Transparence au niveau fédéral et parlement virtuel

2020/04/06 | Par Bloc Québécois

Le Bloc Québécois invite le gouvernement du Canada et le premier ministre Justin Trudeau à faire preuve de transparence et à présenter tous les scénarios vraisemblables auxquels les citoyens du Québec et du Canada doivent s’attendre.

Le député de Beloeil-Chambly et chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, et le député de Montcalm et porte-parole en Santé et des Institutions démocratiques, Luc Thériault, insistent pour assurer davantage de prévisibilité notamment à l’égard des mesures qui seront déployées.

« Il importe que les Québécois et les Canadiens aient le meilleur portrait possible de la situation afin qu’ils puissent avoir une idée raisonnable des difficultés auxquelles ils feront face dans les jours à venir et des mesures, parfois contraignantes, qui seraient déployées», a déclaré Yves-François Blanchet.

Quant à lui, Luc Thériault affirme que les Québécois et les Canadiens sont des gens responsables : « Je suis certain que les gens sauront comment recevoir ces informations et comprendront mieux ce qui est attendu d’eux. Nous appelons à la collaboration des Québécois, bien sûr, mais aussi à celle du premier ministre ».

Le chef du Bloc Québécois en a profité pour soulever un autre enjeu de transparence. « Le Parlement s’est brièvement réuni la semaine dernière et le fera la semaine prochaine, a-t-il rappelé. Dans les deux cas, nous n’y aurons été qu’une trentaine et je suis certain que la Chambre des Communes ne pourra pas reprendre ses travaux réguliers le 20 avril, comme initialement prévu. »

En conséquence, monsieur Blanchet mandate le leader parlementaire du Bloc Québécois, Alain Therrien, en collaboration avec le porte-parole en matière d’institutions démocratiques, Luc Thériault, pour entreprendre une discussion avec le Président de la Chambre des Communes et ses homologues des autres partis afin que soit créée à court terme une forme de « parlement virtuel ». 

« Le gouvernement doit rendre des comptes à la Chambre et tous les députés doivent pouvoir bénéficier de cette tribune pour formuler des critiques, mais surtout des propositions. Pour tout dire, je ne suis pas certain qu’il faille toutefois tomber dans les ornières de périodes de questions à la partisanerie exacerbée même s’il est impensable de ne pas siéger pendant 6 mois, tout comme il est impensable de rassembler 338 députés à Ottawa en cette période de grave incertitude », a fait valoir le chef du Bloc Québécois.

Sans imposer une vision précise du projet, le Bloc Québécois reconnaît qu’en vertu des règles existantes, peut-être même de la Constitution, un tel parlement ne pourra pas prendre de décision. Le parti comprend aussi qu’il s’agit de pouvoir échanger de façon constructive et qu’il n’y a pas lieu que chacun des 338 députés prennent chaque fois part aux discussions. « Nous sommes ouverts à de nombreuses formules possibles dans le respect de la volonté démocratique des Québécois et des Canadiens, mais quelque chose doit être fait pour qu’à part de rares votes qui ramèneront 32 d’entre nous au Parlement, les échanges entre les élus puissent continuer autrement. La crise doit enrichir notre démocratie, pas la suspendre. », a conclu Yves-François Blanchet.