Mort d’un grand homme de paix

2020/03/06 | Par Pierre Jasmin

Javier Pérez de Cuéllar, né le 19 janvier 1920 à Lima, fut Secrétaire général de l'ONU, de 1982 à 1991. Il avait débuté ses fonctions diplomatiques comme ambassadeur du Pérou en Suisse, puis premier ambassadeur péruvien en Union Soviétique et enfin en Pologne et au Venezuela. Le "Pacifiste par nature et par vocation", comme il était souvent décrit, est mort mercredi soir à Lima à l'âge de 100 ans. Cinquième Secrétaire général de l’ONU, il avait contribué à en redorer le blason, fort entaché par les révélations du passé nazi de Kurt Waldheim, celui qui l’avait précédé.

Le meilleur hommage qu’on puisse trouver pour saluer la mémoire de ce grand homme de paix est une entrevue filmée par Romuald Sciora, qui nous avait rendu visite éclair à Montréal le 21 septembre dernier, pour célébrer avec nous la journée de la paix selon l’ONU. Romuald a co-écrit le livre-choc intitulé Qui veut la mort de l'ONU[i]. Rejoint à l’ONU cet après-midi où il s’apprêtait à livrer une entrevue sur son ami disparu pour le compte de l’ONU, Romuald m’a signalé une entrevue touchante sur son site web parmi des entrevues de quatre autres Secrétaires-généraux : www.romuald-Sciora.info

Perez de Cuellar a réussi une trêve entre l’Irak et l’Iran qui s’affrontaient dans une terrible guerre fratricide qui fit au-dessus d’un million de morts, mais aussi au Salvador. Il avait aussi assuré le retrait des armées soviétiques d’Afghanistan.