Le Pied à Papineau

2021/04/08 | Par Robin Philpot

François Legault a un gros problème : d’un côté il veut nous convaincre que la souveraineté n’est plus à l’ordre du jour et, de l’autre, il prétend vouloir défendre et promouvoir le français. Il se trouvera inévitablement devant un mur : le gouvernement fédéral.

Il y a un débat linguistique au Québec mais, étonnamment, un sujet fondamental est absent : le lien entre la langue française et l’indépendance du Québec. Ils sont indissociables.

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Pour mieux comprendre ce lien, Robert Laplante, directeur de l’Action nationale et dg de l’IREC, rappelle la nature de la Charte de la langue française (Loi 101) telle qu’elle a été adoptée en août 1977. En bref, il s’agissait d’une loi fondatrice, une première pierre dans la construction d’un État québécois français qui serait bientôt souverain.

Il déplore l’adoption des barbarismes qui n’ont aucun sens comme « francophones » et « anglophones », un héritage de Trudeau père, qui ont pour effet de ratatiner le peuple québécois. « Est-ce que les Allemands parlent allemand ou sont-ils seulement des germanophones? », demande-t-il.

Robert Laplante parle du lien entre les référendums de 1980 et de 1995 dans le déclin du français, mais aussi les décisions prises par les gouvernements du Québec, tous partis confondus, de violer l’esprit de la Charte de la langue française (loi 101) en adoptant le dualisme dans les institutions : réseaux de santé, hôpitaux, services sociaux, dits « anglophones » et « francophones ». Il rappelle particulièrement la décision prise par Lucien Bouchard en 1996 pour faire deux méga-hôpitaux universitaires, au lieu d’un comme c’est le cas à Chicago ou à Toronto.

Pour écouter l’entrevue, cliquez ici.