Demandeurs d’asile : Ottawa doit s’expliquer aux Québécois

2020/04/24 | Par Bloc Québécois

Le député de Beloeil-Chambly et chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, et la députée de Saint-Jean et porte-parole du Bloc Québécois en matière d’immigration, Christine Normandin, ont tous les deux exigé que le gouvernement fédéral soit transparent dans sa gestion des demandes d’asile en contexte de pandémie de la Covid-19.

« Hier, Mme Freeland et M. Trudeau ont affirmé que le décret entré en vigueur à minuit ne comportait pas de changement à la situation des demandeurs d’asile. Or, c’est inexact. Avec ce nouveau décret, des réfugiés pourront entrer au Canada entre autres pour y rejoindre leur famille. Ce n’était pas le cas jusqu’à hier. Les gens ont besoin de savoir que leur gouvernement leur dit la vérité », a déclaré Yves-François Blanchet.

Interpellant le premier ministre, Christine Normandin a demandé des informations complètes : « Ottawa doit dire à combien de demandeurs se prévalant de ce nouveau décret il s’attend. Quelques dizaines et quelques centaines sont des choses très différentes. Quelles seront les directives données aux agents des services frontaliers ? Une clarification s’impose, surtout si ces modifications entrainent une pression supplémentaire sur le système de santé québécois, si elles constituent une menace à la santé et à la sécurité des douaniers et si elles posent un risque supplémentaire de propagation de la COVID-19. »

Le Bloc Québécois se questionne aussi sur la pertinence de certains choix présents dans le décret : « Outre les chiffres, souligne le chef bloquiste, il y a l’équité. Alors que les Québécois ne peuvent passer d’une région à une autre pour voir leurs propres enfants ni se rendre au chevet de leurs parents, en quoi est-il urgent de permettre aux demandeurs de statut de se réclamer d’un regroupement familial ? Pire : le gouvernement paie l’hôtel à ces demandeurs durant la nécessaire quarantaine. Nous sommes d’accord, mais pourquoi a-t-il alors refusé de le faire pour les travailleurs agricoles étrangers, laissant cette charge à des entrepreneurs qui n’ont ni l’expertise ni les installations ? », a conclu Yves-François Blanchet.

 

Crédit photo : RFI