101 artistes signent une lettre d’appui à PKP

Le Devoir croyait avoir bien interprété le sens de cette lettre de 101 artistes, qui tombe à deux semaines du premier tour de l’élection du prochain chef du Parti Québécois en titrant : « PKP et la culture du pays. 101 artistes appuient sa candidature à la direction du PQ en louant son profond amour pour la culture québécoise ».

Mais, oups!, plusieurs artistes signataires auraient rapidement protesté en faisant remarquer que ce n’était pas ce que disait la lettre.

Ils auraient fait savoir qu’ils appuyaient la contribution de PKP à la culture québécoise, mais que ceci ne devait pas être interprété comme un appui à sa candidature, encore moins au PQ ou à l’indépendance du Québec.

En effet, une lecture attentive démontre que la lettre a été soigneusement rédigée pour permettre cette ambiguïté.

Mais on ne peut faire abstraction du contexte.

La lettre me rappelle, en grand format, les messages « Remerciements à St-Joseph pour faveur obtenue », qui paraissent dans la chronique nécrologique des journaux.

L’attitude de ces artistes me rappelle aussi un vieux monologue de Raymond Lévesque où son personnage ne savait plus trop s’il devait se lever ou rester assis pendant l’interprétation de l’hymne national lors d’une partie du Canadien au Forum.

Son voisin de droite, fédéraliste, lui enjoignait de se lever, alors que son voisin de gauche, indépendantiste, le sommait de s’asseoir.

Après s’être levé, assis, relevé, rassis, à de multiples reprises, le personnage de Raymond décidait de s’asseoir sur l’accoudoir de son fauteuil.