Un contrôle des loyers : une mesure qui protégerait les aînés des abus des propriétaires de RPA

2020/11/02 | Par RCLALQ

Suite à la diffusion de l’émission Enquête du 29 octobre dernier sur les coûts élevés des services et des loyers dans les résidences privées pour aînés (RPA), le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) rappelle qu’il existe une solution simple pour protéger les résidents de RPA contre les hausses de loyers abusives : l’implantation d’un réel contrôle des loyers au Québec. Le RCLALQ interpelle donc la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, à agir de toute urgence, non seulement pour protéger ces aînés d’une forme de maltraitance financière, mais aussi pour protéger tous les autres ménages locataires de la province de l’explosion du prix des loyers.

« Les locataires ont le droit de refuser une hausse de loyer et de demeurer dans leur logement. Mais ils sont peu nombreux à le faire, surtout dans les RPA. Pourquoi? Par méconnaissance de leurs droits ou pour ne pas nuire à leur relation avec leur locateur. C’est d’autant plus vrai en contexte de RPA où le propriétaire est aussi celui qui leur dispense des soins. Ça crée une relation de pouvoir et ouvre la porte aux abus », dénonce Marjolaine Deneault, porte-parole du RCLALQ.

L’instauration de mesures de contrôle des loyers telles que réclamées par le Regroupement permettrait de retirer des épaules des locataires le fardeau de refuser une hausse abusive et obligerait les propriétaires à justifier l’augmentation demandée. Cela apparaît d’autant plus justifié dans un contexte où tel que révélé par le reportage diffusé hier, les propriétaires des grandes RPA refusent d’ouvrir leurs livres comptables tout en ayant bénéficié d’importantes subventions dans les derniers mois en raison de la pandémie. « Cette situation est d’autant plus inacceptable que les locataires de RPA ont subi d’importantes pertes de services en raison des mesures sanitaires, sans pour autant obtenir des diminutions de loyer auxquels ils auraient eu droit » souligne la porte-parole.