Véronique expose Les paysages entre nos corps au Musée d'art de Joliette

2019/09/25 | Par Tanya Millette

(Crédits : © Véronique Malo, Sans titre de la série Les paysages entre nos corps, 2019, impression au jet d’encre, 96,5 x 144,8 cm.)

C'est le samedi 5 octobre, dès 14h, que se déroulera le vernissage des cinq nouvelles expositions temporaires du Musée d'art de Joliette. Pour l'occasion, plusieurs artistes exposés seront sur place afin de discuter de leur démarche respective et d'accompagner le public lors des visites guidées. Une performance en danse, issue d'une résidence d'une semaine au musée, sera présentée aux visiteurs par les interprètes Chloë Lum et Yannick Desranleau, à trois reprises cette même journée.

Les nouvelles expositions

Cet automne, les visiteurs pourront expérimenter le dialogue entre l'art, les phénomènes naturels et la science, grâce aux propositions faites par le Musée.

En effet, pas moins de cinq expositions composeront la programmation d'automne (du 5 octobre 2019 au 5 janvier 2020) : L'attraction du paysage de Patrick Coutu, commissariée par Charlotte Lalou Rousseau, Phénomènes de l'artiste Marina Gadonneix, commissariée par Maria Wills Londoño, avec la collaboration d'Audrey Genois et de Maude Johnson, Les abstractions lyriques de Jean-Paul Jérôme, commissariée par Constance Naubert-Riser, Les paysages entre nos corps de l'artiste lanaudoise Véronique Malo, commissariée par Anne-Marie St-Jean Aubre et Peinture et poésie, une sélection d'œuvres de Louise Robert. (source : Julie Armstrong-Boileau)

Lors de la conférence de presse du mercredi 18 septembre, j'ai eu la chance de rencontrer l'une des artistes, Véronique Malo, dont l'exposition Les paysages entre nos corps sera présentée dans la Salle Power Corporation du Canada.

Cette artiste lanaudoise s'intéresse aux gestes et aux traces du quotidien. Il y a un an, elle diffusait un « Appel à participation » invitant la population à lui envoyer des photographies en noir et blanc. Elle s'en est d'ailleurs inspirée pour créer de nouvelles compositions présentées dans les aires de circulation du MAJ.

Portée par le hasard, l'inattendu, l'étonnement et la poésie qu'elle a puisés dans les images, l'artiste a choisi de ne retenir que les vides, les espaces entre les corps, pour réaliser de nouvelles configurations abstraites qui rendent tangible l'invisible.

L'exposition se voit complétée par la mise en vente d'un objet d'art résultant de cette même démarche. Il s'agit d'un Carnet de cartes postales, alliant poésie et photographies. En collaboration avec la Maison d'édition Bouc, Véronique Malo a diffusé un « Appel à poèmes » qui a permis de réunir les textes d'auteur(e)s québécois(es), compilés de manière anonyme, afin de respecter sa démarche artistique. Ainsi, Malo a su créer des ponts entre ses configurations abstraites et les mots d'auteur.

Le travail de Véronique Malo allie différents médiums et processus, tels que la photographie, la vidéo et les arts d'impression afin de créer des œuvres qui s'appuient sur le hasard, les interstices et la poésie des gestes. Détentrice d'une maîtrise en arts visuels de l'Université Concordia à Montréal et d'un programme de troisième cycle de la Valand School of Fine Arts en Suède, Véronique Malo a participé à plusieurs résidences d'artiste et expositions au Canada, aux États-Unis et en Europe, en plus de réaliser des projets d'intégration d'art à l'architecture. (Source : Julie Armstrong-Boileau)
 

Histoire du musée

Le Musée d’art de Joliette est l'un des plus importants représentants de l'art au Québec, à l'extérieur des grands centres urbains. Il a pour mission d’acquérir, de conserver, de mettre en valeur et de diffuser des œuvres anciennes et contemporaines d’artistes québécois, canadiens et étrangers. En parallèle, il offre une programmation diversifiée, mettant en valeur sa collection et la présentation d’expositions temporaires ainsi qu’une foule d’activités éducatives et culturelles pour tous les publics.

La collection du Musée d’art de Joliette est actuellement composée de 8 500 œuvres réparties en 4 collections : art canadien, art européen, art contemporain et archéologie.

Les origines du Musée d’art de Joliette remontent en 1943, avec l’aménagement d’une galerie de peintures au Séminaire de Joliette par le père Wilfrid Corbeil (1893-1979), membre des Clercs de Saint-Viateur.

Lors de la création des cégeps en 1968, le Séminaire cède son collège au ministère de l’Éducation. Le Musée se voit forcé de quitter le Séminaire et emménage temporairement dans les locaux de l’ancien Scolasticat Saint-Charles en 1969. Dès lors, pour les responsables du Musée, le mot d’ordre sera de construire. Après de longues démarches auprès des gouvernements fédéral et provincial pour obtenir des octrois de fonctionnement et de construction, le Musée est officiellement mis en chantier le 26 août 1974 et ouvre ses portes au public près d’un an et demi plus tard, soit le 25 janvier 1976.

Avec l’inauguration du nouvel édifice en 1976, les dirigeants du Musée d’art de Joliette réalisent un rêve qu’ils chérissaient depuis longtemps : voir le Musée s’installer dans un bâtiment conçu à des fins strictement muséales.

Pour le père Wilfrid Corbeil, c’est un double rêve qui devient réalité. Les plans de la nouvelle construction, dessinés par Jacques et Julien Perreault, et signés par Jean Dubeau, ont été réalisés à partir d’une maquette conçue par le père Corbeil lui-même. S’inspirant des travaux de Le Corbusier, le père Corbeil a choisi de créer, pour abriter la collection du Musée, un bâtiment de style international aux formes épurées qu’il qualifiait d’« abstraction architecturale ».

En 1985 et 1992, l’édifice fait l’objet de rénovations majeures qui ont pour effet de doubler ses surfaces d’entreposage et d’exposition. Néanmoins, ce n’est qu’en 2015 que des travaux changent à jamais l’image du musée. La nouvelle architecture du bâtiment lui confère un aspect plus ouvert et invitant pour la communauté. La dématérialisation de ses façades, le prolongement de son pavillon d’entrée vers la rivière L’Assomption et ses aires incitant la détente s’inscrivent dans ce nouvel esthétisme. Les espaces réaménagés mettent en lumière cette volonté en invitant l’éclairage naturel, facilitant l’accès aux groupes, et encourageant la créativité dans ses locaux administratifs. (source : Musée d'art de Joliette)

 


(Crédits : Musée d’art de Joliette, 2019. Photo : Romain Guilbault)