Profits records des pétrolières : Ottawa doit couper ses subventions

2022/05/13 | Par Bloc Québécois

Alors que l’industrie pétrolière enregistre des profits records en raison du prix élevé des carburants, Mario Simard, porte-parole du Bloc Québécois en matière de Ressources naturelles, et Jean-Denis Garon, porte-parole du parti en matière de Finance verte, ont exigé que le fédéral coupe l’ensemble de ses subventions au secteur et redirige ces sommes vers le soutien aux plus vulnérables ainsi que vers la transition écologique.

« Les citoyens déboursent deux fois. Ils paient pour les profits records des pétrolières à la pompe, puis ils paient à même leurs impôts pour les subventions faramineuses que le fédéral leur verse. C’est le salaire de la classe moyenne qui est transféré directement aux milliardaires du pétrole. Le gouvernement n’est pas en mesure de faire baisser le prix des carburants, mais il est certainement capable de cesser d’offrir l’argent des contribuables aux pétrolières et de le réinvestir en soutien à la population et dans la transition verte », a déclaré M. Simard.

Alors que l’effet combiné de la pandémie et de la guerre en Ukraine entraîne une hausse vertigineuse du cours du pétrole dans le monde entier, les pétrolières, dont le coût d’extraction demeure le même, ont enregistré des profits inégalés au premier trimestre de 2022. Par exemple, Suncor a inscrit des bénéfices nets de 2,95 G$; Imperial Oil de 1,17 G$; et TC Énergie de 1,1 G$.

Parallèlement, le Bloc Québécois dénonce les subventions que consent toujours le gouvernement Trudeau à cette industrie, notamment l’octroi d’une garantie de prêt de 10 G$ à Trans Mountain, dévoilé jeudi matin, qui s’ajoute à l’annonce d’une nouvelle subvention de 2,4 G$ aux pétrolières figurant au dernier budget pour le captage et le stockage de carbone. Le gouvernement fédéral avait pourtant promis d’abolir ses subventions au secteur des énergies fossiles en 2009.

« Les principales nouvelles annonces de financement du fédéral, dans le budget comme dans l’actualité, visent directement le pétrole alors que l’impact du prix de l’essence démontre plutôt à quel point il est urgent de réduire notre dépendance », a déploré Mario Simard.

« On a d’un côté des entrepreneurs du Québec dans des secteurs comme l’agriculture, le camionnage indépendant et la pêche que la hausse du prix des carburants menace carrément de faillite; on a des citoyens moins nantis, particulièrement en région, qui n’arrivent plus à sortir de chez eux à cause du prix de l’essence. Tous ces gens-là ne reçoivent pas un sou en soutien du fédéral. Mais de l’autre côté, des pétrolières qui engrangent des profits records continuent de se faire subventionner à coups de milliards en argent des contribuables par Ottawa. C’est une injustice inacceptable que Justin Trudeau doit corriger immédiatement », a conclu Jean-Denis Garon.