Le brise-glace Diefenbaker aux Chantiers de la Davie ?

2019/10/31 | Par Guy Roy

Maintenant que les 800 à 1 000 emplois des ouvriers de la Davie ne peuvent plus servir de monnaie d'échange pour le vote des Québécois, quand allez-vous restaurer la possibilité des Chantiers de Lévis de soumissionner à nouveau sur le Plan de construction navale du Canada ?

En effet, le Parti Libéral du Canada a affiché juste avant les élections la promesse de réparer cette injustice profonde, causée par les Conservateurs en 2011, par calcul politique pour ne pas vous retrouver avec ce problème sur les bras durant la campagne. J'ignore si le Bloc Québécois continuera ses utiles rappels à la réalisation de cette promesse dans la région, mais moi je m'en souviens très bien et je vous renvoie à vos devoirs de la réaliser de manière à ne pas prendre pour dupes les ouvriers des Chantiers qui auraient «voté stratégique».

De toute façon, la candidate libérale est arrivée troisième dans le comté de Bellechasse-Les Etchemins-Lévis. J'espère que vous ne prendrez pas prétexte de cet avertissement de la population à votre gouvernement pour vous soustraire à vos engagements envers les ouvriers, la Compagnie et toute la région.

La rumeur veut que le Diefenbaker, le plus gros brise-glace jamais construit pour le Garde côtière canadienne, soit retiré des carnets de commande de Seapan à Vancouver pour être rapatrié aux Chantiers Davie tel que l'avait demandé la compagnie et l'Assemblée nationale du Québec à cause des délais et des coûts non respectés. Les plans auraient été élaborés par Seapan, mais la construction se ferait à Lévis. J'en profite pour vous demander d'annoncer au plus vite ce transfert et d'attribuer à l'Assemblée nationale tout le mérite visionnaire de celui-ci comme il se doit entre gouvernements qui se respectent.

Vous avez été pendant vos quatre trop longues années de pouvoir à Ottawa, avec le Parti Libéral et les autres partis fédéralistes, malgré tous les appels du Bloc Québécois, du Parti Québécois, de la CSN, du Syndicat local et de l'Association des Fournisseurs de la Davie, le frein consommé au rétablissement de la capacité des Chantiers Davie de soumissionner à nouveau sur le Plan de construction navale du Canada privant ainsi des milliers d'ouvriers québécois d'accès au travail. Il serait tout à fait indécent de votre part de persévérer dans ce sabotage de 50 % de la capacité canadienne de construction navale et de retarder encore la mise à contribution du Chantiers québécois de Lévis.