Les grands principes éditoriaux de La Presse

2021/01/29

Tout juste nommée éditorialiste en chef, Stéphanie Grammond présentait dans l’édition du 16 janvier 2021 du journal les « 5 principes éditoriaux de La Presse ». De la part d’un journal québécois, on se serait attendu que le premier principe soit de donner au Québec « les moyens nécessaires pour assurer la pérennité de sa culture et de sa langue française, sur son territoire ». Mais non ! Ce principe vient en troisième place et il y est précisé « que c’est au sein de la fédération canadienne que le Québec est mieux à même de s’épanouir ».
Alors, quel est le premier principe ? Les lecteurs assidus de La Presse+ l’auront deviné : « L’équipe éditoriale de La Presse croit en une société ouverte et pluraliste : les minorités linguistiques, ethniques, sexuelles et religieuses apportent au Québec une contribution inestimable (dont) les droits fondamentaux doivent être respectés ». Autrement dit, le multiculturalisme canadien. Sans oublier, évidemment, de mentionner, toujours dans le premier principe, en plus de l’apport des minorités, « celui de la communauté anglophone ».

Si le premier principe est le multiculturalisme et le troisième le Québec dans le cadre de la fédération canadienne, quel est le deuxième ? Tout simplement « que le système économique fondé sur la libre entreprise est le meilleur gage de la prospérité et du progrès des sociétés » avec, bien entendu, une certaine dose d’intervention étatique. L’enrichis-sement individuel avant le bien commun !

De quoi s’assurer que la Fondation La Presse, dont le gouvernement libéral vient d’autoriser la création, pourra « poursuivre sa campagne philanthropique majeure auprès de grands donateurs, mécènes et grandes entreprises », comme on en faisait part dans le Bilan annuel 2020 publié lui aussi dans l’édition du 16 janvier 2021.