Industrie forestière : mobilisation pour la protection des emplois

2020/09/22 | Par L’aut’journal

Les membres de la section locale 227 du syndicat Unifor se sont donné rendez-vous ce matin afin de manifester leur inquiétude face à l’avenir de leur usine et plus largement de l’industrie forestière en région.

«L’usine est en arrêt depuis le 19 avril dernier et rien ne semble indiquer une reprise à court terme, c’est clair que nous sommes inquiets pour l’avenir de nos emplois», explique  Renaud Gagné, directeur québécois du syndicat Unifor.

Bien que les représentants syndicaux ont tout à fait conscience que le marché du papier journal est en déclin, ils n’acceptent pas que les copeaux qui normalement auraient été transformés à l’usine d’Amos soient transportés à l’extérieur de la région.

«Comme on l’a dit sur la Côte-Nord qui est aux prises avec une situation similaire, ça n’a pas de sens que les ressources naturelles d’une région ne profitent pas à sa population et ses communautés en tout premier lieu», ajoute M. Gagné.

Pour le syndicat, il importe de considérer les impacts d’une fermeture à moyen et long terme sur l’ensemble de la région. «Depuis près de 40 ans, la papetière d’Amos profite non seulement aux travailleurs et à la communauté, mais aussi à toutes les autres usines qui gravitent autour de ses activités. C’est important de la maintenir en production», explique le dirigeant syndical.

Pour Unifor, une alternative pourrait passer par une forme de production en alternance des usines. Ce serait une manière de répartir les contrecoups de la présente crise sur plusieurs groupes de travailleurs au lieu qu’un seul en paie le prix. Cela aurait aussi pour avantage de conserver les usines en activités et d’en assurer la maintenance.

Comme il l’a demandé à de nombreuses reprises par le passé, le syndicat fait aussi appel aux gouvernements et à l’industrie pour qu’enfin un plan concret soit mis en place pour moderniser et aider les usines à transiter vers des produits d’avenir.

«Il est primordial de préserver les installations parce que repartir à neuf représenterait beaucoup d’investissement. On a l’opportunité d’avoir des installations de base, la conversion des usines peut ainsi se faire à moindre coût. À nous d’en profiter. L’exemple de Lebel-sur-Quévillon doit nous inspirer », demande le directeur québécois d’Unifor.

Unifor est le plus important syndicat dans le secteur forestier au Québec.

Source : Unifor