Banque Laurentienne : l’ingérence dans le processus de désyndicalisation : ça suffit !

2021/03/11 | Par FTQ

L’ingérence de la direction de la Banque Laurentienne du Canada (BLC) dans le processus de désyndicalisation : « ça suffit ! ». C’est le cumul d’une succession d’actions inacceptables, illégales et indignes de la part de l’institution et de leurs dirigeants qui fait réagir les élus syndicaux. Depuis des années, la Banque Laurentienne nie aux travailleuses et travailleurs le droit d’être représentés par une organisation syndicale.

Un article récent d’un quotidien montréalais démontre encore une fois que la direction de la banque a été impliquée de près dans les tentatives de révocation de l’accréditation syndicale. Rappelons que c’est illégal pour la direction d’une entreprise de s’immiscer dans ce processus. 

 

Le CA doit intervenir

« Le droit d’association est sacré au Québec. Il est grand temps que le conseil d’administration de la Banque Laurentienne et sa nouvelle présidente et chef de la direction, Rania Llewellyn, rappellent sa direction à l’ordre et qu’ils lui enseignent les lois et les valeurs québécoises. Aux employés et employées de la Laurentienne, je vous dis que la FTQ, ses affiliés et ses 600 000 membres sont derrière vous et le SEPB-434. Nous continuerons à vous supporter avec toute la force de notre centrale. Nous sommes présents à la Laurentienne depuis 50 ans et nous comptons bien y rester. À la haute direction de la Laurentienne, et plus particulièrement sa présidente, je vous tends la main à nouveau. Vos employés et employées sont votre actif le plus précieux. Si vous cherchez à brimer leurs droits, nous serons là pour les défendre. Toutefois, si vous êtes prêts à prendre la main que nous vous tendons, nous serons heureux de travailler dans l’intérêt des employés et employées pour le succès de l’institution », lance avec conviction Daniel Boyer, président de la FTQ.

 « Nos membres se sentent menacés et intimidés, ils sentent que s’ils s’affichent en faveur de conserver leur syndicat, ils seront persona non grata au sein de l’entreprise. La preuve en est qu’ils sont toujours nombreux à signer la demande de révocation, mais quand vient le temps de voter à scrutin secret, ils choisissent largement de conserver le SEPB-434 parce qu’ils savent que c’est la meilleure option pour eux », affirme Julie Tancrède, présidente de la section locale SEPB-434, qui représente quelque 600 membres à la BLC.

« C’est toujours le même individu qui entreprend des processus de désyndicalisation, il semble avoir une idée fixe et des ressources illimitées, mais nous on sait qui le commandite. On voit clair dans le jeu de la Banque Laurentienne. On a toujours dit qu’on voulait être des partenaires dans les succès de l’entreprise, mais tant que la banque agira en dehors des règles, elle nous trouvera sur son chemin pour la rappeler à l’ordre », conclut Pierrick Choinière-Lapointe, directeur exécutif du Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau (SEPB-Québec).