1600 mises à pied chez Bombardier : Négligence d’Ottawa

2021/02/15 | Par Bloc Québécois

Le porte-parole du Bloc Québécois en aérospatiale, Simon‑Pierre Savard‑Tremblay, tient à exprimer sa sincère solidarité aux 1600 travailleurs mis à pied par Bombardier au cours des derniers jours, tout en dénonçant l’inaction dont Ottawa fait preuve pour soutenir le secteur durement touché par la pandémie.

Parmi les postes éliminés, on en compte 700 à Montréal, pour plusieurs liés au jet d’affaires Global, dont la finition intérieure est réalisée en région montréalaise. Cette regrettable perte s’ajoute à la suppression de 2500 emplois, en majeure partie au Québec, effectuée par Bombardier à l’été 2020.

« Plusieurs générations se sont démenées pour bâtir ce qui risque de s’envoler en quelques mois. Ce secteur, hautement stratégique pour l’économie québécoise, traverse une crise qui a débuté avant les perturbations liées à la COVID et il est notre devoir de parlementaire d’agir », souligne M. Savard‑Tremblay, citant en exemple la vente de la division Transport, le retrait de Bombardier dans le A220 et la fin du programme CRJ, fabriqué et assemblé en grande partie au Québec. Rappelons également qu’à presque pareille date l’an dernier, Bombardier annonçait la vente de la CSeries à Airbus.

L’élu, qui réclame inlassablement depuis des mois une véritable politique de l’aérospatiale, reproche à Ottawa son laxisme pour soutenir le secteur, une critique partagée par l'Association internationale des machinistes et des travailleurs de l'aérospatiale et le syndicat Unifor, qui représente plusieurs milliers de travailleurs de Bombardier de Montréal.

« Une aide financière est urgente et nécessaire, tous en conviennent, sauf le gouvernement. Mais elle ne saurait toutefois se substituer à une stratégie globale, audacieuse et concrète, et j’interpelle une fois de plus le premier ministre afin qu’il agisse pour sauver nos fleurons. Notre pays fait piètre figure quand on le compare aux autres grands pays du G7, qui ont mis en place des mesures pour contrer les impacts de la crise et relancer leurs industries stratégiques », de conclure Simon‑Pierre Savard‑Tremblay.