Le pied À Papineau

2020/11/26 | Par Robin Philpot

Une catastrophe linguistique guette le Québec et va bien au-delà des services en français au Centre-Ville de Montréal en raison d’un réseau institutionnel anglais grossièrement surdimensionné. Il y va de la qualité des services de santé et d’éducation de l’ensemble de la population québécoise. La responsabilité de cette catastrophe incombe d’abord aux divers gouvernements québécois qui ont abandonné les objectifs de la Charte de la langue française (Loi 101) mais aussi, bien sûr, au gouvernement fédéral.

C’est Frédéric Lacroix qui arrive à cette conclusion dans son nouveau livre, fruit d'une grande recherche, Pourquoi la loi 101 est un échec (Boréal 2020).

Dans cette entrevue, Frédéric Lacroix explique comment il est arrivé à cette conclusion appliquant au Québec notamment la notion de « complétude institutionnelle », autrefois utilisée pour défendre l’hôpital Montfort, seul hôpital francophone en Ontario. Il passe en revue l’incohérence de la politique linguistique québécoise en ce concerne l’enseignement collégial et universitaire qui a pour effet de favoriser énormément les établissements anglophones (Dawson, McGill, Concordia) aux dépens des établissements francophones partout au Québec.

Autre cause de la catastrophe, la dualité insensée du réseau de la santé qui fait en sorte notamment que le plus grand hôpital québécois est anglophone (CUSM).

Il touche aussi aux questions fondamentales du statut et du prestige de la langue française, qui, selon lui, sont de loin plus importants que la qualité du français oral et écrit.

Pour écouter l’entrevue, cliquez ici.

 

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Meng Wanzhou doit être libérée : Entrevue avec Me John Philpot

Mme Meng Wanzhou, directrice financière de Huawei, est détenue depuis deux ans et de plus en plus de voix s'élèvent au Canada pour que le Canada la libère et cesse d'être un État vassal des États-Unis. En plus d'être illégale autant en droit canadien qu'en droit international, sa détention à la demande des États-Unis a un impact néfaste sur l'économie québécoise et canadienne.

Me John Philpot, spécialiste en droit international, observe que le Canada a permis cette arrestation alors que de nombreux autres États en Europe et en Amérique latine ont carrément refusé la demande de Washington de l'arrêter en vertu de douteuses raisons liées aux sanctions américaines contre l'Iran, sanctions que le Canada n'a pas imposé.

Il décrit les magouilles entourant l'arrestation à Vancouver par les agents de l'Agence des services frontaliers, la GRC et le FBI et les décisions ahurissantes de la juge Holmes.

Justin Trudeau a reconnu qu'on l'a mis au courant du plan d'arrêter Mme Meng quelques jours avant le 1er décembre 2018, mais lui et son ministre de justice, David Lametti, auraient pu refuser d'obtempérer à la demande de Washington.

Leur décision a un impact négatif sur l'économie du Canada et du Québec. Pour cette raison et pour d'autres, la députée du Nord du Manitoba, Niki Ashton, qui demande sa libération de Mme Meng.

Par ailleurs, lors de la campagne électorale fédérale d'octobre 2019, le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, a été très critique de l'arrestation de Mme Meng: « Le Canada ne peut pas jouer les gros bras avec une puissance comme la Chine, quand il ne les a pas ».

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