Comités de développement économique régional : Absence des représentants de la société civile

2020/09/30 | Par FTQ

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) est profondément déçue de la décision du gouvernement du Québec et de son ministre de l’Économie et de l’Innovation Pierre Fitzgibbon d’écarter la société civile, dont les organisations syndicales, de la composition des comités de développement économique régional que le gouvernement veut mettre en place dans toutes les régions du Québec. 

 « C’est un véritable non-sens, la “prospérité des régions”, pour reprendre les mots du ministre, passe aussi par sa population et ses représentants, pas seulement par les gens d’affaires. En excluant le mouvement syndical, ce sont aussi les travailleuses et travailleurs que le gouvernement exclut de la relance des régions », déclare le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.

« Nous avons des solutions à mettre sur la table pour aider à la relance. Le gouvernement manque une belle occasion d’amorcer un dialogue social constructif avec la population québécoise. Financer la relance économique c’est aussi investir dans les services publics et les programmes sociaux, les entreprises d’économie sociale, la requalification de la main-d’œuvre, le développement de l’achat local, offrir des aides financières ciblées et conditionnelles aux entreprises. Il importe également de viser une transition énergétique juste pour toutes et tous », ajoute le secrétaire général.

Tout cela n’est que quelques-unes des propositions auxquelles le mouvement syndical a réfléchi et qu’il a mises à la disposition des décideurs publics (https://ftq.qc.ca/centre-documentation/relancer-repenser-quebec-mesures-de-moyen-long-termes-prosperite-bien-etre-de-toutes).

« Le gouvernement et le ministre ne peuvent faire l’économie de se priver de l’expertise de la société civile et du mouvement syndical dans ses plans de relance. Ils doivent revoir la composition des comités de développement économique régional pour y inclure les représentants de la population, ainsi que des travailleuses et travailleurs », conclut le secrétaire général.