Terrebonne : Les cols bleus en grève

2019/03/19 | Par L’aut’journal

Les cols bleus de la Ville de Terrebonne déclenchent la grève dès aujourd’hui, 18 mars, à compter de 14h. Rappelons que le 25 février dernier, les membres du Syndicat des employés-es manuels de la Ville de Terrebonne-CSN réuni en assemblée générale avaient adopté une grève de sept (7) journées consécutives à exercer au moment jugé opportun. 

Les discussions en vue du renouvellement de la convention collective échue depuis le 31 décembre 2018 ont tenté d’être initiées par la partie syndicale dès 2017. «Dès l’élection de la nouvelle administration de la ville, nous souhaitions ouvrir une fenêtre de discussions permettant d’entamer rapidement les discussions en vue du renouvellement de la convention collective», souligne Denis Renaud, président du syndicat.

L’intention du syndicat visait également de favoriser un rapprochement avec la direction afin de rompre avec la traditionnelle confrontation et ainsi établir des relations de travail constructives. Malgré que le maire et les dirigeants de la ville se soient montrés ouverts à l’idée d’entamer des pourparlers plus tôt, dans les faits, ces intentions ne se sont jamais manifestées concrètement et une seule rencontre officielle de négociation a eu lieu.

 

Climat de confrontation

Depuis la fin de l’année dernière, des changements à la haute direction de la ville et l’arrivée de nouveaux acteurs dans le personnel de gestion ont engendré des changements importants dans le ton tant en regard du climat que des relations de travail. Le maire et les dirigeants de la ville ont choisi délibérément de mettre fin à toutes tentatives de rapprochement avec la partie syndicale en favorisant la traditionnelle confrontation. Depuis, elle s’attaque systématiquement à l’organisation syndicale et ses dirigeants. «Il n’y a plus de dialogue possible avec la ville. Depuis décembre, des dizaines de mesures disciplinaires ont été imposées aux dirigeants syndicaux et nos membres.

De plus, la ville de Terrebonne contourne volontairement et délibérément les dispositions du contrat de travail les liant aux cols bleus. Ce climat de confrontation engendre d’importants frais juridiques assumés par les payeurs de taxes et favorise évidemment certains bureaux d’avocats. En s’attaquant à nous, la ville veut limiter le champ d’action syndicale. C’est inacceptable et odieux, car c’est une entrave à la liberté d’action syndicale et l’objectif du maire est clairement de discréditer le syndicat», s’indigne monsieur Renaud.

Pour les syndiqués, la ville vient d’ajouter une tout autre dimension à la négociation. En plus de lutter pour la négociation et l’obtention d’un nouveau contrat de travail, ils luttent maintenant pour le respect.

 

Services essentiels

C’est avec l’aval du ministère du Travail et du tribunal administratif du travail (TAT) que les syndiqués se sont assurés de préserver la santé et la sécurité de la population en assurant les services essentiels pour toute la durée de la grève. En ce sens, la partie syndicale est allée jusqu’à permettre à la ville de Terrebonne d’utiliser son personnel-cadre afin d’accomplir certains travaux.

 

À propos du syndicat

Le Syndicat des employés-es manuels de la Ville de Terrebonne-CSN représente 121 membres cols bleus de la Ville de Terrebonne. Il est affilié à la Fédération des employés-es de services publics (FEESP–CSN) et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Il est affilié également au Conseil central de Lanaudière-CSN qui représente près de 12000 travailleuses et travailleurs réparti dans plus de 81 syndicats sur son territoire.

Source : CSN