeau accorde ni plus ni moins qu’une exemption de taxe à une compagnie multimilliardaire américaine pour plaire au reste du Canada alors que cette décision est éminemment nuisible aux créateurs d’ici et aux câblodistributeurs du Québec.  « Il y a consensus au Québec.  L’ensemble du milieu culturel québécois réclame que les mêmes règles soient appliquées à tous, sans exception. Mais encore une fois, le Canada ferme la porte. Pire, c’est une ministre québécoise qui fait la « job de bras » ! », a dénoncé Martine Ouellet.

     

  • Cannabis : trop vite et pas assez pour nos agriculteurs

    Pour ce qui est du cannabis, Justin Trudeau semble beaucoup plus intéressé à écouter les petits amis du régime qu’à prendre en considération les préoccupations légitimes des Québécois qui exhortent le gouvernement canadien à reporter la date d’entrée en vigueur de la loi. 

« Afin d’éviter que les milliards de retombées ne passent des poches des criminels à celles des grosses firmes privées, il est impératif que le Québec légifère sur la production et non pas seulement sur la distribution », a expliqué madame Ouellet. Il s’agit d’un produit agricole. Les permis devraient donc être émis par le MAPAQ (ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec) plutôt que par le ministre de la Justice du Canada.  C’est la même chose pour la taxation, ce n’est pas 75 %, mais c’est 100 % de la taxe qui doit revenir au Québec.

  • ALENA : gestion de l’offre et bois d’œuvre

    Le manque total de leadership de Justin Trudeau dans de nombreux dossiers internationaux fait craindre que le Québec sorte perdant des négociations de l’ALENA. N’ayant pas voix au chapitre avec le statut de province, on peut craindre pour la gestion de l’offre et le bois d’œuvre.  Pour ne pas nuire aux intérêts de l’Ouest, le Canada hésite à défendre intégralement la gestion de l’offre et le bois d’œuvre. 

 

L’éthique élastique du Parti des commandites

Plus ça change, plus c’est pareil… Justin Trudeau s’est jadis présenté à l’électorat comme le symbole du renouveau politique. Les « voies ensoleillées », disait-il. Force est de constater que, soleil ou pas, les libéraux empruntent toujours les mêmes chemins de traverse.

  • Papineau : une nouvelle banque en retour de financement?

    On est en droit de se demander comment la circonscription de Justin Trudeau, Papineau, a pu amasser plus des deux tiers de son financement annuel de 2016, soit près de 70 000 $, en dons de riches membres de la communauté chinoise de Vancouver et Toronto, dans les 48 h entourant le feu vert du gouvernement à une banque à charte pour le développement de la communauté chinoise, la Wealth One. « Justin Trudeau refuse de s’expliquer sur ce qui ressemble drôlement à un retour d’ascenseur entourant la création de cette banque », a noté Martine Ouellet. Un dossier à suivre en 2018…

     

  • Bill Morneau, en perpétuel conflit d’intérêts

    « Le ministre semble se trouver constamment en conflit d’intérêts. Le C-27, Bombardier, les paradis fiscaux, la nouvelle mouture de la réforme fiscale et sa clause « grand-père » sont tous des dossiers où le ministre des Finances aurait dû se retirer vu sa situation personnelle, selon le Bloc Québécois. Malgré cette accumulation de doutes, Justin Trudeau continue de défendre son ministre. On est en droit de se demander pourquoi », a soulevé Martine Ouellet.

     

  • Paradise Papers : pour Justin Trudeau, la priorité est aux ultrariches comme Bronfman et cie

    Pour ajouter l’insulte à l’injure, on apprenait récemment que le grand collecteur de fonds du Parti libéral, Stephen Bronfman, cache son argent dans les paradis fiscaux et Justin Trudeau, lui, est « satisfait ».

    « Le gouvernement Trudeau ne défend pas la classe moyenne. Il privilégie systématiquement les ultrariches, individus comme compagnies. »  

    Trois projets de loi ont été proposés

  • Projet de loi C-364 pour rétablir le financement public des partis politiques et en finir avec les scandales de financement;
  • Projet de loi  C-372 pour protéger les régimes de retraite des travailleurs;
  • Projet de loi C-349 pour faciliter le travail des policiers face au crime organisé.

    Rester dans le Canada coûte cher aux Québécois et aux Québécoises et le seul parti qui défendra toujours le Québec, sans compromis, c’est le Bloc Québécois. « Tant que nous ne voterons pas nos lois, ne signerons pas nos traités et ne percevrons pas l’entièreté de nos impôts, le Québec reculera. Il n’est même pas question de statu quo! Chaque jour, chaque mois et chaque année passés à l’intérieur de la fédération canadienne nous font perdre des emplois, fragilisent notre économie, menacent notre environnement et nous empêchent de donner la pleine mesure de nos capacités ici et partout dans le monde », a conclu Xavier Barsalou-Duval.