Le pied à Papineau

2020/01/24 | Par Robin Philpot

Vol UIA 752: Le Canada oublie le scandale d'Air India 182 (1985) : Entrevue avec Jooneed Khan

Le Canada est monté sur ses grands chevaux à la suite de la tragédie aérienne du Vol 752, qui a entraîné la mort de 176 personnes dont une majorité d'Iraniens ou d'Iran-canadiens. Or, un regard sur le passé et en particulier sur l'attentat contre le Vol 182 d'Air India en 1985 devrait inciter le Canada à se montrer plus humble et offrir sa plus grande collaboration avec l'Iran. Voilà la conclusion de Jooneed Khan qui a suivi de près ces deux tragédies.

Il rappelle notamment que l'attentat contre le vol d'Air India a été commis par des citoyens canadiens. Les bombes ont été fabriquées par des Canadiens et elles ont été placées dans les avions (oui, il y en avait deux, l'un qui a disparu et l'autre dont l'explosion a eu lieu à Tokyo).

Le Canada n'a pas invité l'Inde à participer à l'enquête sur la tragédie d'Air India. En fait, l'Inde a fait sa propre enquête publiée en février 1986 qui a conclu que les bombes venaient du Canada. Mais le Canada n'a pas fait d'enquête publique avant... 2006. Et cette enquête n'est rien qu'un « camouflage ».

Jooneed Khan revient également sur l'attentat contre un avion de passagers d'Air Iran qui a causé la mort de 290 personnes. L'avion a été abattu par un missile tiré du navire de guerre USS Vincennes, qui se trouvait dans les eaux territoriales d'Iran. Les États-Unis ne se sont jamais excusés. Pire encore, tous les membres de l'équipage de USS Vincennes ont reçu des honneurs officiels et le coordinateur a reçu la Navy Commendation Medal.

Conclusion: en temps de guerre, on transforme des tragédies en armes de destruction.

Pour écouter cette entrevue, cliquez ici.

 

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Sommet de solidarité internationale à Caracas : Entrevue avec Thierry Deronne

Il se tient, en cette fin de mois de janvier, un grand sommet de solidarité internationale à Caracas, au Venezuela. Or, on ne le saurait pas en suivant nos grands médias qui n'ont d'yeux que pour le président d'Opérette auto-proclamé, Juan Guaïdo.

Thierre Deronne commente l'invitation faite par le parlement européen à Guaïdo, celui qui ne jouit de pratiquement aucun appui au Venezuela, mais qui s'organise pour avoir sa photo dans tous les médias internationaux.

Il décrit également l'effervescence actuelle au Venezuela, qui accueille un grand nombre de militants et de militantes de partout en Amérique latine. Eh oui, il y a des représentants du seul pays latino-américain au nord du Rio Grande, comme le disait le regretté indépendantiste portoricain Juan-Antonio Corretjer, le Québec.

Il parle aussi de l'état d'esprit des Vénézuéliens après une année qui a vu Washington et ses fidèles serviteurs comme le Canada déployer de grands efforts pour renverser le gouvernement de Nicolas Maduro.

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