Le SFPQ accueille positivement la proposition d’une Charte de la laïcité de l’État

2012/08/16 | Par SFPQ

Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) accueille positivement les engagements du Parti québécois (PQ) à adopter une charte québécoise de la laïcité. Lors du congrès du SFPQ en avril 2012, les personnes déléguées se sont prononcées en faveur de l’adoption par le gouvernement du Québec d’une Charte de la laïcité, rejetant du même souffle la notion de laïcité ouverte mise en place sous la gouverne libérale.

« En vertu des orientations politiques de notre Syndicat, nous sommes en accord avec ceux qui prônent la laïcité de l’État, et ce, tout parti politique confondu », indique Maryse Rousseau, vice-présidente du SFPQ.

Le Syndicat déplore les cas d’accommodements raisonnables contraires au principe d'égalité entre les hommes et les femmes. En ce moment, la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) accepte d’accommoder une personne qui demande un évaluateur du même sexe qu’elle lors de son examen sur la route, et ce, pour des motifs religieux.

« Nous nous opposons à ces mesures, poursuit Maryse Rousseau. Elles remettent en question le caractère laïque de l’État québécois. Ces accommodements ne contreviennent peut-être pas à la Charte des droits et libertés, mais, comme nous l’avons constaté à la SAAQ, ces accommodements ébranlent un des fondements de la société québécoise, soit celui du droit à l’égalité des sexes ».

La neutralité de l’État s’exprime aussi par l’image projetée par ses agents, estime le SFPQ. « Il est contraire au principe de la neutralité de l’État que ses représentants affichent leurs croyances religieuses dans l’exercice de leurs fonctions. De nouvelles controverses ressurgiront inévitablement tant qu’une charte de la laïcité ne viendra pas harmoniser les droits collectifs avec les droits individuels défendus par les chartes québécoise et canadienne », conclut madame Rousseau.

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