Le pied à Papineau

2021/05/27 | Par Robin Philpot

Depuis 2002, le Québec fête les Patriotes de 1837-38, alors que le Canada fête, sans gêne et sans contestation, Victoria Day, célébrant ainsi le plus puissant symbole du colonialisme, du racisme, de l'expansion sur tous les continents de l'Empire britannique.

Sous son règne, les Britanniques ont notamment dépecé la Chine en lui enlevant Hong Kong, réprimé brutalement les Patriotes du Bas Canada en en pendant douze, eux qui se battaient pour la démocratie, la liberté et l'indépendance, poursuivi le pillage et le viol de l'Inde, pris par la force la moitié de l'Afrique en y installant des colonies, et plus, et plus.

Parmi ceux et celles qui contestaient cette domination mondiale, les Patriotes dont le dirigeant était Louis-Joseph Papineau, mais aussi Louis Riel et les 8 chefs autochtones, tous pendus en 1885.

La question qui se pose: où sont tous ces anti-colonialistes et anti-racistes canadiens, si vite à pointer du doigt les Québécois comme fautifs? Comment peuvent-ils continuer à fêter joyeusement Victoria le 24 mai chaque année? Où est Amir Attaran? Et le Collectif antiraciste décolonial de QS?

Les Québécois et Québécoises peuvent être fiers d'être à l'avant-garde de la lutte anticoloniale et antiraciste en célébrant la Journée nationale des Patriotes.

Et merci à feu le premier ministre Bernard Landry. Paix à son âme.

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Le capitalisme est mauvais pour la santé: entrevue avec Anne Plourde

 

Pas une journée se passe sans que la crise de notre système socio-sanitaire au Québec ne fasse les manchettes. Anne Plourde, autrice de Le capitalisme, c'est mauvais pour la santé (Écosociété 2021) va droit au but: le problème, c'est le capitalisme.

Elle explique d'abord comment le capitalisme, de par sa nature, constitue une menace à notre santé depuis les débuts du capitalisme.

Pour illustrer se propos, Anne Plourde a choisi comme point de mire l'histoire des CLSC fondées en 1971, une initiative révolutionnaire, car le modèle est socialiste dans une société capitaliste. Ce modèle est le produit de l'époque où le mouvement syndical et les mouvements communautaires et populaires étaient très revendicatrices et avaient un rapport de force très favorable devant les dirigeants capitalistes. Les CLSC voulaient s'attaquer aux causes des maladies, visaient une médecine préventive plutôt que curative et fonctionnaient de façons démocratique et populaire. Aussi, les médecins devaient être des salariés plutôt que d'être payés à l'acte.

Dès le départ, toutefois, les médecins, dont la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec, et les organisations patronales ont livré une guerre sans merci contre les CLSC.

Elle parle aussi du terme « néolibéralisme » qui, selon elle, est la forme « normale » du capitalisme.

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Crimes au Congo: Paul Kagame ment éhontément: entrevue Patrick Mbeko

 

Le 17 mai, alors que la France a accueilli Paul Kagame de manière régale, sur les ondes de RF1, il a déclaré « qu’il n’y a pas eu de crimes à l’Est du Congo », que le Rapport Mapping publié en 2010 par le Haut-commissariat de l'ONU, était « extrêmement controversé et très politisé » et que le prix Nobel de la paix, le Dr. Denis Mukwege, était un «symbole, outil de ces forces qu’on n’aperçoit pas… ».

Patrick Mbeko, Congolais d'origine qui habite le Québec, y répond en dénonçant le silence de la France, du Royaume-Uni, des États-Unis et du Canada, mais aussi le silence de Kinshasa en RDC.

Il rappelle que le comportement de Kagame s'inscrit dans une tradition vieille de près de 30 ans: il commet des crimes, le nie impunément et accuse les victimes d'en être responsable.

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Édition numérique de l'aut'journal  https://campaigns.milibris.com/campaign/608ad26fa81b6a5a00b6d9fb/