Les cols blancs de Montréal outrés

2009/10/27 | Par L’aut’journal 

Le syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal (SFMM, SCFP-FTQ) tient à rassurer ses membres ainsi que les Montréalais à la suite des déclarations du président du comité exécutif de la Ville, Claude Dauphin.

Celui-ci a affirmé que de centraliser certains services actuellement rendus par les arrondissements nécessiterait «le déplacement de 2000 employés à l’Hôtel de Ville». La présidente du syndicat des cols blancs, Monique Côté, trouve cette affirmation «absurde»  et considère qu’il s’agit d’un faux débat.

«Je suis étonnée que monsieur Dauphin se préoccupe soudainement du sort des employés», a déclaré la présidente. Elle estime que la décentralisation des pouvoirs en arrondissements, fruit du travail du maire Gérald Tremblay et du gouvernement Charest, a davantage servi à des fins partisanes plutôt que de profiter aux Montréalais.

«À l’heure où les Montréalais sont appelés à choisir qui sera à la barre de la métropole, cette déclaration alarmiste n’est, ni plus ni moins, qu’une façon de faire peur au monde», a-t-elle ajouté.

«Faut-il rappeler que c’est à la demande de Gérald Tremblay, lui-même, que le gouvernement Charest a adopté la nouvelle Charte de la Ville de Montréal, en décembre 2003, laquelle est à l’origine de l’éclatement de la ville? S’est-on alors préoccupé des conséquences de déployer d’un bout à l’autre de la ville des employés dorénavant confinés dans ces arrondissements?», a poursuivi la présidente.

«Quand l’administration Tremblay a coupé plus de 1000 postes de cols blancs, s’est-il soucié de la perte d’expertise et de services? Il devient urgent, pour le bien des Montréalais et de nos membres de simplifier le fonctionnement de la Ville, qui est devenue ingouvernable», a conclu Monique Côté.

Soulignons que par l’adoption de cette Charte de la Ville de Montréal, le gouvernement octroyait plus de pouvoir aux arrondissements morcelant la ville en 19 royaumes. Depuis, le SFMM s’est fait un devoir d’alerter tant le gouvernement provincial, le maire Gérald Tremblay et ses gestionnaires, les médias, la population, que ses 10 000 membres des effets néfastes de cette hyperdécentralisation.


Source : SFMM (SCFP-FTQ)