Dépôt d’une loi anti-scab au fédéral

2022/06/01 | Par Bloc Québécois

Louise Chabot, porte-parole du Bloc Québécois en matière de Ressources humaines et Développement social, a déposé aujourd’hui un projet de loi visant à protéger les droits des travailleurs en grève. Le projet de loi bloquiste modifierait le Code canadien du travail pour y inclure des dispositions érigeant en infraction le fait pour un employeur d’embaucher des travailleurs de remplacement pour remplir les fonctions d’employés en grève ou en lock-out.

Le Bloc Québécois est déterminé à ce qu’Ottawa emboîte le pas au Québec et dote enfin le Code canadien du travail de mesures anti-briseurs de grève.

« La loi adoptée par le Québec en 1977 a fait ses preuves et ses bénéfices sont largement reconnus, tant par les parties syndicales que patronales », soutient Louise Chabot. « Le recours aux travailleurs de remplacement par l’employeur vient considérablement affaiblir l’ultime moyen de pression que constitue la grève pour les travailleurs qui s’y résignent pour faire avancer leurs conditions de travail », précise la porte-parole du Bloc Québécois en matière de Ressources humaines.

Le projet de loi porté par madame Chabot assurera à tous les travailleurs d’être protégés en cas de grève ou de lock-out, qu’ils soient régis par le Code du travail du Québec ou celui du fédéral.

« Ce n’est pas un hasard si les conflits de travail sont en moyenne deux fois plus longs sous le code fédéral que sous celui du Québec. Le recours aux travailleurs de remplacement lors d’une grève ou d’un lock-out contribue à rehausser la tension entre les parties plutôt qu’à susciter le déblocage d’une négociation. Il est temps que le fédéral se mette au diapason de meilleures pratiques en matière d’encadrement du travail. Le Bloc Québécois entend lui en fournir l’occasion avec ce projet de loi », conclut la whip adjointe du Bloc Québécois et députée appuyant le projet de loi, Marilène Gill.