Le pied à Papineau

2021/02/18 | Par Robin Philpot

Le 10 février 1841, le gouverneur général du Canada proclame l'Acte d'Union, réduisant ainsi les « Canadiens français » à une minorité après la répression brutale des Patriotes en 1837 et en 1838. En choisissant cette date, les autorités britanniques ont voulu, selon leurs propres écrits, rappelé le 10 février 1763, jour de la signature du Traité de Paris, aboutissement de la Conquête et du contrôle britannique sur l'Amérique du Nord.

En choisissant cette date, ils voulaient aussi rappeler le 10 février 1838, jour où le parlement du Bas Canada (aujourd'hui le Québec) a été aboli par la Couronne.

Nous n’avons pas marqué le 10 février 2021 cette année, mais nous aurions dû. Un article de Robert Comeau dans Le Devoir nous rappelle son importance. Il s’inspire d’un long article paru dans L’Action nationale en 2015 signé Guy Bouthillier, professeur de science politique de l’Université de Montréal et ancien président de la SSJB-Montréal.

Dans cette entrevue, Guy Bouthillier rappelle l'importance historique pour les Québécois de cette date et à quel point l'oubli de la date nous affaiblit.

L'entrevue se termine avec un hommage à l'engagement politique de Raymond Lévesque et à sa reconnaissance de la symbolique des prix du Gouverneur général, pris qu'il a refusé publiquement en 2005.

Pour écouter l’entrevue, cliquez ici.

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Jovenal Moïse doit partir - Entrevue Jennie-Laure Sully Sol. Québec Haïti

Les espoirs que certains avaient placés en Joe Biden à la présidence des États-Unis se sont avérés sans fondement: Plus ça change, plus c’est pareil en Haïti; Jovenal Moïse reste au-delà de la limite du 7 février 2021, fin de son mandat selon la constitution, et il jouit de la bénédiction de Washington.

Jennie-Laure Sully de Solidarité Québec Haïti explique pourquoi cette décision est illégitime. Elle critique vivement le « Core Group », ces pays qui se disent « amis d'Haïti », mais qui soutiennent -- voire choisissent -- celui que les Haïtiens rejettent en masse.

Mme Sully rappelle l'importance de la date du 7 février, jour de départ d'Haïti de Jean-Claude Duvalier après 30 ans de dictature. Elle explique aussi que les « amis » d'Haïti (États-Unis, France, Canada) n'ont jamais accepté que les Haïtiens choisissent librement les gens qui vont diriger leur pays, en rappelant le coup d'État de 2004 et le Kidnapping de Jean-Bertrand, son transfert en République Centrafricaine, triste rappel des colonies pénales de jadis

Pour écouter l’entrevue, cliquez ici.