Claude Morin, un espion au sein du Parti Québécois
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Claude Morin,
un espion au sein du Parti Québécois
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En 1992, le journaliste Normand Lester de Radio-Canada révèle que Claude Morin est un agent rémunéré des services secrets canadiens. Claude Morin reconnaît alors avoir eu des contacts dès 1951 avec la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et admet, alors qu’il est membre de l’Exécutif national du Parti Québécois, avoir touché entre 500$ et 800$ (soit 2 885$ à 4 616$ en dollars de 2023) à chacune de ses vingt-neuf rencontres avec son contrôleur, l’agent Léo Fontaine.
Le principal fait d’armes de Claude Morin est d’avoir fait remplacer, dans le programme du Parti Québécois, la stratégie qui prévoyait l’accession à l’indépendance du Québec à la suite d’une victoire électorale par l’« étapisme », une stratégie référendaire comprenant au moins deux référendums, qui lui a été soufflée, de son propre aveu, par de hauts fonctionnaires fédéraux. Pour parvenir à ses fins, Claude Morin recevait de l’agent Léo Fontaine des informations qui lui permettaient d’identifier et d’isoler les opposants à ses machinations. Le « stratège » autoproclamé a aussi été un des principaux responsables de la déroute du gouvernement Lévesque lors de «la nuit des Longs Couteaux», au moment des négociations de 1981 sur le rapatriement de la Constitution.
Dans cette réédition d’un chapitre consacré à Claude Morin dans son livre L’autre histoire de l’indépendance, suivi d’une réplique aux démentis de Morin, Pierre Dubuc relate toutes les péripéties des manœuvres de Claude Morin pour parvenir à ses fins. Il soutient aussi, sur la base d’une déclaration de sa cheffe de cabinet de l’époque, Louise Beaudoin, et d’admissions à peine voilées de Morin, que celui-ci était également un agent de la CIA.
Au moment où s’amorce – bien que timidement – un nouveau cycle politique avec la remontée du Parti Québécois, les indépendantistes doivent tirer les leçons de l’Affaire Morin.
Pierre Dubuc est directeur fondateur de l’aut’journal, un mensuel indépendantiste et progressiste, créé en 1984. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages politiques. Initiateur du club politique SPQ Libre, il a été candidat à la direction du Parti Québécois en 2005. Il est toujours membre du PQ.