Ukulélé, l’instrument du peuple

2018/11/13 | Par Richard Lahaie

Depuis quelques années, l’ukulélé connait une recrudescence de popularité au Québec. Les amateurs de ce petit instrument de musique se regroupent en clubs et jouent dans les bars. L’aut’journal a assisté à une soirée des membres du Club de ukulélé de Montréal au bar le Saint-Sulpice.

L’ukulélé est l’instrument du peuple, car il est plus accessible que la guitare en étant beaucoup moins cher et en étant plus facile d’apprentissage. En entrevue à l’aut’journal, Julia, l’organisatrice du club explique qu’ «il n’est pas nécessaire de connaître le solfège, donc de savoir lire une partition. Le club fournit, lors de chaque prestation, un cahier de chanson dans lequel la position des doigts sur le manche de l’instrument est illustrée».

Sans chef d’orchestre, c’est à l’unisson que les quelques 60 joueurs d’ukulélé s’exécutent. Chacun est maître de son instrument, mais tous jouent comme un seul instrument de musique. «Cela s’explique car certaines chansons ne demandent que 2 ou 3 accords différents. Ce qui rend l’exécution plus facile, car il y a moins de changements de position des doigts qu’avec une guitare. Ainsi, les fausses notes sont plus rares ou moins perceptibles», de préciser Julia.

«La popularité de l’instrument provient de sa facilité d’apprentissage (4 cordes), de son coût d’achat qui n’est pas réservé à l’élite comme le piano, et de son côté festif», d’ajouter Julia. Il n’y a pas de style associé au ukulélé. On peut jouer autant du classique, du jazz, du rock que de la pop sur cet instrument. Il est également synonyme d’exotisme et rappelle le cliché cinématographique de la vahiné dansant avec son paréo sur un air de ukulélé.

L’ukulélé se décline en quatre formats. Du plus petit au plus grand, les formats sont le soprano, le concert, le ténor et le baryton. Le format le plus populaire est le soprano. Comme il est le plus petit des ukulélés, c’est sans doute pour cette raison que dans l’imaginaire des gens il est considéré comme étant un jouet pour enfant et non comme un instrument de musique. 

Toutes les deux mercredis soir, le club se réunit au bar Le Saint-Sulpice pour le plaisir de jouer. La première partie de la soirée permet aux participants de jouer ensemble des chansons tirées du cahier de musique. La seconde partie est réservée aux membres qui ont pratiqués des chansons et qu’ils veulent présenter en public. Le public est invité à assister aux représentations.

Le Club de ukulélé de Montréal offre des ateliers pour apprendre à jouer. Pour avoir plus de détails le club a une page Facebook et un site web : https://ukuleleclubdemontreal.com.