Bâtir un Québec sans pauvreté

2009/05/14 | Par L’aut’journal 

Le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ) a joint sa voix au concert de celles et ceux qui s’opposent à la pauvreté. Ce midi, le 14 mai, le Collectif pour un Québec sans pauvreté a tenu une manifestation devant le l'édifice du Parlement.

Le SFPQ, qui est membre du Collectif, réclame des gestes concrets de la part du gouvernement du Québec en matière de lutte contre la pauvreté, notamment, l'accès à des services publics universels de qualité, une hausse du salaire minimum pour que les employés qui travaillent à temps plein puissent se sortir de la pauvreté et une augmentation des protections publiques.

« Nous croyons fermement qu’ensemble et mobilisés, nous pourrons faire la différence nécessaire pour faire bouger les décideurs, a lancé à la foule présente la porte-parole du SFPQ, Lucie Martineau. Dans le contexte économique actuel, nous déplorons les décisions prises par le gouvernement et son inaction pour y faire face. »

Les manifestants ont remis aux partis politiques représentés à l'Assemblée nationale une pétition de 100 000 noms réclamant des actions du gouvernement. « Nous espérons que ça va faire bouger les choses, poursuit madame Martineau. Actuellement, le gouvernement se préoccupe davantage du sort réservé aux entreprises qu’à celui des personnes qui subissent les pertes d’emplois et qui se dirigent vers la pauvreté.

Le gouvernement du Québec entreprend des consultations publiques ce printemps afin d'établir son plan d'action dans la lutte contre la pauvreté. Le SFPQ, tout comme d’autres groupes membres du Collectif, souhaite que leurs doléances soient entendues. Lucie Martineau rappelle que « l’État doit prendre les mesures nécessaires afin d’assurer que des services publics de qualité soient disponibles à toutes les citoyennes et à tous les citoyens et qu’ils soient universels, accessibles, équitables et dans l’intérêt du bien commun. »

Source : SFPQ
|Une pétition de 100 000 noms déposée à l’Assemblée nationale

1546|1599|Accueil_Actualités|Gatineau l’anglicisante|2009-05-14 17:13:14|Impératif français|La Ville de Gatineau, avec la complicité de Postes Canada, s'acharne à ne pas respecter le bon sens et la politique linguistique gouvernementale dans laquelle il est pourtant écrit très clairement à l'article 9 :


9. Seule la version française d'un document d'information fait l'objet d'une diffusion par envoi anonyme ou par publipostage. À la demande d'une personne physique, une version dans une autre langue d'un tel document peut lui être transmise.


Encore aujourd'hui, des citoyens recevaient dans leurs boîtes aux lettres du Mayor Marc Bureau un dépliant municipal (ci-dessous) unilingue anglais Gatineau Week distribué par publipostage.

Dénoncée depuis longtemps et à plusieurs reprises, cette pratique gatinoise, endehors du fait qu'elle contrevient à la Politique linguistique gouvernementale, encourage l'unilinguisme anglais et favorise l'anglicisation des nouveaux arrivants dans une région, à la frontière de l'Ontario, où la Ville devrait jouer un rôle moteur et exemplaire d'intégration et de respect de l'identité québécoise.
|Le « Gatineau Week » du Mayor Marc Bureau
1547|1600|authebdo|authebdo - 15 mai 2009|2009-05-15 09:34:52|L'aut' journal|Si vous n’avez pas visité notre site régulièrement au cours de la dernière semaine, il se peut que vous ayez manqué ces articles :

Pour lire l'article, cliquez sur le titre


LANGUE

La dégringolade du français en 2006
Les données corrigées de Statistique Canada sont éloquentes
par Charles Castonguay


La Presse joue à l’autruche avec la langue
Dans l’éditorial d’André Pratte à propos des déclarations de Luc Plamondon
par Mario Beaulieu et Luc Thériault

Gatineau l’anglicisante
Le « Gatineau Week » du Mayor Marc Bureau
par Impératif français


MOUVEMENT SOUVERAINISTE

La résurgence du politique
Le retour du balancier vers la gauche
par Louis Bernard


ÉDUCATION

Des profs critiquent le programme d’histoire
Dans une lettre à la ministre Michelle Courchesne


MOUVEMENT DES FEMMES

J’accuse la FFQ de trahir le combat des femmes
La Fédération des femmes adopte une résolution favorable au port du voile islamique dans les institutions publiques
par Djemila Benhabib


MOUVEMENT SYNDICAL

Négociation dans les secteurs public et parapublic
Un front commun syndical historique de 475 000 employées et employés de l’État est créé


MOUVEMENT POPULAIRE

Bâtir un Québec sans pauvreté
Une pétition de 100 000 noms déposée à l’Assemblée nationale


INTERNATIONAL

Les tribulations d’un yankee dans la mouvance anti-cubaine
Où il est question de radios, de livres et de Reporters sans frontières
par Jean-Guy Allard


RÉGIONS

On achève bien les abattoirs
Les démêlés d’un Témiscamien avec sa Caisse populaire
par Camille Beaulieu


Coalition d’agriculteurs et de citoyens
À la défense du Rapport Pronovost


ASSEMBLÉE PUBLIQUE

Regard sur Keynes et notre économie
Rencontre avec l’économiste Gilles Dostaler
par ATTAC-Montréal


MANIFESTATION

Journée nationale des Patriotes
Marche suivie d’un spectacle avec Capitaine Révolte, Henri Band et Exx-Traddition


CARICATURE ET BANDES DESSINÉES

Où est passer le petit cochon A H1N1?

Une association étudiante à la maternelle!

par Simon Banville


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1548|1601|Manchettes Politique_Canada|Les multiples visages de Michael Ignatieff|2009-05-19 07:58:13|Pierre Dubuc|Quand Stephen Harper a traversé le parquet de la Chambre des Communes pour serrer la main de Michael Ignatieff après le vote crucial en mai 2006 sur la prolongation de la mission canadienne en Afghanistan, il saluait le fait que, sans les efforts de ce dernier pour rallier un certain nombre de députés libéraux, le Parlement aurait majoritairement voté contre la poursuite de l’aventure afghane, le NPD, le Bloc Québécois et une grande partie du caucus québécois du Parti libéral s’y y étant opposés.

À Washington, on a également dû pousser un long soupir de soulagement. Depuis la décision du gouvernement Chrétien de ne pas participer à la guerre en Irak, le Parti libéral semblait s’être irrémédiablement engagé sur une voie pacifiste. Cela était particulièrement vrai pour sa section québécoise, influencée par les mobilisations contre la guerre en Irak qui ont été parmi les plus importantes au monde avec plus de 200 000 personnes dans les rues de Montréal par des températures de moins 30 Celsius.

Qu’il ait fallu un professeur de Harvard, absent du Canada depuis une quarantaine d’années, pour reprendre les choses en main au sein du Parti libéral n’est sans doute pas le fruit du hasard. D’autant plus que sa rentrée a été méticuleusement organisée par sa coterie au sein du Parti libéral, au point de manipuler grossièrement l’assemblée d’investiture dans la circonscription de Etobicoke-Lakeshore, de façon à écarter les candidats de l’importante minorité ukrainienne qui se considéraient insultée par des déclarations antérieures de cet petit-fils d’un ministre tsariste, le comte Paul Ignatieff.


Des ruptures qui propulsent sa carrière

Michael Ignatieff avait préparé le terrain par une rupture avec l’intelligentsia « libérale » – au sens américain de « progressiste » – de la Côte est en appuyant, dans un article publié dans le Sunday Magazine du New York Times, la guerre de George W. Bush en Irak et en trouvant des vertus à la pratique de la torture alors qu’il était directeur du Carr Center of Human Rights Policy à Harvard.

Ce n’était pas la première rupture de Michael Ignatieff avec des idées de gauche. En 1984, alors qu’il habitait l’Angleterre, il s’était dissocié de son groupe d’amis de tendance socialiste du History Workshop en signant un article dans le New Statesman condamnant la grève des mineurs dirigée par Arthur Scargill contre le gouvernement de Margaret Thatcher. Sa carrière de journaliste, d’écrivain et de présentateur sur les ondes de la BBC avait alors pris son envol.

Les membres du History Workshop ont raconté au journaliste Michael Valpy du Globe and Mail (26 août 2006) qu’au même moment le mariage de Michael Ignatieff avec Susan Barroclow avait commencé à battre de l’aile et que, selon eux, cela n’était pas étranger aux origines ouvrières de cette dernière.

Auparavant le couple Ignatieff-Barrowclow avait habité Vancouver et Mme Barrowclow, alors à l’emploi de la Cinémathèque canadienne, s’était fait remarquer par son érudition cinématographique et sa connaissance de l’œuvre du cinéaste québécois Jean-Pierre Lefebvre.

Après son divorce avec Susan Barrowclow, Michael Ignatieff épousera quelques années plus tard, en 1999, la britannique d’origine hongroise Suzanna Zsohar, directrice du département de publicité à la BBC.

Quand sa carrière londonienne a décliné, Ignatieff a plié bagages, retraversé l’Atlantique et s’est retrouvé directeur du Carr Center of Human Rights Policy à Harvard. Il a publié des articles dans les revues américaines les plus prestigieuses et s’est intégré à l’élite politique de la Cote est. Les journalistes racontent qu’il lui est aujourd’hui plus facile de rencontrer les proches conseillers d’Obama – comme Richard Hoolbrooke, l’envoyé spécial du président en Afghanistan – que cela ne l’est pour le premier ministre Stephen Harper. Cela n’est pas étranger au fait qu’avec l’élection d’Obama l’élite de la Cote est soit à nouveau dans les officines du pouvoir pour la première fois depuis l’époque de John F. Kennedy.

C’est donc pour faire oublier sa longue absence du Canada, et le fait qu’il était à ce point intégré à l’élite américaine qu’il commençait ses articles par « Nous, les Américains », qu’il a décidé de raconter l’histoire de ses ancêtres maternels en publiant Terre de nos aïeux, quatre générations à la recherche du Canada (Boréal).


Ses aïeux ne sont pas les nôtres

Son arrière-grand-père maternel, George Monro Grant, marié à la fille de l’un des fondateurs de la Banque de Nouvelle-Écosse, fut un des plus chauds partisans de l’entrée de la Nouvelle Écosse dans la Confédération. Mais il s’est surtout distingué pour avoir pris part en 1872 à la première expédition canadienne qui a traversé le Canada, de Halifax à Victoria, pour établir le tracé du premier chemin de fer transcontinental. Il a consigné le récit de ce périple dans un livre intitulé Ocean to Ocean dont Michael Ignatieff nous dit qu’il « marque un jalon dans notre conscience nationale ».

George Monro Grant ne pouvait ignorer la rébellion de Louis Riel de 1869. Michael Ignatieff résume la situation de la façon suivante : « Grant souhaitait que des fermiers blancs et anglophones s’installent dans l’Ouest. Riel, lui, voulait que l’Ouest soit francophone et métis et autochtone. C’est le rêve de Ocean to Ocean qui l’a emporté. » Quelques années plus tard, en effet, la voie ferrée permit aux troupes fédérales d’écraser la deuxième rébellion menée par Louis Riel.

Croyant que la survie du Canada dépendait de la solidité de ses liens avec l’Empire britannique, Grant répondit en 1898 à l’appel de la Grande-Bretagne pour mater la rébellion des Boers en Afrique du Sud.

Quelques années auparavant, lors d’un voyage dans ce pays, Grant avait été révulsé par la haine raciale des Boers envers la majorité noire, mais il exprimait néanmoins sa sympathie pour les Boers parce qu’il projetait, nous dit Ignatieff, « l’image des robustes colons qui s’installaient dans les Prairies du Canada ». Mais lorsque les Boers s’en prirent aux biens des Britanniques, Grant décréta qu’il fallait que le Canada réponde à l’appel de l’Empire.

Le Québec s’opposa violemment à toute participation à cette guerre et le journal La Presse résuma ainsi la situation : « Le Canada représente pour nous Canadiens-français le monde entier car nous n’appartenons qu’à un seul pays. Mais les Anglais ont deux patries : celle d’ici et celle d’outremer. »


Répondre à l’appel de l’Empire

Plus tard, lors du déclenchement de la Première guerre mondiale, ce fut au tour de William Lawson Grant, le fils de George Munro, de répondre à l’appel de la « patrie d’outremer ». Il publia Our Just Cause, un « texte exalté et belliqueux », de l’aveu même d’Ignatieff, en faveur de la guerre.
William Lawson Grant avait appris le français, écrit une biographie de Champlain et a été un des rares historiens de son époque à s’intéresser au rôle de la France dans la création du Canada. Mais il n’entendait pas l’opposition du Québec à la conscription; il n’avait d’oreille que pour l’appel de l’Empire.

Entre 1916 et 1917, son bataillon prit part à l’assaut de la crête de Vimy que Michael Ignatieff, tout comme Stephen Harper, identifie comme « un épisode crucial de la genèse de l’identité canadienne ». Le plus curieux est que cette bataille avait été préparée par des stratèges militaires britanniques, menée par des troupes canadiennes composées en majorité d’immigrants britanniques de fraîche date et qu’elle bénéficiait du soutien logistique de l’artillerie britannique. Bien plus, la reconnaissance de l’importance de cette bataille pour le Canada est venue de la presse… britannique et américaine !

Le fils de William Lawson, George Parkin Grant – l’oncle de Michael – est devenu célèbre pour son pamphlet Lament for a Nation, publié en 1965, dans lequel il écrivait que le Canada avait perdu son âme et son identité en devenant une colonie des États-Unis. Michael Ignatieff nous dit qu’il a été faussement présenté comme un nationaliste canadien, alors que sa véritable position se trouve dans le pamphlet publié en 1945 et intitulé The Empire, Yes or No, dans lequel il affirmait que le Canada ne pouvait survivre en tant qu’État souverain qu’au sein du Commonwealth.

Les ancêtres maternels dont se réclament Michael Ignatieff pour affirmer son « patriotisme » canadien ont tous pour caractéristique d’avoir toujours prêté allégeance à deux patries. On peut se demander s’il n’en va pas ainsi de Michael Ignatieff, sauf que l’empire auquel il se réfère n’est plus britannique… mais américain. Comme dans le cas de ses aïeux, aucune des deux patries d'Ignatieff est la nôtre.


Terre de nos aïeux
Michael Ignatieff,
Boréal, 2009|Ses aïeux ne sont pas les nôtres
1549|1602|International Manchettes Accueil_Analyses|Mexique : drogue et crime organisé remplacent le terrorisme|2009-05-19 08:28:06|André Maltais|Un récent document du Commandement conjoint des Forces armées états-uniennes dit craindre que le chaos ne s’installe bientôt au Mexique et que les États-Unis soient forcés d’y répondre à cause des conséquences pour leur sécurité intérieure.

Intitulé « États faibles ou en faillite », le document place le Mexique dans la même catégorie de dangerosité que le Pakistan parce que, peut-on y lire, le présent « conflit interne » entre les cartels de la drogue et le gouvernement pourrait bien, d’ici quelques années, avoir un « impact transcendantal sur la stabilité de l’État mexicain. »

Mais les militaires états-uniens omettent de dire qu’à l’approche de 2010, année du bicentenaire de l’Indépendance et du centenaire de la révolution mexicaine, le Pentagone craint bien davantage une population mexicaine à bout de patience que les cartels de la drogue.

Depuis les années 1990, nous dit Diego Ghersi, de l’Agence de presse du Mercosur, le trafic de drogue et le crime organisé en général sont peu à peu devenus la nouvelle menace au nom de laquelle les États-Unis peuvent militariser un pays et s’assurer ainsi un meilleur contrôle de sa population et un meilleur accès à ses ressources naturelles.

L’avantage de ce nouvel ennemi, ajoute Ghersi, est que « contrairement au terrorisme, le délit est réel, existe dans tous les pays et se renforce de jour en jour. »

En Amérique latine, la plupart des gouvernements n’ont pas ce qu’il faut pour affronter cet ennemi. Washington peut alors leur imposer une aide militaire qui, la corruption locale aidant, renforce en même temps les deux camps qui s’affrontent.

« La guerre au crime organisé, continue Ghersi, devient ainsi l’excuse parfaite pour militariser des régions qui, à leur tour, se transforment en sources de pouvoir infinies pour des États alignés sur Washington. »

Les Zapatistes ont bien compris cela. C’est pourquoi, au Chiapas, dans les zones qu’ils contrôlent, il est totalement interdit de semer, consommer et trafiquer tout type de drogue.

En plus de l’avantage de la militarisation, écrit Ghersi, « le crime organisé fait circuler des sommes d’argent beaucoup trop importantes [25 milliards de dollars par année pour les narcotrafiquants mexicains] pour n’être administrées que par des délinquants. »

Il s’agit donc de mener une guerre au crime organisé sans le détruire, pour s’approprier ses gains à travers le blanchiment dans des institutions bancaires états-uniennes et étrangères.

Les États-Unis, souligne Laura Carlsen du Programme pour les Amériques du Center for International Policy, affirment que le Mexique est en train de perdre le contrôle de son territoire, mais ils disent aussi le contraire, soit que le président Calderon est en voie de rétablir l’ordre et la légalité dans son pays.

« Les deux affirmations sont fausses, mais ce double langage, largement repris dans les médias, ne cherche qu’à assurer des fonds et l’appui de l’opinion publique au modèle militaire de lutte contre le trafic de drogue. »

Pour sa part le journaliste Carlos Fazio, du quotidien mexicain La Jornada, croit que « les États-Unis tiennent enfin le Mexique là où ils le voulaient : en phase de colombianisation, c’est-à-dire au bord d’une intervention larvée et par étapes du Pentagone ».

« Au lieu de bombes, missiles et projectiles, écrit-il, ils procèdent pour le moment avec des conseillers, agents secrets et mercenaires déguisés en contractants privés de sécurité ».

Tout est prêt pour une guerre « dispersée sur tout le territoire, brouillant les frontières entre soldats et civils, champs de bataille et sécurité urbaine; une guerre d’une violence sociale extrême et sans ordre apparent de continuité. »

Bref, « une guerre de méchants contre méchants dans un État en faillite qui, finalement, appellera au secours les Marines de Barack Obama. »

45 000 militaires mexicains sont déjà mobilisés contre les cartels de la drogue, nous dit Miguel Pickard, du portail internet ALAI, America Latina en movimiento. Cela représente le tiers des effectifs d’une armée nationale d’autant plus vulnérable à la corruption que les criminels payent bien davantage que le gouvernement.

Les cartels mexicains payent tellement bien, soutient Pickard, qu’ils achètent des complicités non seulement dans les corps policiers et militaires mais aussi dans les plus hautes sphères des pouvoirs judiciaires, législatifs et exécutifs.

Les États-Unis, quant à eux, sont parfaitement au courant que l’aide militaire apportée au gouvernement mexicain équivaut aussi à grossir l’arsenal de son ennemi intérieur mais c’est exactement ce qu’ils veulent.

Dans un article paru le 2 avril, sur le site internet Rebelion, le journaliste d’enquête, Bill Conroy, de Narco News, révèle toute l’ampleur du commerce d’armes états-uniennes de calibre militaire vers le Mexique :

« Les plus létales des armes qui sont maintenant entre les mains des groupes criminels, au Mexique, en particulier le long de la frontière avec les États-Unis (…) semblent pénétrer en territoire mexicain grâce à des exportations parfaitement légales du secteur privé de l’armement. »

Ces ventes sont approuvées par le Département d’État à travers un programme baptisé « Ventes commerciales directes » (DCS, en anglais). L’enquête de Narco News montre que ces marchandises de mort (lance-grenades, armes d’assaut et explosifs) se chiffrent en milliards de dollars et qu’une bonne partie d’entre elles sont plus tard saisies dans des dépôts d’armes appartenant aux cartels.

Entre 2004 et 2007, nous apprend Conroy, le programme DCS a autorisé l’exportation au Mexique de 1 $ milliard en équipements militaires et de 3,8 $ milliards en « services liés à la défense » (aide technique, entraînement de contractants privés, etc.).

Cela n’inclut ni les 700 $ millions d’aide contenus dans l’Initiative de Mérida (équivalant mexicain du Plan Colombie) ni les nouvelles exportations pour les années fiscales 2008 et 2009.

Conroy cite également un rapport de la DEA (agence antidrogue états-unienne) qui montre que les dangers de corruption dans les forces armées mexicaines sont bien connus de l’Oncle Sam.

Le rapport dénombre, pendant le sextennat de Vincente Fox (2000-2006), plus de 163 000 cas de membres des forces armées mexicaines soumis à des procès criminels et, du moins pour l’année 2006, une moyenne mensuelle de 1200 désertions.

Les célèbres Zetas, ajoute Conroy, l’un des plus violents groupes criminels des cartels de la drogue, ont été fondés par d’ex-soldats d’élite des opérations spéciales mexicaines, plusieurs d’entre eux ayant été entraînés aux États-Unis.

Le politologue norvégien, Johan Galtung, lui, a participé à des négociations de paix dans plus de quarante conflits internationaux. Il soutient que la véritable solution au trafic de drogues passe par « le dialogue avec la base des narcotrafiquants parce que, sans eux, les cartels ne peuvent survivre. »

« Au Mexique, dit-il, l’une des causes importantes des succès du trafic de drogue est l’existence d’une grande misère. Les gens pauvres acceptent de travailler pour les cartels pour sortir de cette misère à laquelle l’État n’offre aucune alternative économique valable. »

Le dialogue consisterait alors à démontrer aux petits trafiquants que le modèle économique change afin d’être en mesure de leur offrir d’autres moyens de vivre que la criminalité.
|Une situation gagnante pour les États-Unis
1550|1603|Caricatures|Se lancer dans le vide!|2009-05-19 09:11:14|Simon Banville|

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1551|1604|Manchettes Culture|La Maison du Festival Rio Tinto Alcan|2009-05-19 22:10:50|André Bouthillier|

Cette petite fiction a de vrai Tremblay, la Maison, le Quatuor, et si la tendance se maintient, la privatisation toponymique des lieux de culture sera pire avant de devenir effrayante.

Le commanditaire nous a donné 6$ millions après tout !» Résultat : il lui offre de nommer la Maison du Festival « Rio Tinto Alcan ».

SES ÉCONOMIES et donne. Pour ceux dont la discrétion dans le don n’est pas l’apanage, ils me rappellent la charité hypocrite illustrée par cette citation libre d’un extrait de l’œuvre d’Antonine Maillet : Péladeau père, donateur de la salle de concert baptisée à son nom, incitait fortement ses obligés à jouer du Beethoven. Achat de reconnaissance, sentiment de puissance et contrôle sur ses semblables!

Depuis plusieurs années pour des raisons idéologiques, l’État recule devant son rôle de diffuseur-financier de la culture pour s’en remettre au secteur privé de l’économie en échange de déduction d’impôts. Les riches se voient accorder dès lors un droit de veto sur la survie des institutions culturelles et priorisent souvent leur propre vision de la culture au détriment des besoins du plus grand nombre. Sans aide de l’État, les Îles-de-la-Madeleine ne verraient pas d’artistes d’autres régions, le simple coût du voyage rendant le spectacle non-rentable pour un producteur privé.

Il serait temps de publier « Dépense (passif) : relations publiques, publicité et communications ».

Revenons à Rio-Tinto Alcan. Est-ce que cette compagnie mérite d’avoir son nom sur la marquise, plutôt que celui de Jean Derome, le plus grand saxophoniste méconnu des québécois ? Je n’ose nommer le pianiste de jazz Oscar Peterson qui a dénigré publiquement, avec un mépris à peine contenu, la nation francophone et a déménagé à Toronto pour bien se faire comprendre.
Avec ce don de 6 millions à monsieur Simard, et malgré le fait qu’elle fut largement soutenue par différentes subventions gouvernementales depuis sa création, Rio-Tinto-Alcan, une entreprise minière, croit-elle vraiment se refaire une virginité ? Son coup de marketing pour valoriser sa marque d’aluminium nous fera-t-elle oublier sa réalité polluante pour nos cours d’eau et opprimante pour notre économie régionale ? Pourquoi affubler un édifice québécois du nom d’une compagnie australienne ?

Cette entreprise, si généreuse, n’a pas payé d’impôts au Canada de 1999 à 2003 sous prétexte de non-rentabilité (1), mais a reçu un retour d’impôts de 140 millions pour la même période. En 2006, nous citoyens du Québec lui avons alloué 400 millions de dollars de fonds prêtés sans intérêts, de même qu’un nouveau prêt en mai 2009 de 175 millions.

Comment une entreprise si mal en point financièrement, peut-elle donner 6 millions à Monsieur Simard? Subterfuge ? Sommes-nous dupes alors?
Le financement du projet de la maison du jazz-aluminium coûtera plus cher en fonds publics qu’en commandite : le gouvernement québécois a cédé pour 30 ans l'édifice appartenant à la Société immobilière du Québec, en plus d'investir 10 millions dans sa rénovation. Le budget total du projet est de 17 millions. Outre la participation du fédéral, le FIJM a emprunté trois millions.
Mais ne serait-ce pas à nous, Québécois représentés par notre gouvernement, de baptiser la maison puisque, en bout de ligne, nous paierons la facture ? Mesure-t-on vraiment les incidences sur notre culture en privatisant à outrance notre patrimoine? La vraie gratification d’un peuple passe par la fierté de sa culture, la vendre au plus offrant ne peut que l’avilir, la restreindre au nom de la libre entreprise, une liberté à sens unique.

Car il faut tenir compte que 2.7 millions d’Américains sont à l’emploi du complexe militaro-industriel, c’est-à-dire engagés dans ce que j’appelle « la destruction durable » 3) sont disséminées à dessein dans tous les districts représentés, tant par les membres du Congrès, que par gouverneurs et sénateurs. Tenons enfin compte de la dangerosité des milieux américains d’extrême-droiteDans ce contexte explosif, la volonté courageuse du président de réorienter les priorités américaines vers l’établissement d’un filet social efficace et d’un système de santé équitable et universel, tout en s’attaquant au détournement de dix mille milliards de dollars vers les « paradis fiscaux » et en dénonçant les boni scandaleux que les banquiers se versent, attaque donc le fonctionnement de tous les Karlheinz Schreiber du monde occulte de ventes d’armes : le président Obama rejoint par là la préoccupation majeure de la 79%

    Coupures dans les dépenses militaires

Star Wars (Boeing 777, différents 75%

    Nucléaire

e anniversaire de l’OTAN à Strasbourg, c’est qu’ils n’ont pas compris sa méfiance face à un organisme militaire qui bafoue tant de principes, y compris l’article I du Traité de Non-prolifération Nucléaire.

Alors, finie la complaisance occidentale face à l’Inde, au Pakistan et surtout à Israël, trois pays alliés non soumis au TNP, qui rend l’adoption d’une ferme politique face à la Corée du Nord (et à l’Iran, virtuellement) plutôt malaisée et même hypocrite? Il est beaucoup trop tôt pour l’affirmer.

6 d’un bouclier anti-missile supposément protecteur contre les armes nucléaires iraniennes (qui n’existent pas) qu’à la condition qu’il soit efficient et à prix raisonnable (« cost-effective and proven »)? Les Russes attendent l’ultime réponse à cette question irritante pour eux.

7 :

  • Le dossier noir du président Obama reste sa désastreuse intention de régler par un ajout considérable de forces militaires américaines le cas des Talibans, tant en Afghanistan qu’au Pakistan. Il est vrai par ailleurs qu’il a déclaré son intention de procéder à davantage d’offensives diplomatiques et nommé un négociateur et un nouveau général pour ce faire.
  • 20%

      Guantanamo

    Plusieurs associations condamnent Obama pour son refus de publier d’autres photos répugnantes et pour sa défense des soldats bourreaux américains : Obama voudra-t-il remonter aux responsables hiérarchiques déjà mentionnés, plutôt que d’accuser de simples pions troublés par des ordres pervers? Par contre, sa valse hésitation face aux cours militaires d’exception nous semble pour le moins inquiétante8: 6

  • Le côté le plus encourageant de la politique étrangère du président Obama est certes la nomination de Susan Rice9 comme ambassadrice à l’ONU, ce qui fait oublier la cauchemardesque nomination par George Bush de John Bolton, ennemi avoué de cette instance internationale. Les rapports d’Obama avec le secrétaire-général Ban Ki-moon augurent une ère de rapprochement fructueuse pour la paix: Malgré les piètres résultats de la secrétaire d’État Hillary Clinton en vue du règlement du contentieux (le mot est faible) 73%
  • 83%

    10? : L’annonce d’une ouverture timide vers le rétablissement de relations normales avec Cuba et la franche poignée de mains avec Hugo Chavez du Vénézuela et par extension avec Evo Morales de Bolivie, Daniel Ortega du Nicaragua et Rafaël Correa de l’Équateur, augurent de rapports moins colonialistes des États-Unis face à l’Amérique du Sud et Centrale.

    76%

    70%


    11. Mais un seul homme peut-il suffire au changement, entouré comme il est de requins de la CIA et du Pentagone?

    Let’s give peace a chance! Yes, he can!?!

    1 Lire à ce sujet les articles éloquents du professeur émérite de l’UQAC Jules Dufour à

    2 L’économiste Gilles Dostaler a été le seul assez lucide pour trouver dans l’emballement de production de guerre une des causes de l’effondrement boursier des deux dernières années

    4

    Milices paramilitaires, Ku Klux Klan, National Rifle Association et autres maniaques d’armes à feu persistent à soupçonner Washington de complicité dans l’établissement onusien d’un socialisme mondial!
    5 Le premier ministre Harper partage la même ignorance scientifique qui lui fait aller de l’avant avec l’illusoire projet d’enfouissement dans le bouclier canadien comparable à celui de Bush

    7

    L’Honorable Douglas Roche, membre de Pugwash, a émis ce chiffre dans un discours récent très favorable au président Obama
    8 …particulièrement pour l’enfant-soldat Omar Khadr, citoyen canadien que l’inertie de nos premiers ministres Martin et Harper a condamné à cet exil épouvantable

    10

    Y participent hélas aussi des officiers de l’armée canadienne qui couvrent notre pays de honte en l’associant à cette provocation d’une mainmise de l’OTAN sur un ex-pays de l’Union Soviétique

    |Let’s give peace a chance! Yes, he can!?!
    1553|1606|Manchettes Mouvements_syndical|Leur patron est Stephen Harper|2009-05-20 12:03:54|Alain Cossette|« Tous les gens pensent qu'ils ont le pire patron au monde. Mais les personnes qui travaillent à la fonction publique fédérale ont vraiment le pire patron : Stephen Harper ! », a déclaré Ken Georgetti, le président du CTC, au Congrès de l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) qui s’est tenu à Vancouver du 26 avril au 1er mai 2009.

    Le président du Congrès du Travail du Canada a rapporté que, lors du récent sommet du G-20, de nombreux dirigeants du monde entier étaient prêts à rencontrer et à discuter avec les représentants du mouvement syndical, mais que Stephen Harper a catégoriquement refusé ce genre de rencontres.

    « On blâme les travailleurs et travailleuses pour la crise économique, et non les PDG et les banquiers, a-t-il dit. On demande aux mêmes personnes qui ont provoqué la crise de formuler des solutions, mais les solutions à long terme viendront des travailleurs qui doivent se réapproprier la démocratie. Nous sommes les véritables actionnaires et propriétaires. »

    M. Georgetti a invité les membres de l'AFPC à continuer de faire du lobbying et d'exiger des membres du Parlement une meilleure gouvernance.

    Réélu à la présidence nationale de l'AFPC, John Gordon a saisi la balle au bond.
    « Au cours des trois dernières années, l'AFPC a fait beaucoup d'efforts pour défendre les services publics de qualité contre les compressions impudentes et idéologiques du gouvernement Harper, a-t-il déclaré. Les services publics jouent un rôle égalisateur : ils améliorent la vie des Canadiens et Canadiennes et aident à les protéger contre les pertes d'emploi et les catastrophes financières. Je suis fier de travailler avec l'APFC pour continuer la lutte visant à protéger les services publics, la justice économique et les droits de la personne. »

    M. Gordon, qui a occupé les fonctions de vice-président à l’exécutif national de 2000 à 2006, a accédé à la présidence en 2006. Avant son élection comme vice-président à l’exécutif national, John Gordon a été président national du Syndicat des employés des Travaux publics de 1982 à 1999. Il militait à l'AFPC depuis 1974, alors qu’il est entré à Travaux publics Canada comme homme de métier.

    Sous son leadership, l’Alliance de la Fonction publique du Canada s’est engagée plus que jamais à poursuivre sa lutte pour protéger des services publics de qualité.

    Au cours de son 15e congrès triennal, l’AFPC a adopté une série de résolutions, budgets à l’appui, prônant la défense de la fonction publique et a réitéré son engagement à lutter contre les pratiques, telles que la privatisation, qui détruisent les services publics de qualité.

    l’AFPC est le plus important syndicat au gouvernement fédéral. Elle lancera une campagne en faveur d’une réglementation rigoureuse qui place l'intérêt public au premier rang – avant les grandes sociétés et le profit. Cette campagne visera aussi l’amélioration des services publics qui contribuent à enrayer les inégalités sociales. Elle demandera que des fonds publics soient investis dans l'infrastructure sociale, comme les services de garde et les soins de santé.

    Fort d’un membership de plus de 160 000 membres, l’AFPC a aussi mis le gouvernement en garde contre la privatisation des services publics et les partenariats public-privé qui ne sont que de la privatisation déguisée et qui sont plus coûteux que les services publics sans en avoir l’efficacité.

    L’AFPC fera également campagne pour que les femmes et d'autres groupes d'équité tirent parti des emplois créés en vue de reconstruire notre infrastructure, tant matérielle que sociale.

    Plus spécifiquement, l'AFPC s’attaquera à la privatisation des laboratoires fédéraux et sensibilisera la population canadienne à l'importance de la recherche scientifique effectuée par le secteur public. L'AFPC continuera aussi de faire du lobbying, à l'échelle régionale et nationale, pour qu'on accorde à Pêches et Océans Canada les crédits budgétaires essentiels à son fonctionnement.

    Dans son discours de clôture du congrès, M. Gordon a invité ses membres à devenir les champions des services publics de qualité.

    « Le congrès est fini, a-t-il dit. Mais le thème, « Traçons la voie pour des services publics de qualité », reste très pertinent. » Il a exhorté les membres à passer à l’action et à bâtir un monde meilleur.

    « Défendez les services publics de qualité aussi souvent que possible. Parlez-en à vos proches, à vos amis, à vos voisins. Expliquez-leur l'importance du secteur public », a-t-il ajouté. Il a aussi chaudement encouragé les membres à travailler aux campagnes électorales de candidates et candidats qui appuient la fonction publique, qu'il s'agisse d'élections fédérales, territoriales, provinciales ou municipales.
    |160 000 syndiqués à la défense des services publics
    1554|1607|Accueil_Analyses Mouvements_syndical|La grève des professeurs de l’UQAM|2009-05-20 15:34:21|Louis Gill|L'auteur a été professeur au Département des sciences économiques de l’UQAM de 1970 à 2001. Il a occupé diverses fonctions à la direction du Syndicat des professeurs au cours de cette période


    Quand j’ai su que plusieurs membres du Comité exécutif du Syndicat des professeurs de l’UQAM avaient voté contre l’entente négociée qui a été entérinée par l’Assemblée générale avec une majorité de 91 %, j’ai eu un choc. Ma réaction spontanée a été de dire : bravo ! Si j’avais eu à voter sur cette entente, j’aurais moi aussi voté contre, sans hésitation.

    Très loin du compte

    Pourquoi fallait-il rejeter cette entente ? D’abord, parce qu’elle est très loin de répondre aux demandes syndicales sur les deux grandes questions qui ont motivé une grève de sept semaines hebdomadairement reconduite avec des majorités de plus de 90 % : le dramatique déficit de postes évalué à 300 et le déficit salarial de 5 % par rapport aux autres constituantes de l’Université du Québec et de 10 % par rapport à la moyenne des universités québécoises. Sur le plan des postes, leur nombre ne sera augmenté au total que de 145… dans cinq ans ! Cela représente une augmentation annuelle moyenne de 2,7 % qui sera en partie compensée par la hausse des effectifs étudiants, de sorte que le rapport étudiants/professeurs aura à peine diminué au terme de cette période. Quant aux salaires, ils seront toujours inférieurs de 3 % à ceux de l’UQAC le 1er juin 2012. Avec l’entente qui vient d’être conclue, l’UQAM demeure l’université des chargés de cours et du cheap labour.

    Le statut des doyens : une défaite majeure


    L’entente prévoit par ailleurs que les doyens de faculté, qui étaient jusqu’ici des professeurs membres de l’unité d’accréditation syndicale, seront dorénavant des cadres. Cela n’est pas un fait divers. Cette modification tourne la page de quarante ans d’efforts pour garantir un fonctionnement démocratique et collégial par la désignation, à la direction de toutes les unités académiques, d’un membre de l’unité d’accréditation syndicale professorale et non d’un membre de la direction administrative. Ce qui, depuis le début, a distingué l’UQAM et les autres constituantes de l’UQ, est la structure de la prise des décisions, qui a procédé jusqu’ici de la base vers le sommet et non l’inverse. Les directeurs de département par exemple puisent leurs mandats de l’Assemblée départementale et agissent comme porte-parole de l’assemblée auprès de la direction de l’université. Ils ne sont pas des donneurs d’ordres relayant les directives venues d’en haut.

    Dès l’octroi, en 1970, de l’accréditation syndicale ainsi définie, l’administration en avait appelé de cette décision, qui a été confirmée peu après par le tribunal du Travail. Continuellement par la suite, le Syndicat des professeurs a dû défendre cet acquis contre les velléités administratives de le remettre en question. La plus récente de ces tentatives est la création des facultés en 1998, sous le rectorat de Paule Leduc qui souhaitait des doyens cadres à leur direction. À la suite d’un long débat, le corps professoral s’était majoritairement prononcé en faveur du statut de doyens membres de l’unité d’accréditation, qui est demeuré en vigueur jusqu’à aujourd’hui. L’entente qui vient d’être conclue donne à l’administration sa première victoire en quarante ans pour inverser la structure de la prise des décisions à l’UQAM.

    Un recul de l’UQAM collégiale


    Force est de constater que cela porte un coup sérieux à la conception de l’UQAM collégiale et démocratique que nous avons connue jusqu’ici. L’entente ne verse qu’un baume illusoire sur la plaie en prévoyant la mise sur pied d’un comité de la quadrature du cercle, dont le mandat serait de définir des dispositions à inclure dans la convention collective, affirmant « le respect des principes de collégialité, de gestion participative et d’autonomie des unités académiques que regroupent les facultés », le tout sous la direction… d’un doyen cadre !

    Ce renforcement de la place des cadres dans la vie quotidienne des instances académiques s’inscrit tout à fait dans la tendance promue par la ministre Courchesne et les spécialistes de la « gouvernance » universitaire, qui vise à mettre en échec la gestion collégiale en donnant un poids prépondérant aux représentants extérieurs, provenant le plus souvent du monde des affaires, aux instances supérieures de gestion des universités.
    Triste conclusion d’une grève qui a été un modèle de mobilisation, d’engagement à défendre l’UQAM et à réclamer ce qu’il lui faut pour réaliser sa mission.
    |Une mémorable mobilisation. Un déplorable dénouement
    1555|1608|International Manchettes|Un seul État démocratique et laïque pour la Palestine/Israël|2009-05-20 16:06:30|André Le Corre|Le 19 avril dernier se réunissait dans la salle Michel Chartrand de la CSN un groupe de militantes et militants dévoués à la cause palestinienne avec pour objectif la création d’une nouvelle association qui s’appellera «Solidarité-Palestine». L’initiateur de ce projet est Rezeq Faraj, un Palestinien bien connu pour avoir déjà fondé deux associations : la Coalition pour la Justice et la Paix en Palestine et (avec son ami Juif québécois Bruce Katz) Paju (Palestine et Juifs unis). Il a aussi écrit un livre qui résume son parcours et sa pensée «Palestine, le refus de disparaître».

    Afin d’en savoir plus sur ce nouvel organisme, nous l’avons rencontré en sa demeure montérégienne où, en compagnie de son épouse Claudette, de son chien, de ses deux chats et de sa pipe, il prépare entre deux tournée de conférences sa prochaine croisade et rédige un deuxième livre.

    L’aut’journal : Il existe déjà au Québec plusieurs associations de soutien à la Palestine et vous en avez fondé deux vous-même, pourquoi avez-vous ressenti le besoin d’en créer une nouvelle ?

    Rezeq : La raison est bien simple il n’y a pas d’organisation à Montréal qui milite pour l’idée d’un seul État en Palestine. Il y en a déjà plusieurs à travers le monde. En Suisse par exemple. Il y a également eu des conférences importantes à l’Université York de Toronto et plus récemment à Boston. Depuis un certain temps, je prône cette solution dans mes conférences et j’ai pensé que le moment était venu de matérialiser cette démarche essentielle à Montréal. L’objectif de cette organisation est de rencontrer tous ceux qui sont prêt à soutenir cette option et, dans peut-être un an ou deux ans, organiser une conférence internationale.

    D’ici là, nous avons l’intention d’envoyer des émissaires en Europe, aux États-Unis, au Moyen-Orient, en Israël et en Palestine afin de rencontrer ceux qui partagent cette idée et de constituer une grande coalition internationale qui travaillera à l’externe tandis qu’a l’interne une action semblable aura lieu auprès des populations israéliennes et palestiniennes, car il est devenu bien évident que la solution des deux État est impossible.

    L’aut’journal : Pourquoi dites-vous l’option des deux États est impossible ? Parce qu’avec les données actuelles, ce serait la création de bantoustans ne répondant pas au besoin du peuple et que sa liberté et son droit au développement y seraient toujours entravés. Cette solution donnerait la légitimité au vol des terres des communautés palestiniennes (plus de 90% de la Palestine historique).

    De plus, elle rendrait impossible le retour des 5 millions de réfugiés pour qui ce droit est imprescriptible et reconnu par le droit international. Que dire de la reconstruction des 400 villages détruits en 1948 et dont les mines se trouvent maintenant en Israël. En fait, la solution des deux États est tout simplement la liquidation à terme des Palestiniens et de la Palestine avec des bantoustans qui se trouveront un jour ou l’autre annexés par la Jordanie et l’Égypte.

    L’aut’journal : Est-ce que l’idée d’un seul État n’était pas au départ la position de l’OLP (L’Organisation de libération de la Palestine) ?

    Reseq : Bien sûr, ce n’est pas moi qui a inventé la notion d’un seul État. L’OLP avait déjà adopté cette position jusqu’en 1988. Par la suite, il y a eu plusieurs compromis avec Israël sous le slogan «la terre pour la paix» pour aboutir enfin aux accords d’Oslo de 1993 et 1995 avec l’Autorité palestinienne pour 22 % de la terre palestinienne. Les accords ont en fait permis à Israël de continuer sa colonisation pour en arriver à la situation où il ne reste plus aux Palestiniens que 9 % de la Palestine historique. Mais l’histoire nous montre qu’il n’y a pas de compromis à faire avec les sionistes, leur structure et leur idéologie. C’est pourquoi il faut lutter pour transformer la terre de Palestine/Israël en un seul État démocratique et laïc où tous (Palestiniens et Israéliens) pourront vivre librement, indépendants, égaux et avec les mêmes droits et devoirs.

    L’aut’journal : Tous les acteurs internationaux, les États-Unis en tête, sont actuellement en faveur du scénario des deux États. L’envoyé spécial d’Obama pour le Moyen-Orient, George Michell a repris le thème de la «feuille de route». Comment dans ces conditions faire triompher la thèse d’un seul État ?

    Rezeq : À priori l’idée d’un seul État peut paraître une utopie et je ne serais peut-être plus de ce monde quand cela se réalisera. Mais il ya a beaucoup de choses qui changent actuellement. La tragédie de Gaza a joué le rôle d’un électrochoc pour le monde entier. L’invasion israélienne de la Bande de Gaza a causé la destruction d’un total estimé de 22 000 édifices publics et privés. Elle a entraîné la mort de 1 500 personnes dont 410 enfants, 110 femmes et 199 vieillards. De plus, environ 5 300 personnes ont été blessées dont 1 855 enfants et 795 femmes. Pour cela, on peut parler, selon les termes des conventions internationales, d’un véritable génocide. Bien qu’Obama soit actuellement entouré de sionistes, ses perceptions peuvent changer. Il faut travailler avec les Juifs américains de bonne volonté pour le libérer du lobby sioniste.

    Pourra-t-il toujours soutenir un Netanyahou (premier ministre actuel d’Israël) qui a déclaré qu’il voulait faire d’Israël un État purement juif. Or, 22 % de la population d’Israël, soit 1 million 200 000 personnes sont des Palestiniens. Vaudrait-il les transférer en Jordanie ou en Égypte dans un second nettoyage ethnique après la Naqba de 1948 durant laquelle 700 à 800 000 Palestiniens ont été expulsés d’Israël.

    Il faut travailler à la fois au niveau international et au niveau interne et rejoindre la société civile palestinienne par delà le Fatah et le Hamas. Déjà, on estime que 65 % des Palestiniens sont en faveur d’un seul État ainsi que 25 % des Israéliens.

    Nous nous sommes trop longtemps contentés de réagir aux événements, il nous faut maintenant initier de nouvelles actions et, pour les mener à bien, nous avons besoin de toutes celles et ceux qui croient à la justice, à la paix et à la démocratie.

    L’aut’journal : Merci Rezeq, nous vous souhaitons le meilleur des succès pour vos projets dont nous continuerons à suivre la réalisation.

    Interview réalisé par André Le Corre.

    NB Le texte entier de la dernière conférence de Rezeq Faraj peut être lu sur www.rezeq.org
    |La solution pour la Palestine selon Rezeq Faraj
    1556|1609|Manchettes Politique_Québec|Amir Khadir donne une « volée » à Henri-Paul Rousseau|2009-05-21 18:09:40|Paul Cliche|Lorsque l'ex-patron de la Caisse de dépôt et de placement du Québec avait comparu en commission parlementaire en 2007, il avait dit aux députés que s'ils n'étaient pas contents de sa gestion ils n'auraient qu'à le « reconvoquer pour lui donner une volée ».

    Or, cette volée il l'a eue hier en commission parlementaire et c'est le député de Québec solidaire de Mercier, Amir Khadir, qui lui a donnée au grand soulagement certes de plusieurs citoyens qui sont indignés par le comportement inadmissible de ces monarques de la finance.

    Si vous êtres intéressé(e)s vous pouvez prendre connaissance de l'échange Khadir-Rousseau dans la transcription ci-après du Journal des débats de l'Assemblée nationale. La première partie est consacrée aux questions du député adéquiste Bonnardel.

    Bonne lecture, sinon pardonnez-moi ce que d'aucuns pourront considérer comme une manifestation partisane intempestive.

    Solidairement
    Paul Cliche

    L'échange Khadir-Rousseau (retranscription)

    Voyez aussi l'échange Khadir-Rousseau en vidéo sur Youtube.|Le comportement inadmissible de ces monarques de la finance
    1557|1610|Accueil_Actualités|Grande marche vers l’indépendance|2009-05-21 18:19:58|L’aut’journal|Un collectif non partisan de jeunes Québécoises et Québécois lance un appel à tous les souverainistes à participer, dimanche le 24 mai prochain, à la grande marche vers l’indépendance du Québec, une manifestation pacifiste et joyeuse qui vise à rassembler toutes les personnes qui veulent voir naître le plus rapidement possible le pays du Québec.

    Cette manifestation se déroulera simultanément à Montréal, Québec, Sherbrooke, Gatineau, Jonquière, Rimouski, Terrebonne, Cowansville.
    À Montréal, la marche débutera à 14h00 au pied de la statue de Félix Leclerc dans le Parc Lafontaine, empruntera l’Avenue du Mont-Royal vers l’Ouest, puis l’Avenue du Parc et la rue Bleury vers le Sud, enfin le Boulevard René-Lévesque vers l’Ouest, pour se terminer à la Place du Canada, rebaptisée pour la circonstance « Place de l’Indépendance ».

    Créé à l’occasion de la tentative du gouvernement fédéral de « célébrer » la défaite des Plaines d’Abraham, le comité organisateur de la marche du 24 mai a publié un manifeste, Marchons pour la liberté du Québec !, qui exprime les convictions qui l’anime.

    Ce manifeste affirme notamment que « il est temps aujourd’hui que le peuple québécois se lève pour réaliser ses espoirs de liberté et d’indépendance. Il est temps d’arrêter d’en rêver de ce Québec français, de ce Québec libre en Amérique du Nord. Il est temps que le peuple québécois passe à l’action pour le faire naître ! »

    Lancée il y quelques semaines, la grande marche vers l’indépendance du Québec a d’ores et déjà reçu l’appui de quelque 2 000 jeunes qui ont rejoint le groupe Facebook créé par le comité organisateur de la manifestation.

    La grande marche a aussi obtenu le soutien de plusieurs organisations, notamment le Comité national des jeunes du Parti Québécois, le Forum jeunesse du Bloc Québécois, le Parti Indépendantiste, le Mouvement souverainiste du Québec, l’Union des écrivaines et écrivains québécois et le Conseil central de la CSN de Montréal, de plusieurs personnalités, parmi lesquelles Richard Nadeau et Claude Guimond, députés du Bloc Québécois, Gérald Larose, président du Conseil de la souveraineté du Québec, Gilbert Paquette, président des Intellectuels pour la souveraineté et Daniel Turp, vice-président du Parti Québécois, de même que des écrivains Yves Beauchemin, Claude Jasmin, Henri Lamoureux, Yves Préfontaine et Bruno Roy, de l’historienne Lucia Ferretti, de l’éditeur Pierre Graveline et du cinéaste Pierre Falardeau.

    Pour information, visitez le site : www.marche-independance.org
    |Un collectif non partisan de jeunes Québécoises et Québécois lance un appel à participer le 24 mai dans 8 villes
    1558|1611|authebdo|authebdo - 22 mai 2009|2009-05-21 22:07:17|L'aut' journal|Si vous n’avez pas visité notre site régulièrement au cours de la dernière semaine, il se peut que vous ayez manqué ces articles :

    Pour lire l'article, cliquez sur le titre


    POLITIQUE CANADIENNE

    Les multiples visages de Michael Ignatieff
    Ses aïeux ne sont pas les nôtres
    par Pierre Dubuc


    POLITIQUE QUÉBÉCOISE

    Amir Khadir donne une « volée » à Henri-Paul Rousseau
    Le comportement inadmissible de ces monarques de la finance
    par Paul Cliche

    Caisse de dépôt : On veut de vraies réponses
    Les explications de « tempête parfaite », d’ « erreur » et d’ « incompétence » du personnel ne tiennent pas la route
    Pierre Dubuc


    COUP DE GUEULE

    La Maison du Festival Rio Tinto Alcan
    La culture colonisée par l’industrie de la commandite
    par André Bouthillier


    MOUVEMENT DES FEMMES

    L’urgence d’une Charte de la laïcité
    Un Collectif réagit à la prise de position de la FFQ

    Femme et laïcité
    par Louise Mailloux


    MOUVEMENT SYNDICAL

    Leur patron est Stephen Harper
    160 000 syndiqués à la défense des services publics
    par Alain Cossette

    États-Unis : la recette gagnante pour les accidents aériens
    Une cohorte de pilotes sous-payés et surmenés
    Par Paul Martineau


    INTERNATIONAL

    Mexique : drogue et crime organisé remplacent le terrorisme
    Une situation gagnante pour les Etats-Unis
    par André Maltais

    Un seul État démocratique et laïque pour la Palestine/Israël
    La solution pour la Palestine selon Rezeq Faraj
    par André Le Corre

    Les quatre premiers mois d’Obama vus par un pacifiste
    Let’s give peace a chance! Yes, he can!?!
    par Pierre Jasmin


    MANIFESTATION

    Grande marche vers l’indépendance
    Un collectif non partisan de jeunes Québécoises et Québécois lance un appel à participer le 24 mai dans 8 villes


    CARICATURE ET BANDES DESSINÉES

    Antibiographie: Coupures à Radio-Canada... Virginie bientôt tournée en Inde

    Asymptote: Se lancer dans le vide !

    par Simon Banville


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    1559|1612|Caricatures|Coupures à Radio-Canada|2009-05-21 22:42:02|Simon Banville|

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    1560|1613|Mouvements_des_femmes Coups_de_gueule|Femmes et laïcité|2009-05-22 06:50:25|Louise Mailloux|Ce n’est certes pas un hasard si aujourd’hui, réunies autour de cette table, nous sommes toutes des femmes, québécoises, de différentes origines, toutes féministes et laïques, ayant décidé de prendre la parole devant le Québec entier, pour dire à nos concitoyens et concitoyennes l’urgence et l’importance de débattre et de préciser la place que nous voulons accorder à la religion, ici même au Québec, dans notre société, afin de préserver les valeurs d’égalité entre les femmes et les hommes, ces valeurs qui sont chères à tous les québécois et que nous avons acquises, il y a à peine quelques décennies, en se libérant de la tutelle d’un clergé catholique.

    C’est quasiment devenu un lieu commun que de dire combien les religions ont opprimé et oppriment toujours et encore les femmes. Femmes au corps second, au corps raté, au corps passif pour la reproduction, au corps menaçant parce que sexué, au corps impur parce que menstrué.

    C’est ainsi que les religions ont toujours refusé aux femmes la libre disposition de leur corps en interdisant la contraception et l’avortement, en imposant aux femmes l’excision, la flagellation, la lapidation et l’enfermement sous le voile ou la burqa.

    « Rien ne fait chuter l’esprit de l’homme de son élévation autant que les caresses de la femme » disait Thomas d’Aquin. C’est pourquoi ce n’est qu’à elles et à elles seules de porter la vie durant, tout le poids de la vertu. De n’être que l’objet du plaisir des hommes et de n’avoir pour seul avenir que celui d’être une mère et une épouse, soumise à son mari.

    Ce n’est pas non plus un hasard si la révolution féministe qui a transformé le Québec, et disons-le, contribué largement à sa modernisation, s’est produite au moment où l’Église a vu son emprise sur la vie des gens fondre petit à petit comme neige au soleil.

    L’équation est simple et l’histoire en fait foi. Lorsque la religion domine l’espace public, les femmes, elles, dominent leur foyer et passent leur temps à faire des galettes. Lorsque la religion est limitée à la sphère privée, les femmes deviennent des architectes comme Hafida, des professeures émérites comme Marie-Andrée et des fouteuses de merde comme Djemila. Le droit au travail et l’autonomie financière, ici dans les années 40, les prêtres appelaient cela du communisme.

    La laïcité que nous défendons est celle de la complète neutralité de l’État et de ses représentants. Nous ne sommes pas contre les religions mais contre leur volonté d’envahir les institutions publiques et de se rapprocher du politique pour soumettre les corps et les esprits. Nous souhaitons que Yahvé, Dieu ou Allah restent à la maison, dans le cœur ou la tête de chacun. Pour que toutes les femmes d’ici puissent vivre librement comme elles le méritent, à égalité avec tous ceux qu’elles ont mis au monde…

    L’égalité des sexes ne peut passer que par la laïcité. L’égalité des femmes et des hommes ne peut être garantie que par la laïcité. Pour préserver les acquis de la plus grande révolution de ce vingtième siècle, la tranquille révolution féministe, qui est incontestablement, partout à travers le monde, la superbe bête noire de toutes les religions, une bête à la crinière sensuelle et magnifique. La bête à abattre, il va sans dire.

    Et c’est bien sûr ce qu’ont compris tous les intégrismes religieux qui aujourd’hui gagnent en force à l’échelle mondiale. Qu’il soit juif, protestant, catholique ou musulman, les fondamentalismes ont tous compris que pour soumettre les hommes dans leur corps et dans leur esprit, il faut d’abord soumettre les femmes.

    Il y a quelques années, le Québec déconfessionnalisait ses écoles, amorçant ainsi un processus de laïcisation. Il est temps maintenant de terminer ce que nous avons commencé et de consolider par une Charte de la laïcité comme nous l’avons déjà fait avec notre langue, les valeurs fondamentales auxquelles nous sommes profondément attachées comme peuple. Et de se donner un Québec, qui a défaut d’être libre… pourrait du moins être laïque!

    Montréal, 21 mai 2009.
    |Allocution prononcée lors de l’Appel du Collectif pour une Charte de la laïcité

    1561|1614|Manchettes Mouvements_syndical|États-Unis : la recette gagnante pour les accidents aériens|2009-05-22 07:35:51|Paul Martineau|La tragédie aérienne la plus meurtrière des sept dernières années aux États-Unis pourrait bien avoir été causée par la soif de profit d’un transporteur aérien et les conditions invivables imposées à son personnel, croient certains responsables américains. Alors que chez nous, les employés syndiqués d’Air Canada craignent de faire les frais d’une énième vague de compressions, nos voisins du Sud découvrent avec effroi ces jours-ci que l’affaiblissement des syndicats et les décrets patronaux ont mis en danger la sécurité des voyageurs.

    Le 12 février, un Dash 8 fabriqué par Bombardier s’écrasait près de Buffalo, tuant les 49 personnes à bord et une autre au sol. Le National Transportation Safety Board, l’organisme fédéral chargé de la sécurité dans les transports, a amorcé en mai une enquête publique sur les causes de l’accident. Immédiatement, les dirigeants de Colgan, le transporteur régional qui assurait la liaison pour le compte de Continental Airlines, ont été pointés du doigt en raison du dangereux régime de surmenage et de stress qu’ils imposent à leurs employés.

    Rebecca Shaw, la copilote de 24 ans décédée à bord du vol, gagnait un salaire d’à peine 16 200 $ par année chez Colgan, a-t-on pu apprendre. L’enquête a d’ailleurs révélé qu’à une certaine époque, elle avait dû dénicher un second emploi dans un café pour joindre les deux bouts. Inutile de préciser qu’elle avait peu de temps pour se reposer, entre deux connections et un quart de travail derrière la caisse.

    « Nos échelles de salaire sont conformes aux standards de l’industrie », a commenté une dirigeante de l’entreprise devant la commission d’enquête.

    Le salaire moyen des 430 pilotes du transporteur régional est de 67 000 $, alors que celui des copilotes est de 24 000 $, a-t-on expliqué lors des audiences.

    Les horaires de travail, pour des employés qui tiennent entre leurs mains la vie milliers de passagers chaque année, ont aussi de quoi donner le tournis.

    La veille de l’accident, Rebecca Shaw avait quitté Seattle, sur la côte Ouest, en tant que passagère sur un vol nocturne à destination de Newark, au New Jersey. Elle devait s'y rendre parce que c'est à partir de cet endroit qu'on lui faisait commencer son quart de travail.

    Signe qu’elle n’arrivait pas à dormir, la jeune femme a envoyé des messages texte sur son cellulaire au cours de la nuit. Après une escale à Memphis, elle était arrivée à destination vers 6 h 30 le matin prête à commencer sa journée de travail comme copilote. Environ trois heures plus tard, elle décollait à bord du Dash 8, avec tous ses passagers à destination de Buffalo.

    Le capitaine assis à ses côtés, Marvin Renslow, n’était pas plus reposé. Arrivé de Floride trois jours avant le vol, il avait été aperçu en train de dormir dans le salon des employés à l’aéroport. L’enquête n’a permis de trouver aucun signe démontrant qu’il ait eu un autre endroit à sa disposition pour se reposer.

    L’un des commissaires chargés de l’enquête a qualifié ce genre de condition de « recette pour un accident », selon les propos rapportés par le Washington Post.

    Inquiets pour la sécurité des passagers, les principaux syndicats de l’industrie du transport aérien se sont d’ailleurs adressés au Congrès américain en parallèle de l’enquête, dans l’espoir que l’État impose des règles plus strictes aux transporteurs.

    Le syndicat des pilotes et celui des préposés en cabine ont tous les deux parlé des dangers causés par la fatigue et le stress croissants chez les équipages. La loi prévoit que les pilotes doivent disposer de huit heures de repos après un quart de travail de 16 heures. Mais comme les entreprises refusent de prévoir du temps pour le voyagement vers l’hôtel et les repas, plusieurs d’entre eux n’ont que quatre ou cinq heures pour dormir, avant de repartir pour 16 heures aux commandes d’un avion, a expliqué le président du syndicat.

    Quant aux préposés en cabine, ceux-ci sont si épuisés par leurs longues heures de travail et les courtes périodes de repos qu’ils oublient parfois certaines tâches primordiales pour la sécurité. Le vice-président de leur syndicat a parlé devant les membres du Congrès de portes qu’on avait oublié de verrouiller et de préposés qui tombent de plus en plus souvent endormis en plein travail.

    Ces conditions difficiles et dangereuses dans le secteur de l’aviation sont une conséquence directe de l’affaiblissement des syndicats, ont souligné les porte-parole. Ceux-ci sont souvent dans l'impossibilité de négocier puisque leurs conditions de travail ont été fixées par décret à plusieurs reprises au cours des dernières années. Même lorsque ce n'est pas le cas, ils doivent vivre avec la menace d’une loi spéciale, ce qui leur laisse peu de marge de manœuvre pour l’obtention de conditions décentes.

    Les conclusions des audiences du Congrès et du National Transportation Safety Board risquent d'avoir des répercussions au nord de la frontière américaine et d’intéresser particulièrement les travailleurs d’Air Canada et de ses filiales ou ex-filiales, victimes d’incessantes compressions au cours des six dernières années. Une intervention des pouvoirs publics aux États-Unis enverrait un signal positif aux syndiqués canadiens et québécois, alors qu’Air Canada cherche toujours à retrouver le chemin de la rentabilité.

    Rappelons qu’un communiqué récent des Travailleurs canadiens de l’automobile soulignait que 20 000 emplois ont été éliminés au sein de l’entreprise depuis 2000, dont une grande partie de postes syndiqués qui disposaient de protections contre les abus éventuels de l’employeur.
    |Une cohorte de pilotes sous-payés et surmenés
    1562|1615|Manchettes Mouvements_des_femmes|L’urgence d’une Charte de la laïcité|2009-05-22 07:48:40|L’aut’journal|Suite à la prise de position de la Fédération des femmes du Québec concernant le port de signes religieux dans les institutions publiques, une conférence de presse a été tenue au local de la Fondation des humanistes du Québec par le Mouvement laïque québécois (MLQ) et un collectif de citoyens et de citoyennes concernés par la nécessité de doter le Québec d’une Charte de la laïcité.

    Étaient présentes à cette conférence :
    Marie-Michelle Poisson, présidente du MLQ
    Djemila Benhabib, auteure de Ma vie à contre-coran
    Marie-Andrée Bertrand, professeure émérite de l’Université de Montréal
    Fatma Djebbar, travailleuse sociale
    Louise Mailloux, professeure de philosophie
    Caroline Moreno, romancière et essayiste
    Hafida Oussedik, architecte
    Andréa Richard, auteure de Au-delà de la religion

    La position développée a aussi reçu l’appui d’Andrée Ferretti, de Jacques Godbout et de Yolande Geadah et des copines du site Sisyphe.org

    « De nouveau, la société québécoise est confrontée à des visions antagoniques sur la place du religieux dans l'espace public et plus particulièrement dans les services publics » affirme le collectif.

    Reconnaissant que ce débat complexe ne peut se faire sans que nous ayons défini, au préalable, ce que devrait être la laïcité de l’État. Le collectif souhaite favoriser un tel débat et invite ses concitoyens, de partout au Québec, à y participer.

    Parce que

    1. Les concepts et les normes n'ont jamais été collectivement clairement définis,
    2. Il est temps de préciser les valeurs, fondamentales et non négociables, qui lient l'ensemble des citoyennes et des citoyens du Québec,
    3. Il est temps d'arrêter d'imputer aux immigrants notre difficulté à définir la laïcité de nos institutions publiques,
    4. Nous avons à cœur l’intégration des immigrants de toutes les origines,
    5. Parce que le Québec n'échappe pas à la montée des fondamentalismes religieux et il ne peut faire fi du contexte politique international.

    Pour toutes ces raisons

    Notre société a besoin de construire un consensus autour de la laïcité comme elle s'en est construit un avec la Charte de la langue française au fil du temps.

    Nous devons et pouvons le faire : autant la Charte de la langue française a été essentielle, autant cette Charte de la laïcité s'impose aujourd'hui. Ayons le courage de continuer à définir le Québec.

    Conception de la laïcité

    « Le but de l’organisation en société c’est la liberté», affirmait Spinoza. Seule la laïcité peut être garante de la liberté car elle organise la Cité en préservant et en respectant la neutralité de l’action publique.

    Ne promouvoir ni l’athéisme, ni la croyance religieuse, telle est notre compréhension de la neutralité de l’État que nous considérons vitale pour l’accomplissement du vivre ensemble. « La puissance publique ne doit imposer aucune croyance », affirmait Condorcet.

    Dans une perspective laïque, l’État, à travers ses fonctionnaires, ainsi que les organismes qui le représentent doivent donc, afficher la plus grande impartialité et la plus grande apparence d'impartialité dans l’exercice de leurs fonctions et de représentativité.
    Nous, citoyennes et citoyens convaincus du caractère essentiel de la laïcité pour une société québécoise plurielle et inclusive, tournée vers l’universel, demandons au gouvernement du Québec de débattre de cette question à l'Assemblée nationale.

    Cette démarche devrait mener à l'adoption d'une Charte québécoise de la Laïcité. Cette dernière, avec la Charte des droits et libertés de la personne et certains éléments fondamentaux de la Charte de la langue française, devrait être considérée comme partie intégrante de la Constitution du Québec et avoir, à ce titre, priorité sur toutes les autres lois.
    |Un Collectif réagit à la prise de position de la FFQ
    1563|1616|Manchettes Politique_Québec|Caisse de dépôt : On veut de vraies réponses|2009-05-22 07:56:36|Pierre Dubuc|Devant la Chambre de commerce, Henri-Paul Rousseau avait attribué la perte de 40 milliards – 25% de son actif – de la Caisse de dépôt à une « tempête parfaite ». Cette semaine, il reconnaissait « l’erreur » d’avoir acheté autant de papier commercial adossé à des actifs (PCAA). Jamais, dans ces deux témoignages, l’ancien pdg de la Caisse qui a touché une prime de 378 750 $ en démissionnant n’a eu une pensée pour les millions de Québécoises et de Québécois qui verront leur retraite compromise par les inévitables réductions de leurs prestations, ni pour les jeunes travailleurs et travailleuses qui devront cotiser davantage pendant des années pour compenser les pertes de la gestion Rousseau.

    Dans son livre La Caisse dans tous ses états (Éditions Carte blanche), le journaliste Mario Pelletier donne une explication détaillée plausible des mauvaises performances de la Caisse. Il rappelle l’ampleur de la purge pratiquée par Henri-Paul Rousseau lors de son arrivée à la direction de la Caisse : congédiement de 19 dirigeants, abolition de 138 postes, fermeture de 8 bureaux sur 11 à l’étranger et suppression de 5 filiales. Le tout à mettre en lien avec ses déclarations devant la commission parlementaire où il attribuait une grande partie des problèmes de la caisse à l’incompétence de ses employés !?

    Mario Pelletier décrit bien la dérive dans les produits dérivés, gérés à partir de modèles mathématiques complexes qui ont amené la Caisse à se comporter comme un « hedge fund », c’est-à-dire à emprunter des sommes importantes pour bénéficier d’un effet de levier. La Caisse a accumulé en 2007 un passif de 71,8 milliards $, soit 46% de son avoir net, alors que dix ans auparavant, elle n’empruntait pas du tout. « Emprunter des sommes pareilles pour les re-prêter, ça n’a rien à voir avec la gestion des pensions », s’indignait Jacques Parizeau.

    Dans sa course frénétique au rendement – et aux généreux bonis pour ses gestionnaires – la Caisse a complètement délaissé l’économie du Québec. Durant les années Rousseau, de 2002 à 2007, l’actif de la Caisse investi au Québec est passé de 32% à 17%. Robert Laplante a calculé que de 1996 à 2007, il est passé de 46% à 17%.

    La Caisse a laissé partir le siège social de l’Alcan, a facilité la prise de contrôle de la Bourse de Montréal par celle de Toronto et ne détient aujourd’hui aucune action dans la Banque Nationale, SNC Lavalin et Bombardier, mais a investi dans les filiales de Power Corporation. Le nouveau pdg Michael Sabia a déclaré qu’il n’interviendrait pas si Bombardier passait en des mains étrangères.

    Dans son livre, Mario Pelletier raconte que, dès son arrivée à la tête de la Caisse, Henri-Paul Rousseau a cherché à vendre Vidéotron à Rogers, alors que son prédécesseur Jean-Claude Scraire avait mené une lutte de titan pour faire résilier l’entente que la famille Chagnon avait conclue avec la compagnie torontoise pour assurer le maintien au Québec de cette société de nouvelles technologies en s’associant à Quebecor.

    Aujourd’hui, le chroniqueur Alain Dubuc essaie de minimiser l’importance de cette révélation en mettant sur le même pied Vidéotron et les papiers commerciaux, présentés comme la participation à « deux bulles » de dirigeants qui se prenaient pour « les maîtres de l’univers » . (La Presse, 20 mai). Il est vrai que la dévaluation du titre de Vidéotron s’est traduite à l’époque par des pertes importantes pour la Caisse, mais il n’en demeure pas moins que Vidéotron est aujourd’hui une société prospère qui investit au Québec, crée de l’emploi et constitue le pilier du nouveau modèle économique des médias. Par contre, les titres des PCAA ne valent pas le prix du papier sur lequel ils sont imprimés.

    La déconfiture de la Caisse de dépôt est un drame pour les retraités et futurs retraités québécois pris individuellement, mais elle a aussi d’autres conséquences sur la nation québécoise comme collectivité. La création de la Caisse a permis de dégager le gouvernement du Québec de l’emprise qu’exerçaient sur lui les milieux financiers de la rue St-Jacques et, à différentes époques charnières – comme l’élection du Parti Québécois en 1976 –, à contrer les pressions de Bay Street ou Wall Street. Elle jouait également un rôle crucial dans le plan élaboré par Jacques Parizeau pour permettre l’accession du Québec à la souveraineté si le Oui l’avait emporté au référendum de 1995.

    Aujourd’hui, la Caisse étant affaiblie par des pertes considérables, contrainte à ne plus intervenir de façon active dans l’économie québécoise et désormais dirigée par un Ontarien d’origine dont le seul fait d’armes est d’avoir transféré le siège social de Bell de Montréal à Toronto, quelles sont ses perspectives d’avenir?

    Constatant les liens serrés entre la Caisse et Power Corporation – où a été repêché Henri-Paul Rousseau – Mario Pelletier se demande « s’il n’y a pas là un prélude à un éventuel démantèlement, au profit du secteur privé, et notamment des filiales tentaculaires de la Financière Power » car « il n’y a plus d’obstacle à ce que les fonds de retraite de la collectivité québécoise aboutissent entre les mains des gestionnaires de puissants intérêts privés ».

    Pour réaliser l’indépendance du Québec, trois choses sont essentielles : la reconnaissance internationale, des instruments financiers comme la Caisse pour assurer la stabilité économique et politique et le contrôle d’un certain nombre de médias.

    On a vu que Paul Desmarais a usé de son influence pour amener le président français Nicolas Sarkozy à rejeter la position traditionnelle de la France de « non ingérence, non indifférence ». On constate qu’il est en train de transformer la Caisse de Dépôt en une filiale de Power Corporation. Et Vidéotron, le pilier de l’empire Quebecor Media, perçu par les fédéralistes comme sympathique aux souverainistes, est vulnérable maintenant que la Caisse est dirigée par Michael Sabia, l’ancien dirigeant du concurrent direct de Vidéotron.

    Nous n’avons pas la naïveté de croire que tout cela est le fruit du hasard ou du jeu des forces du marché. C’est pourquoi il est important que toute la lumière soit faite sur la gestion de la Caisse de dépôt en vue d’en redéfinir la mission et les mandats.
    |Les explications de « tempête parfaite », d’ « erreur » et d’ « incompétence » du personnel d’Henri-Paul Rousseau ne tiennent pas la route

    1564|1617|Accueil_Actualités Mouvements_syndical|Desjardins et la Loi sur l’équité salariale|2009-05-25 08:05:30|L’aut’journal|« Depuis 10 ans, le Mouvement Desjardins s’obstine à ne pas vouloir appliquer la Loi sur l’équité salariale, ce manque de considération à l’endroit de son personnel doit cesser »
    – René Roy, secrétaire général de la FTQ

    La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et les membres du plus important regroupement syndical d’employées du Mouvement Desjardins, soit la section locale 575 du SEPB-FTQ, ont convenu d’entamer dans les prochaines semaines une série d’actions visant à dénoncer l’intransigeance du Mouvement Desjardins qui s’obstine à ne pas vouloir réaliser l’équité salariale pour ses employées.

    « Les représentants du Mouvement Desjardins ne veulent rien entendre lorsqu’il est question de l’application de la Loi sur l’équité salariale, et ça fait près de dix ans que ce manège dure. Il est temps que ça change, il est temps que la population sache que le plus important employeur privé au Québec fait tout pour se défiler de ses obligations légales en matière d’équité salariale », a déclaré le secrétaire général de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), M. René Roy.

    Pour sa part la porte-parole de la section locale 575 du SEPB-FTQ, Mme Ginette Geoffroy, a tenu à rappeler qu’environ 85 % des 4500 emplois syndiqués dont il est question sont occupés par des femmes. Elle a souligné que le salaire hebdomadaire maximum qu’une caissière peut actuellement espérer obtenir, après 10 années de service dans une Caisse Desjardins, est de 540 dollars.

    « Avec l’élection de Mme Monique Leroux, première femme présidente de Desjardins en 108 ans d’histoire, on aurait pu croire que le dossier de l’équité salariale aurait progressé, mais malheureusement, Mme Leroux n’a posé aucun geste nous permettant de croire qu’elle était sensible à la cause des femmes victimes de discrimination au Mouvement Desjardins.»

    « C’est précisément pour cette raison que nous avons convenu de lancer une série d’actions de manière à convaincre Mme Leroux et les membres de la direction du Mouvement Desjardins qu’il est temps qu’ils se conforment à la Loi », a déclaré Ginette Geoffroy.

    Rappelons que le 12 mai dernier, les représentants syndicaux ont déposé pas moins de 388 plaintes et différends à la Commission de l’équité salariale alléguant que le Mouvement Desjardins refuse de se conformer aux dispositions de la Loi sur l’équité salariale.

    La Loi sur l’équité salariale a pour objet de corriger les écarts salariaux dus à la discrimination systémique fondée sur le sexe à l'égard des personnes qui occupent des emplois dans des catégories d'emplois à prédominance féminine.

    La section locale 575 du SEPB est un syndicat affilié à la FTQ, la plus grande centrale syndicale québécoise avec plus de un demi-million de membres.

    Sources : FTQ, SEPB
    |Depuis 10 ans, le Mouvement Desjardins s’obstine à ne pas vouloir appliquer la loi, dénonce la FTQ et le SEPB
    1565|1618|International Manchettes|Grippe porcine : le Mexique pointé du doigt trop tôt?|2009-05-25 09:10:40|Michel Chossudovsky|L’éclosion du virus porcin H1N1 aurait eu lieu au Mexique. Sur le plan politique, les priorités ont été de dépister la propagation du virus de la grippe porcine mexicaine, de même que de contrôler et surveiller les personnes allant au Mexique et celles qui en revenaient.

    Une campagne mondiale de peur et d’insécurité a été déclenchée après que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) eut annoncé le 28 avril la hausse du niveau d’alerte pandémique à la phase 5. La décision de l’OMS, prise après avoir consulté Washington et Bruxelles, était fondée sur des données non confirmées et incomplètes quant la propagation de la grippe porcine et le nombre de personnes atteintes.

    Quelle preuve démontre que le Mexique était l’épicentre de la pandémie mondiale de grippe porcine proclamée par l’OMS? Cette interrogation soulève plusieurs autres questions importantes.

    Dans de nombreux cas, à la fois au Mexique, aux États-Unis et à travers le monde, les données officielles concernant la morbidité et la mortalité n’étaient pas fermement corroborées par des tests en laboratoire du virus H1N1.

    Un grand nombre de prétendus cas enregistrés résultaient de manipulation de données. Les données mexicaines utilisées par l’OMS pour justifier la pandémie de phase 5 se rapportaient à des cas d’influenza commune plutôt qu’à des cas confirmés d’influenza H1N1. Selon des sources officielles, sur les 159 décès dus à l’infection H1N1 signalés avant la décision de l’OMS le 28 avril, seulement 7 avaient été corroborés par des tests en laboratoire.

    Un rapport de l’organisme souligne des infections de grippe porcine parmi des élèves d’une école de New York, alors que ceux-ci avaient été infectés par une influenza commune. Aucun de ces cas n’a été confirmé par des tests en laboratoire.

    De nombreux cas présumés d’infection H1N1 répertoriés en Amérique du Nord, au sein de l’Union européenne et dans d’autres pays n’ont aucun lien avec l’épidémie mexicaine, c’est-à-dire qu’on ne peut démontrer que le Mexique est à l’origine de ces infections.

    Les cas de H1N1 enregistrés dans différents pays sont-ils la conséquence d’un processus de transmission du virus de la grippe porcine au niveau international ou le résultat d’une situation préexistante? Sont-ils dus à une procédure d’enregistrement des données incorrecte et trompeuse? En d’autres termes, ces divers « cas répertoriés » ont-ils été confirmés par des tests de dépistage du virus H1N1 en laboratoire?

    Selon un récent article (Bloomberg 12 mai 2009), peu publicisé, un éminent scientifique ayant participé au développement de Tamiflu indique qu’il est possible que la souche H1N1 « soit le résultat d’expériences en laboratoire ou de la production de vaccins ». Pour le professeur Adrian Gibbs de l’Australian National University (ANU), le virus, qui « s’est échappé d’un laboratoire », est le fruit d’une expérience en laboratoire par la compagnie produisant le Tamiflu.

    Bien que les conclusions du professeur Gibbs nécessitent davantage de vérifications, elles soulèvent tout de même la question plus fondamentale de la transmission d’un virus sorti d’un laboratoire, sans compter le lieu géographique de celui-ci. L’OMS enquête sur les découvertes du professeur Gibbs.

    La question concernant la transmission du virus des porcs aux humains a été soigneusement négligée. Les porcs peuvent-ils contaminer les humains avec la grippe porcine? Cette interrogation est essentielle à l’évaluation à la fois des sources et des causes de la pandémie.

    A priori, l’OMS et le CDCP écartent l’élevage porcin industriel en tant que source possible d’infection virale. Ironiquement, alors qu’elles nient la transmission de la grippe porcine des porcs aux humains, les autorités sanitaires ne démentent pas la transmission du virus H1N1 des humains aux porcs.

    L’OMS fait valoir que, dans le cas de la souche H1N1 de grippe porcine (un croisement des grippes humaines, porcine et aviaire), la transmission des porcs aux humains est impossible. Cette analyse implique que les conditions sanitaires et environnementales des exploitations porcines n’ont rien à voir avec la propagation du virus.

    Même si l’un des premiers cas d’influenza H1N1 a été rapporté dans la municipalité de Perote dans l’État de Veracruz, où se trouve une importante industrie d’élevage porcin, les autorités mexicaines de santé publique sont catégoriques : l’environnement et les conditions sanitaires des fermes porcines ne sont pas la cause de la contamination.

    L’employeur, Granjas Carroll, est une coentreprise appartenant à la plus grande compagnie productrice de porcs au monde, Smithfield, et à son partenaire mexicain Agroindustrias Unidas de Mexico (AUM).

    Selon des données officielles du Mexique, il n’existe aucune preuve tangible révélant la présence de la grippe porcine dans les porcheries de Perote, c’est-à-dire que les porcs n’étaient pas infectés. Un certain nombre d’autres maladies auraient pu toutefois apparaître dans la population en raison des conditions sanitaires et environnementales dans les agro-industries.

    La question plus essentielle est de savoir si l’on peut vraiment se fier aux données.

    Une récente étude incontestable de la John Hopkins School of Public Health sur la Production industrielle d’animaux d’élevage (Industrial Farm Animal Production, IFAP) réfute les déclarations de l’OMS. Cette recherche confirme que les porcheries industrielles sont la source non seulement de la contamination des eaux souterraines, mais aussi de la propagation de nouveaux virus, incluant la grippe porcine. La contamination peut également avoir lieu dans la chaîne alimentaire, le virus infectant la viande, laquelle est consommée par la suite.

    Quoique les données concernant Granjas Carroll demeurent non concluantes, il y a des preuves, confirmées par des rapports officiels, qu’au moins une exploitation porcine à l’extérieur du Mexique a été infectée par le virus H1N1.

    Au début mai, les autorités sanitaires canadiennes rapportaient un cas particulièrement inhabituel en Alberta ayant entraîné l’infection de tout un élevage porcin par le virus de la grippe porcine H1N1 : un menuisier mexicain, employé dans une porcherie de cette province et qui revenait du Mexique, aurait apparemment infecté 220 porcs sur un cheptel de 2200.

    Alors qu’ils nient la possibilité que les porcs puissent infecter les humains, les officiels canadiens soutiennent que ces porcs ont été contaminés par le menuisier mexicain de retour de son pays.

    L’exploitation porcine albertaine est cruciale à la compréhension de l’origine de la pandémie, à savoir que les porcs provenant des fermes industrielles (IFAP) de l’Amérique du Nord sont possiblement la source de l’infection des humains par les porcs.

    La version officielle veut que le propriétaire de la ferme, sa famille ainsi que les porcs aient été infectés par le menuisier mexicain. Ces rapports officiels indiquent sans équivoque que le Mexique est à l’origine de l’infection de la porcherie albertaine.

    Mais, à la suite de la publication des résultats obtenus en laboratoire confirmant l’absence du virus H1N1 chez le menuisier mexicain, le propriétaire de la ferme et sa famille, on se serait attendu à ce que les autorités canadiennes élargissent leurs présomptions. Si le test du travailleur en question donne des résultats négatifs, quelles sont les causes probables de l’infection H1N1 sur cette ferme albertaine?

    Malgré le manque flagrant de preuves concluantes, l’ouvrier mexicain est toujours considéré comme étant la source de l’infection. Quelques jours après la publication des résultats, les autorités canadiennes ont annoncé qu’un quart du cheptel, incluant les porcs infectés, avait été abattu.

    Il n’y a toujours pas de preuve tangible que le virus peut se transmettre d’une personne à l’autre au-delà des frontières. Les autorités étatsuniennes se sont servies de l’épidémie de grippe mexicaine pour resserrer les mesures de sécurité à leur frontière avec le Mexique.

    Le Mexique est-il à l’origine de la pandémie? Les preuves sont contradictoires. De nombreux cas répertoriés au Canada, aux États-Unis et à travers le monde n’ont pas de rapport avec le Mexique, l’épicentre de l’épidémie.

    Il faut se demander s’ils ont été « découverts » en raison d’une méthode d’examen en laboratoire ou s’ils ont été enregistrés sans que des tests adéquats soient effectués. Ces chiffres sont-ils fiables? Sont-ils le résultat d’une manipulation de données visant à créer un climat de peur et de panique?

    Le virus porcin H1N1 est-il courant dans les porcheries? Il convient de mentionner que les producteurs de porcs ont fait un lobbyisme intensif dans le but de changer le nom du virus de « grippe porcine » à « influenza A H1N1 ».

    Cela amène la question plus fondamentale de la présence de cette infection dans des élevages porcins de même nature au Canada et aux États-Unis, et soulève également la question de la transmission de ce virus du porc à l’humain.

    En conséquence, ce qui s’est produit sur cette ferme canadienne pourrait perturber la production industrielle de porcs en Amérique du Nord.


    Traduction : Julie Lévesque, Mondialisation.ca.
    |Une alerte pandémique non corroborée par des tests adéquats
    1566|1619|Économie Manchettes|Auto : La déconfiture des Trois grands s’annonce tsunamique|2009-05-25 09:20:26|Gabriel Ste-Marie|La crise du secteur automobile est en lien direct avec la crise financière. Les constructeurs dépendent du crédit pour produire et concevoir leurs véhicules et les consommateurs les achètent ou les louent à crédit. En 2008, les ventes de voitures ont reculé de 18% aux États-Unis et on en a produit 7% de moins partout sur la planète, selon l’Organisation internationale des constructeurs automobiles. La situation continue à se détériorer cette année.

    Les trois géants américains que sont Ford, General Motors et Chrysler sont particulièrement touchés et même menacés de faillite. On pointe du doigt les salaires élevés des syndiqués pour expliquer la situation, alors que leurs difficultés particulières s’expliquent plutôt par les choix déconnectés et complaisants pris par leurs dirigeants au cours des dernières années.

    Avant la crise, les prix à la pompe ne cessaient d’augmenter et les analystes annonçaient unanimement la fin de l’ère du pétrole dans quelques décennies. Plutôt qu’adopter le virage vert et miser sur le développement de petites voitures économes, les trois géants ont préféré continuer à imposer leur choix de se spécialiser dans des véhicules de plus en plus gros et énergivores.

    Le Monde Diplomatique de février dernier rappelle que les véhicules utilitaires sport et les 4 X 4 ont constitué 60% des ventes des trois géants en 2006. Chez Chrysler, ce ratio était de 90%! La récession a ralentit l’engouement pour les gros véhicules. Ford, GM et Chrysler en paient le prix, comme nous d’ailleurs.

    Les conséquences de leur faillite seraient terribles pour l’économie américaine et canadienne. Par exemple, au Canada, le secteur automobile représente 12% du produit intérieur brut. GM emploie 15 000 travailleurs, Chrysler 9 800 et Ford 9 300. Le président des Travailleurs canadiens de l’automobile, Ken Lewenza, affirme que la faillite des trois géants pourrait engendrer une perte totalisant de près de 600 000 emplois au Canada, presqu’exclusivement en Ontario.

    Lewenza se base sur une étude du Centre for Spatial Economics. Publié en décembre dernier, le document analyse l’impact de la fin des activités de Ford, GM et Chrysler au Canada. En plus des 34 100 emplois directs, l’étude évalue qu’il y aurait réduction de 72 000 emplois dans le secteur de la fabrication des pièces d’auto et de 52 400 chez les concessionnaires. À cause de l’effet multiplicateur de l’économie, il se perdrait 300 000 emplois la première année dans diverses sphères d’activités et près de 600 000 après cinq ans.

    Il est désolant de constater qu’autant d’emplois dépendent de décideurs qui ont fait preuve d’incompétence. Pour sauver l’économie, le gouvernement Harper annonce un programme d’aide à GM et Chrysler, comme le fait Washington. Fidèle idéologue, Harper profite de la situation et rend l’aide gouvernementale conditionnelle à une diminution des conditions de travail des syndiqués et de celles des retraités.

    Plusieurs médias ont faussement affirmé que ces travailleurs gagnent 75 $ l’heure. En fait, comme le rappelle l’économiste des TCA, Jim Stanford, le salaire horaire débute à 24 $ pour plafonner à 34 $. Ceux qui ont des emplois spécialisés plafonnent à 40 $ l’heure. Les bénéfices marginaux sont évalués à 8 ou 9 $, mais on arrive à 75$ en additionnant n’importe quoi.

    Par exemple, on impute aux travailleurs actuels le manque à gagner du fonds de pension des retraités. Le président des TCA rappelle de toute façon que la main-d’œuvre ne compte que pour 7% du coût des véhicules et que les salaires plus élevés sont largement compensés par le fait que la productivité des usines syndiquées dépasse celle des usines non-syndiqués, où les salaires sont plus faibles.

    À cause des développements technologiques, moins de travailleurs produisent plus de voiture. Le résultat de cette situation est que, au Canada, GM a aujourd’hui deux retraités pour un travailleur. Ce ratio est de 1,4 chez Ford et Chrysler. Ceci constitue un problème pour les trois géants puisqu’ils n’ont pas suffisamment capitalisé les fonds de pension. Ils en assument aujourd’hui le coût, de même que celui de l’assurance-santé des retraités.

    Jim Stanford impute cette erreur à la direction des entreprises et rappelle que leurs activités au Canada ont connu des bénéfices à chaque année entre 1972 et 2007, sauf pour 2002. En incluant la perte de 2002, le total de ces bénéfices s’élève à 68 milliards $. Si ces entreprises doivent aujourd’hui payer ces charges, c’est qu’elles ont choisi dans le passé de les repousser, délaissant toute vision de long terme pour maximiser les profits à court terme.

    C’est justement le problème avec les grandes entreprises. Lorsqu’elles gèrent mal les risques ou sont négligentes, c’est toute l’économie qui écope, à commencer par leurs employés et retraités. C’est pourquoi l’État doit mieux les encadrer. Par exemple, avant la crise, le gouvernement français avait déjà acheté des parts de Renault pour protéger l’intérêt général lors des prises de décisions.
    |600 000 pertes d’emplois au Canada sur cinq ans
    1567|1620|Manchettes Politique_Québec Coups_de_gueule|Qui mène au Québec?|2009-05-26 08:38:35|Léo-Paul Lauzon|L’ADQ, le PQ et le PLQ nous disent que ce sont les syndicats qui font la loi alors que le patronat affirme que ce sont les écologistes. Commençons par le cas de la Société de transport de Montréal qui avait, avec raison, octroyé le contrat de remplacement des wagons du métro à Bombardier, eh bien mes amis, la transnationale française Alstom ne l’a pas pris et la Cour supérieure lui a donné raison.

    Faisant dans ses culottes, La Presse du 7 février 2008 écrit que : «Québec ne contestera pas le jugement de la Cour supérieure, dit le ministre Bachand». Mais dans le cas des syndicats du réseau de la santé qui avaient eu gain de cause devant la Cour supérieure qui invalidait la loi 30, La Presse du 22 décembre 2007 nous apprenait que : «Québec affrontera les syndicats en appel».

    Pas les syndicats de médecins devant qui le gouvernement s’écrase. Les gouvernements complices, sous prétexte de mondialisation et de compétitivité, se plient docilement aux diktats des multinationales mais imposent férocement leurs volontés aux travailleurs et à la population.

    «Les militants écologistes exclus du sommet des algues bleues», nous signalait Le Devoir du 13 septembre 2007. Faut surtout pas d’emmerdeurs à une importante et sérieuse rencontre réunissant, pour le bien de la population, seulement des affairistes et des politiciens. C’est plus démocratique ainsi.

    Puis, il y a eu en 2003 le déversement toxique majeur d’Ultramar qui a été passé sous silence : «Un million de litres de paraxylène; le ministre de l’Environnement jugeant inopportun d’informer la population» (Le Devoir, 18 mars 2008». Et en 2008, Ultramar récidive avec un déversement de 175 000 litres sans que personne ne soit informée ce qui a outré la mairesse de Lévis (Journal de Montréal, 28 mars 2008).

    Par contre, dans le même quotidien du 19 août 2008, on apprend que la dite mairesse «cache son plan d’urgence Rabaska à la population». Dans ce cas, elle est furieuse et «outrée» qu’on lui demande d’être transparente. Faut lui faire totalement confiance. La mairesse est partisane de la démocratie à géométrie variable.

    Quoi d’autre. En avril 2008, Le Devoir nous informe d’une fuite importante chez Petro-Canada, encore passée sous silence pour ne pas porter ombrage à notre ancienne société d’État qui nous vole à la pompe tout le temps.

    Et puis, pendant cinq ans, Pratt et Whitney a rejeté des eaux usées dans le fleuve au vu et au su du ministère de l’Environnement (Le Devoir, 23 septembre 2008) et La Presse du 13 septembre 2008 signale que : «La Santé publique garde sous silence un déversement toxique» des eaux contaminées d’un dépotoir.

    Pour créer de la richesse faut bien polluer. Vraiment inutile d’informer la population à cet effet. Au diable, le fameux principe du pollueur-payeur. La population paiera comme d’habitude.

    Faut faire patte blanche devant les affairistes : «money talks». D’autres succulentes. «Les fonctionnaires ne sont pas tenus de rendre publics les déversements» (Le Devoir, 19 mars 2008), sur ordre de qui vous pensez?

    Dans Le Devoir du 20 août 2008, l’excellent journaliste écologique Louis-Gilles Francoeur nous dit que : «L’impact environnemental de Gentilly-2 échappera à l’évaluation publique» et le Journal de Montréal du 8 août 2008 nous apprend qu’«un document public a été tenu secret pour éviter que les citoyens de Saint-Jean-sur-Richelieu se soulèvent s’ils savaient ce qu’il contenait». Incroyable mais vrai. Et après, on ose critiquer un pays comme Cuba sur des questions de liberté fondamentale.

    Plus de trois ans après l’entrée en vigueur de Kyoto, on apprend cette fois que la plupart des grandes sociétés québécoises refusent de dévoiler publiquement leurs émissions de gaz à effet de serre. Ces mêmes mautadites compagnies qui nous rabâchent les oreilles avec leurs doucereux et hypocrites concepts de responsabilité sociale et de transparence. La transparence pour les autres s’entend!

    Voulez-vous bien les laissez polluer tranquilles que nous disent «leurs» élus. Pour changer les idées du monde, ils préfèrent attaquer les assistés sociaux, les chômeurs, les syndicats et les immigrés non accommodants, avec l’engouement proverbial de «leurs» médias.

    Et l’industrie forestière qui a contraint récemment Hydro-Québec de retirer une publicité intelligente qui demandait aux clients d’utiliser internet afin de préserver la forêt. Gracieuseté de l’ancien ministre péquiste Guy Chevrette devenu leur lobbyste en chef. Et les coupes à blanc qui continuent allègrement nous signale Le Devoir du 24 septembre 2008 : «La réserve de Matane sous la coupe des forestières».

    Quoi encore? Cascades qui se veut un modèle écologique est mise à l’amende pour avoir pollué en 2007 et son propriétaire Bernard Lemaire qui a eu le culot de se plaindre, c’est sa marque de commerce, dans le Journal de Montréal du 26 février 2003 : «On a un gouvernement qui écoute beaucoup les écolos». Les humoristes ne sont pas tous à Juste pour rire. Bernard, Gilbert Rozon te cherche pour un lucratif contrat.

    Côté fiscal maintenant, faut laisser paisiblement, avec la complicité de leurs politiciens diligents, les compagnies frauder allègrement dans les paradis fiscaux en y détournant des milliards$ de revenus annuellement à l’abri du fisc canadien et québécois, comme l’illustre éloquemment le titre de cet article pertinent paru dans La Presse du 16 février 2009 sous la plume du journaliste Francis Vailles : «Intérêts et paradis fiscaux : Québec devra plier».

    Pourtant, dans un article du Journal de Montréal du 4 décembre 2002 intitulé : «Des centaines de millions de dollars perdus dans les paradis fiscaux», la vérificatrice générale du Canada avait mentionné que : «Le Canada perd des milliards de dollars en permettant à de grandes entreprises de transférer leurs profits dans des paradis fiscaux, dénonce Sheila Fraser».

    Seulement ce stratagème de la double déduction des dépenses d’intérêts, et pas l’ensemble de l’évasion fiscale dans les paradis fiscaux, coûte annuellement plus de 4 milliards$ au fédéral et environ 1 milliard$ au Québec en manque à gagner fiscal. Pas grave, nos gouvernements vont combler ce vide en tarifiant davantage les services publics du monde ordinaire très docile qui, parfois, en redemande, et en coupant dans leurs programmes sociaux ou en les privatisant. On appelle ça moderniser et réingénier l’État.

    Faut se plier à tout prix aux injonctions du «marché» capitaliste que l’on veut libre de faire ce qu’il veut et quand il le veut. Faudrait pas non plus oublier la fois en 2008 où le ministre libéral Claude Béchard a voulu mettre les pétrolières au pas en leur imposant une taxe supposément «verte».

    Loin de se soumettre, les pétrolières l’ont refilé aux automobilistes avant même l’entrée en vigueur de la Loi et ont traité le ministre des Ressources naturelles d’ignorant de première classe. Rien de moins. Le ministre n’a rien dit et s’est vite écrasé comme un petit caniche.

    En effet, dans un article de La Presse du 5 avril 2009 intitulé`«Coût de l’essence : Québec invite les pétrolières à collaborer», le petit ministre Béchard, celui-là même qui promettait moins d’État et plus de privé, laisse tomber son projet de loi et supplie maintenant à genoux les pétrolières de collaborer et de faire preuve de transparence. Quelle farce grotesque!

    Ainsi, les pétrolières auront les coudées encore plus franches pour nous arnaquer avec notre propre pétrole. Faut surtout pas parler de nationaliser notre pétrole et notre gaz naturel comme le font tous les autres pays producteurs et exportateurs de pétrole ou de créer, comme au Nicaragua et dans d’autres pays, Pétro-Québec et importer et raffiner nous-mêmes le pétrole. Ben non, nos laquais de politiciens préfèrent nous embobiner avec les supposées vertus du prétendu libre-marché.

    Que dire aussi de la réunion top-secrète, des vautours comme Power Corporation, qui s’approprient nos biens publics avec l’aide de leurs politiciens, portant sur la privatisation de l’eau qui a eue lieu à Montréal sans que les journalistes soient invités et La Presse du 6 novembre 2007 qui nous apprend que : «Sommet québécois sur la santé. Discussion sur le privé… en privé».

    Alors répondez à la question de 100 points du prof : «Qui mène vraiment au Québec et avec la complicité de qui?». L’usage de la calculatrice est autorisé. Le mot de la fin revient à l’ancien président de la Banque Nationale, André Bérard, rapporté dans le Soleil du 13 novembre 1997 dans un article titré : «Bérard invite les gens d’affaires à acheter des articles dans les journaux». Belle démocratie et merveilleuse indépendance de nos médias d’information.

    Les gens d’affaires ont fait encore mieux : ils ont carrément acheté les journaux. Même après avoir énoncé cette énormité et dit aussi à Ottawa devant des représentants de la Chambre de commerce du Canada, qu’il fallait fermer les régions «non rentables» et laisser les pauvres «sécher» comme des rats, le Parti Québécois a jugé bon de décorer cette personne  de l’Ordre national du Québec tel que mentionné dans La Presse du 15 avril. Politiciens et affairistes ne font qu’un!

    |Québec poursuit sa longue capitulation devant le privé
    1568|1621|Manchettes Mouvements_syndical|Front commun : 11,25% d’augmentation sur trois ans|2009-05-26 08:46:10|Marc Laviolette|Le 11 avril passera à l’histoire dans les annales syndicales du Québec. L’ensemble des organisations syndicales représentant 475 000 employés de l’État annonçaient qu’ils formaient un Front commun dans le but d’en arriver à un règlement négocié avec le gouvernement Charest d’ici avril 2010. Le dernier Front commun date de 1972.

    L’unité de ce Front commun est cimentée par un pacte de non maraudage et une demande commune d’augmentation salariale de 11,25% sur trois ans. Pour les organisations syndicales, le retard salarial entre les employés du secteur public et parapublic et les autres salariés du Québec est un obstacle important au bon fonctionnement et au développement des services publics au Québec.

    L’Institut de la statistique estimait en 2008 ce retard à 7,7% par rapport à l’ensemble des salariés du Québec et à 5,2% en le comparant au secteur privé.

    Les projecteurs de la conférence de presse syndicale étaient à peine éteints que la riposte des ténors libéraux Alain Dubuc et Claude Picher se faisait entendre. « Un martien près de chez vous » est le titre qui coiffait l’article d’Alain Dubuc dans La Presse. Le chroniqueur reconnaît qu’il y a place pour du rattrapage mais, selon lui, « le problème n’est pas dans le principe, mais dans son application. » Quant à Claude Picher, il traitait les revendications salariales du Front Commun de « Grande illusion ».

    Pourtant, tous les observateurs de l’économie s’entendent pour dire que la sortie de la crise actuelle dépend d’une nouvelle réglementation du secteur financier et d’un soutien à la demande en facilitant l’accès au crédit et en relançant l’emploi par des investissements dans des travaux d’infrastructures. Alors pourquoi pas en rehaussant le niveau de salaire des employés du secteur public qui représentent après tout 15% des emplois au Québec? Un poids économique déterminant.

    Contacté par l’aut’journal, Gilles Dostaler, professeur d’économie à l’UQAM et auteur de Keynes et ses combats (Albin Michel), nous rappelle que « la crise financière actuelle est du même ordre que celle de 1929. Cependant, en 1929, la récession qui se caractérise par l’augmentation du chômage et la baisse de la demande étaient pires que maintenant. »

    Pourquoi? « Parce qu’avec la mise en place du New Deal aux États-Unis et les mesures économiques keynésiennes adoptées par les grands pays industrialisés entre les deux guerres, l’État a mis en place un système de protection du revenu et de protection sociale qui assure à tous les citoyens un revenu et des mesures sociales minimales, ce qui empêche une chute de l’emploi et de conditions de vie aussi drastiques qu’en 1929 ».

    Au Canada et au Québec, nous nous sommes donnés ces mécanismes automatiques de régulation de l’économie. C’est pour cela que la crise et la récession nous frappent moins durement qu’aux États-Unis.

    « Cependant, depuis vingt ans, le salaire relatif n’a pas bougé. La revendication salariale d’augmentation de 11,25% du Front commun n’est pas exagéré », affirme Gilles Dostaler. Dans les faits, cette revendication doit être vue comme une contribution à la reprise économique.

    « L’économie n’est pas une mécanique naturelle. Elle est le résultat de luttes sociales et de psychologie », nous confie l’économiste. « De plus, la crise actuelle se double d’une crise environnementale sans précédent qui doit forcer un changement radical de cap si l’humanité veut survivre », poursuit-il.

    C’est entre autres dans cette perspective que l’on doit lire les luttes autour des questions du « pouvoir d’achat » en France. Car là aussi les réformes structurelles pour s’adapter à la mondialisation ont contribué dans les faits à créer les conditions d’insolvabilité des ménages par leurs pressions à la baisse sur les salaires.

    Les revendications de relance par le développement d’une économie verte rejoignent aussi cette perspective développée par M. Dostaler.

    Au Québec, les dépenses publiques représentent 50% du Produit intérieur brut. C’est une contribution majeure à l’économie. La revendication salariale du Front commun contribuera à relever le pouvoir d’achat de 15% de la main d’œuvre active et renforcera le pouvoir d’attraction et de rétention dans un secteur en pénurie de main-d’œuvre. Ce serait une contribution majeure à la relance économique et à l’amélioration de l’accessibilité et de la qualité de nos services publics.
    |Une revendication salariale justifiée selon l’économiste Gilles Dostaler
    1569|1622|International Manchettes|Refus d’accès à Gaza à une délégation québécoise|2009-05-26 08:52:07|L’aut’journal|

    L’accès à Gaza a été refusé aux 17 membres de québécoise, en tournée en Israël et dans les territoires palestiniens occupés depuis dimanche le 17 mai. Les autorités israéliennes au passage d’Erez ont refusé l’accès à Gaza aux 17 Québécois jeudi 21 mai.

    ««Nous sommes ici pour promouvoir la paix. Pourquoi on ne nous laisse pas entrer ? Je ne comprends pas…. Je n’avais pas l’impression que nous avions à faire à des gardiens frontaliers qui nous disaient que nous ne pouvions pas rentrer, mais à des gardiens de prison qui nous disaient «L’entrée à la prison de Gaza est interdite !» Je pourrais comprendre une telle interdiction si Gaza était une prison... Peut-être bien que Gaza est en réalité une énorme prison…»

    Ehab Lotayef, porte-parole pour la Coalition pour la justice et la paix en Palestine, a ajouté que le blocus de Gaza en place depuis 2 ans et le meurtre de 1400 civils sans défense il y a 5 mois n’a rien à voir avec la sécurité d’Israël: Bil’in est un parfait exemple de la souffrance du peuple palestinien. Dans ce village de la Cisjordanie, la construction de colonies illégales par des entreprises canadiennes et l’érection continue du mur rappellent le système de bantoustans en Afrique du Sud du temps de l’Apartheid.

    Le cas de Bil’in est maintenant connu à l’échelle internationale. Par ailleurs, les entreprises canadiennes qui bâtissent des colonies sur des terres volées aux villageois sont poursuivies en justice au Québec.

    Il y a 3 semaines, un jeune Américain a été menacé à bout portant par l’armée d’occupation alors qu’il ne faisait que participer à une manifestation. Pour plus de détails sur Bil’in : www.bilin-ffj.org

    |« J’avais l’impression d’avoir à faire à des gardiens de prison, non à des gardes-frontaliers », déclare Lorraine Guay
    1570|1623|Environnement Accueil_Analyses|André Bouthillier, nommé Porteur d’eau|2009-05-26 08:57:43|L’aut’journal|

    La Coalition québécoise pour une gestion responsable de l’eau –

    En 1996, c’est à titre de coordonnateur de la lutte contre la privatisation à Montréal qu’il initie la fondation de la « Coalition pour un débat public sur l’eau à Montréal », puis en prenant conscience de toutes les problématiques entourant l’eau au Québec, la nécessité d’une Coalition nationale se fait sentir. Il cofonde avec 3 autres personnes : Eau Secours ! un organisme incontournable sur la question de l’eau au Québec.

    Bénévole à temps plein pour la Coalition, il a bâti ce qu’elle est aujourd’hui en s’assurant d’un membership qui grandit d’année en année, en variant les sources d’autofinancement, en divulguant l’information des différents dossiers de l’eau par des conférences, des recherches et la rédaction de mémoires.

    André Bouthillier exprime son point de vue sur les enjeux reliés à l’eau et son attachement à la cause en ces termes : l’intérêt du plus grand nombre doit prévaloir sur l’intérêt de quelques-uns, nous réussirons à ne pas trop dégrader l’eau, élément primaire vital à notre passage sur Terre. »

    La principale force d’André Bouthillier a été de regrouper autour de l’organisme des membres bénévoles, qui grâce à leur expertise, soutiennent les différents dossiers reliés à la cause de l’eau.

    Il a créé le terme Eau Secours!.

    Depuis une dizaine d’années, André Bouthillier assurait, comme webmaître, tout le contenu et la mise à jour du site internet d’Eau Secours ! est extrèmement fière d’ajouter le nom d’André Bouthillier aux 80 autres Porteurs et Porteuses d’eau, ces citoyennes et citoyens qui ont accepté de mettre leur intelligence et leur notoriété au service de l’eau et qui se sont engagés dans cette mouvance que les historiens qualifieront de « Bataille de l’eau du 21(Agence Américaine de Presse reprise par l’A.H.P.) ! La recette a déjà été utilisée, mais on la reprend.

    Et les chiens sont lâchés de nouveau. On cherche des preuves, on trouve des « soi-disant » complices qui bien-sûr parlent et qu’on fait parler, et on diabolise une fois de plus Jean-Bertrand Aristide qui, décidément, est incontournable alors qu’on a tout fait pour l’éliminer. Le diabolisant outrageusement.

    Tout cela est lamentable et profondément affligeant. Décidément les manipulateurs déloyaux de tous bords qu’ils soient politiques, bourgeois ou intellectuels, haïtiens ou non, reprennent leurs premières cartouches, voulant absolument garder les rênes, influencer dans le sens du laminage populaire, afin de fabriquer n’importe quel dossier pourri quand ils veulent la peau de quelqu’un.

    C’est grave car c’est le peuple, le petit peuple haïtien qui continue d’être méprisé, honni, bafoué, rejeté, incompris, compté pour rien (selon l’expression biblique)… par une élite indigne de ce nom ! Pour une élite indigne de ce nom !

    N’a-t-il pas fallu plus de quarante ans pour que la vérité soit faite concernant Dessalines ! On a encore de la marge, on tiendra les assauts !

    Quelqu’un a dit un jour que la médisance et la calomnie étaient les seules armes des impuissants à créer. On doit donc continuer de lutter malgré tout et d’espérer envers et contre tout !

    Le peuple haïtien a droit au respect à travers la voix de Jean-Bertrand ARISTIDE qui demeure, qu’on le veuille ou non, le Nelson Mandela d’Haïti ! Enfin, faisons nôtre cette parole de George Orwell : « Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire ».

    |Avec la peur, la médisance et la calomnie reprennent le dessus !
    1572|1625|Accueil_Actualités|Aéroport international d’Ottawa|2009-05-27 06:08:32|Impératif français|

    Avec maintenant la bénédiction du Commissaire aux langues officielles, le service demeurera toujours plus lent et de qualité inférieure pour les francophones ! Le Commissariat aux langues officielles (CLO) le dit lui-même lorsqu'il écrit : « L 'Agence des services frontaliers du Canada (...) a également rappelé à son personnel unilingue anglais de faire appel à l'aide d'un collègue bilingue pour offrir le service en français. »

    De plus, le CLO confirme par écrit, noir sur blanc, que pour le gouvernement du Canada et pour son Agence des services frontaliers du Canada, il y a deux langues officielles au Canada : l'anglais et le bilinguisme!

    Pour le comprendre, il suffit de relire attentivement la phrase suivante, extraite de la réponse ci-dessous du CLO : « L 'Agence des services frontaliers du Canada (...) a également rappelé à son personnel unilingue anglais de faire appel à l'aide d'un collègue bilingue pour offrir le service en français. »

    La solution acceptable pour corriger le vrai problème aurait été que le personnel unilingue anglais apprenne le français et que dorénavant la connaissance du français soit une exigence à l'embauche.

    Le CLO vient de faire une autre fois la preuve qu'il participe, à sa façon, à la suprématie de l'unilinguisme anglais au sein de la fonction publique canadienne et à l'offre inégale des services gouvernementaux en français forçant ainsi les francophones à s'angliciser pour accommoder la volonté du gouvernement canadien d'imposer l'anglais partout même dans la capitale canadienne!

    Jean-Paul Perreault
    Recherche et communications
    L’auteur est journaliste à l’agence Granma

    TV Martí, la seule télévision au monde qui n’a pas la moindre audience, selon les études du gouvernement nord-américain lui-même, tentera d’« À la station, quand le journal télévisé est en ondes, nous avons vu que le niveau d’attention des gens diminuent », affirme Roig en entrevue avec la presse de Miami, sans expliquer comment il a pu en arriver à cette conclusion sans aucun public.

    « nsons que nous pouvons relever ce défi et être plus flexibles. Ce que les gens veulent c’est quelque chose de plus bref et qui aille droit au but, une dynamique différente de celle offerte maintenant », commente-t-il avec cette même logique qui défie les lois de la gravité.

    IL CONTINUERA À SON POSTE

    « avec prudence dans sa tentative d’améliorer les relations avec Cuba », commente l’agence AP en confirmant que la nouvelle administration fédérale conservera Radio et TV Martí, et se soumettra aux pressions agressives de la mafia de Miami.

    Bien que les cotes d’écoute (ratings) de Radio et TV Martí soient un désastre, le Bureau des transmissions internationales (IBB), l’agence fédérale qui prétend diriger ces stations, a demandé à Roig, en consultation avec le cabinet d’Obama, qu’il demeure à son poste, a déclaré Tish King, porte-parole de l’IBB, cité par la presse

    La décision semble quelque peu singulière lorsque l’on considère que José « Chema »Miranda, 52 ans, le directeur des programmes de la station de télévision a été condamné à purger 27 mois de prison après avoir reconnu sa culpabilité, le 13 février 2007, à des accusations de détournement de fonds.

    Et que Roig lui-même a embauché le cousin de son épouse comme chef du personnel tandis qu’il payait un de ses ex clients comme scénariste d’une comédie.

    Sans mentionner que ce même personnage a été accusé en Espagne d’avoir conseillé l’installation d’un système d’espionnage à la Communauté de Madrid en faveur de la politicienne d’extrême-droite Esperanza Aguirre.

    L’ANTRE DU COPINAGE

    Le budget fédéral prévoit 32,5 millions de dollars en 2010 pour le Bureau des transmissions pour Cuba, chargé de Radio et TV Martí, les deux stations qui ont englouti un total de 500 millions de dollars du contribuable étasunien au cours des dernières décennies.

    « agit encore avec précaution lorsqu’il s’agit de changer la politique traditionnelle envers Cuba », commente AP en affirmant que « la question Une mobilisation inattendue

    La culture, un enjeu électoral?

    Sa consultation n’est pas faite. Il faut d’abord que le maire trouve le grand spécialiste qui va lui monter le budget réaliste pour la construction d’une nouvelle salle conforme à sa propre vision des choses. Et, en conférence de presse le 22 mai, il ne croyait pas une minute que cette salle coûterait 10 millions$. Il va tout faire pour faire grimper son prix.

    Ensuite, le citoyen d’abord (Musicien et pas) va devoir choisir entre la rénovation d’une salle à 10 millions$ et la construction d’une nouvelle salle à…40 millions$. Devinez ce que le citoyen d’abord va choisir ?

    Tout est entre les mains de ce fameux expert choisi évidemment par le maire… à moins que ses nouveaux opposants le confrontent une fois de plus. Mais le maire veut agir vite, il ne veut pas que la salle (Et la culture) devienne l’enjeu de la prochaine campagne électorale. Il a des projets plus sérieux, plus majeurs comme son train à la Baie. Il y a des limites à prendre au sérieux la culture. C’est vraiment son vrai talon d’Achille. Bon concert monsieur le maire.