Le plan de relance économique manque de vigueur

2020/11/13 | Par Daniel Boyer

L’auteur est président de la FTQ

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) prend acte de la mise à jour économique du ministre des Finances, Éric Girard, qui annonce plusieurs mesures de relance de l’économie pour les trois prochaines années. Bien que certains éléments soient intéressants, comme les investissements pour la requalification et la formation de la main-d’œuvre, la FTQ s’attendait à un plan de relance plus costaud avec des investissements substantiels à court terme.

« Les investissements annoncés pour supporter la relance économique nous laissent sur notre faim, notamment pour le secteur de l’aérospatiale et l’hôtellerie. La centrale a de grandes attentes concernant la numérisation de l’économie, l’économie verte et l’achat local qui doivent faire partie d’une relance économique solidaire, durable et juste. Il faudra également que les fonds consacrés à la requalification de la main-d’œuvre correspondent véritablement aux besoins des travailleuses et des travailleurs frappés par la crise économique », déclare le président de la FTQ, Daniel Boyer.

« Mais attention, tous les investissements annoncés pour les entreprises doivent être conditionnels à la création et au maintien des emplois et non servir à engraisser les actionnaires ou les dirigeants d’entreprises. Ça ne doit pas être une passe gratuite », ajoute le président de la FTQ.

La mise à jour économique annonce un déficit anticipé de 15 milliards de dollars pour l’année 2020-2021. Cependant, la FTQ invite le gouvernement à la plus grande prudence dans son intention de revenir à l’équilibre budgétaire d’ici 2025. « Il ne faudrait surtout pas que le gouvernement se précipite dans une course au déficit zéro et à un retour à des mesures d’austérité. La pandémie que nous traversons et l’austérité imposée par le précédent gouvernement ont clairement démontré l’urgence de réinvestir dans les services publics et d’améliorer la rémunération et les conditions d’exercice d’emploi des travailleurs et des travailleuses », conclut le président de la FTQ, Daniel Boyer.