Espaces forestiers abandonnés aux mains des industriels

2022/03/18 | Par Jacques Lambert

L’auteur habite St-Barnabé
 

Que penser du laisser-faire des différents ministères responsables de nos ressources naturelles; ceux actuellement au pouvoir (avec la CAQ) et les autres d’un passé non lointain (particulièrement ceux avec le PLQ de Jean Charest)? Comment expliquer autant de contrats accordés aux industries forestières; dont les objectifs et méthodes de gestion leur sont complétement acquises et quasi encouragées. C’est presque toujours : Ok, allez-y. Avec les grasses subventions d’opération que ces élus leur octroient, on repassera pour les ridicules redevances et les minces profits pour la population du Québec. Ah! Oui, ces travaux de destruction des habitats naturels vont procurer du travail pour les citoyens (autochtones ou pas) des communautés concernées. Peut-être…

Mais comment se déroule la première et fondamentale mission de tout ministère en environnement, soit la protection durable et la sauvegarde planifiée de nos écosystèmes naturels partout sur les terres forestières ou autres du Québec? Comment expliquer ces nombreux mandats d’exploitations - aussi peu annoncés et imprévisibles que choquants et aberrants?

Vrai ou faux les observations suivantes : Un aveuglement volontaire « qui font leur affaire »; d’absentes et creuses promesses d’agir, beaucoup d'opacité et peu de transparence; des explications « bla-bla bureaucratiques »  éloignées de la réalité-terrain; beaucoup d'amis-grandes-compagnies (« un chum, c’est un chum »).

Mais comment la majorité des Québécois(e)s ont appris la piètre gestion gouvernementale et l’irrémédiable perte de tant de milieux naturels; qui ne seront jamais profitables et accessibles aux générations futures? Comment leur expliquer toutes ces coupes forestières exécutées « dans notre dos » au cours des dernières décennies? Les topo audio-visuels et analyses suivantes ne vous paraissent-ils pas inquiétants pour la suite des choses?

Vrai ou faux les leçons suivantes : Le livre «canon » de Louis-Gilles Francoeur tout récemment paru : La Caution verte / Le désengagement de l’État québécois en environnement; le portait de « La Semaine verte », émission diffusée les 12-13 mars 2022, à propos de la situation actuelle des aires protégées au Québec (et dans les territoires autochtones); le reportage de l’émission « Enquête » de Radio-Canada, L’argent pousse dans les arbres, épisode du 4 mars 2021; le documentaire L’erreur boréale de Richard Desjardins, d’il y a quelques années. Et combien d’autres protestations de citoyens décontenancés et sans pouvoir au fil des décennies.

Mais comment les Québécois et les Québécoises ressentent ce qu’ils lisent, ce qu’ils voient depuis tant d’années et sans grands changements notables dans la façon de faire?

Vrai ou faux les réactions suivantes : Un regard abasourdi sur des coupes à blanc, grandioses et choquantes; toujours les mêmes types de coupes autorisées; une forêt qui « s’en va chez l’diable »; des subventions emballées avec des rubans en forme de cadeaux; des redevances insignifiantes et quasi imposées par les compagnies exploitantes; des revenus ridicules pour le coffre commun; des manquements à la sauvegarde des eaux de qualité; des centaines de sites miniers non restaurés; des cibles non atteintes de réduction des GES et un piètre et insuffisant engagement pour contrer la crise climatique.

Mais voilà, en ces années 2020, des organismes, des regroupements, des associations, des experts, des bénévoles, des travailleurs et autres élus de la population refusent ces « projets-cash-destructeurs ». Que ce soient en Mauricie, au Bas-St-Laurent, dans les aires rapprochées des villes de Montréal, Québec, Laval, Sherbrooke; tout comme partout au Nord et au Sud de notre territoire.

Vrai ou faux les demandes suivantes : On ne veut plus voir ni compagnies, ni élus, ni personnes en autorité étouffer nos poumons naturels de grande valeur pour la conservation de notre territoire. Troublante gestion en continu de nos élus. Comment leur faire confiance en matière de protection de nos essentiels et dynamisants écosystèmes puis de nos propres et riches biodiversités incluant évidemment la faune et la flore – qu’elle soit terrestre ou aquatique.

Finalement, ce sont toujours les mêmes questions :

« Qui dirige qui? » et « Qui décide quoi? Vrai ou faux.